Biden favori, jusqu'ici...

C dans l'air

Ce jeudi, il est toujours impossible de dire qui sera le nouveau président des États-Unis mais Joe Biden se rapproche un peu plus de la Maison-Blanche. Le candidat démocrate a remporté cette nuit deux nouveaux États-clés, le Wisconsin et le Michigan. Il dispose désormais de 264 grands électeurs selon plusieurs médias américains sur les 270 nécessaires pour l’emporter. Victorieux en Floride, au Texas, et dans la quasi-totalité des États traditionnellement républicains, Donald Trump en compte, lui, 214. Mais le décompte des votes se poursuit dans plusieurs États décisifs, notamment en Caroline du Nord, en Pennsylvanie et en Géorgie.  À la traîne au surlendemain de l’élection présidentielle, Donald Trump s'est désormais engagé dans une véritable guérilla judiciaire. Le président sortant qui a revendiqué la victoire avant la fin des dépouillements et accuse les démocrates de fraudes, multiplie les recours en justice pour suspendre le décompte des suffrages ou demander le recomptage des bulletins dans les États. Parallèlement, sur les réseaux sociaux ses lieutenants ont commencé à répandre des rumeurs à propos de tricheries et d’irrégularités.Les observateurs électoraux internationaux de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), ont critiqué les "allégations infondées" du président américain concernant l’élection et l’ont accusé "d'abus de pouvoir flagrant" pour avoir demandé l'arrêt du dépouillement des bulletins de vote avant la fin du processus. Même dans le camp républicain, la décision de Donald Trump de saisir la justice choque. "Stop. Les bulletins seront comptés et soit vous perdrez, soit vous gagnerez. Et l’Amérique l’acceptera. La patience est une vertu" a tweeté le parlementaire républicain Adam Kinzinger. Quand sur Fox news, après les déclarations ce mercredi de Donald Trump, le présentateur de l'émission politique la plus importante a parlé de "situation inflammable" sur laquelle le président "vient de jeter une allumette".Il est vrai que depuis quelques heures aux États-Unis, les esprits s’échauffent et des premières tensions ont eu lieu dans les rues de Portland dans l’Oregon, dans le Michigan à Détroit ou encore en Arizona. Un bureau de dépouillement situé à Phoenix, a dû brièvement suspendre son activité, tandis que des journalistes de Fox News étaient évacués, sous la pression de militants pro-Trump. Ces derniers criaient leur colère contre la chaîne de télévision conservatrice après qu’elle ait annoncé des résultats pro-Biden à la présidentielle dans l'Arizona.Alors faut-il craindre des violences ? La chaîne Fox News est-elle en train de lâcher Donald Trump ? Quand connaîtra-t-on le nom du 46ème président des États-Unis ? Se dirige-t-on vers une longue bataille judiciaire ?     Invités :     - Leah Pisar, docteur en Sciences Politique et ancienne conseillère de Bill Clinton à la Maison-Blanche - Pierre Le Manh, directeur Général -IPSOS- Amérique du Nord - Soufian Alsabbagh, professeur de géopolitique au Baruch College de New York, spécialiste de politique intérieure américaine et du Parti républicain - François Clémenceau, rédacteur en chef au Journal du dimanche, en charge de l'actualité internationale.