Trump : voilà, c'est fini...
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Ne pas perdre la face mais se résoudre à l’après... Trois semaines après l’élection du 3 novembre, Donald Trump a donné enfin son feu vert au transfert du pouvoir à Joe Biden. Sur Twitter, si le président sortant ne reconnait pas sa défaite dans ses messages, disant même croire au "succès du juste combat qui se poursuit", il explique néanmoins avoir demandé à l’administration des services généraux (GSA) de lancer officiellement la transition.
Au même moment, la patronne de la GSA, Emily Murphy, dans une lettre diffusée lundi soir par plusieurs médias, explique "avoir pris cette décision de manière indépendante, sur la base du droit et des faits à ma disposition" et précise ce que cette dernière implique : un premier fonds de transition de plus de 6 milliards de dollars débloqué, un accès à des bureaux mais surtout aux agences fédérales et aux informations confidentielles.
L’équipe Biden a immédiatement salué une étape nécessaire qui permet un transfert du pouvoir pacifique pour commencer à travailler. Le président élu qui a déjà mis en place une cellule de crise sur la Covid-19, a d’ailleurs dévoilé lundi les premiers noms de son futur gouvernement. Lequel n’a absolument rien à voir avec celui de Donald Trump. Comment peut-il être résumé ? Plus de femmes, plus de diversité, plus de climat et, d’une façon générale, plus d’expérience.
Ainsi, Joe Biden a choisi son proche conseiller Antony Blinken, un francophone francophile, ex-numéro deux du département d’État sous le président Barack Obama, pour le poste de secrétaire d’État. L’ancien secrétaire d’État de Barack Obama, John Kerry, sera lui l’émissaire spécial du président américain sur le climat, signe de l’importance qu’accorde Joe Biden à ce dossier. Le démocrate nommera en outre pour la première fois un hispanique né à La Havane, Alejandro Mayorkas, à la Sécurité intérieure. Première femme à avoir dirigé la Fed, Janet Louise Yellen est pressentie pour le Trésor – un peu l’équivalent de notre ministère de l’Économie et des Finances. Avril Haines sera, elle, la première femme à diriger le renseignement national. Enfin, Linda Thomas-Greenfield, afro-américaine et diplomate chevronnée qui a aussi travaillé sous la présidence de Barack Obama, devrait occuper le poste d’ambassadrice à l'ONU.
On le sait, les premières nominations d’un nouveau président américain sont lourdes de symboles, et écrivent le programme à venir aussi sûrement que n’importe quel discours officiel. Alors quel est là le message envoyé par Joe Biden ? Pourquoi l’administration Trump a-t-elle accepté lundi d’entamer la transition ? Pourquoi la Géorgie est-elle au cœur de la bataille qui vient de commencer pour le Sénat ? Un Sénat républicain bloquerait-il nécessairement les politiques de Joe Biden ?
Invités :
- François Clémenceau, rédacteur en chef international au Journal du Dimanche
- Laure Mandeville, grand reporter au Figaro, auteure de "Qui est vraiment Donald Trump ?"
- Sonia Dridi, correspondante France 24 à Washington et auteure de “Joe Biden, le pari de l’Amérique anti-Trump” (Ed. du Rocher)
- Lauric Henneton, spécialiste des États-Unis et auteur de "Atlas historique des États-Unis" aux éditions Autrement.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé