La France attaquée, les catholiques menacés
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Il était un peu plus de 9 heures ce matin quand des coups de feu ont été entendus aux abords de la basilique Notre-Dame de l'Assomption, en plein centre de Nice.
La police venait de blesser et d’arrêter l’auteur présumé d’une attaque au couteau menée quelques minutes plus tôt au sein de l’église. Trois personnes, deux femmes et le gardien de l'église, y ont été assassinées. Grièvement blessé, l’assaillant présumé a été hospitalisé. Quel est son profil ? A-t-il agi seul ? Les enquêteurs tentent actuellement de le déterminer. Une enquête pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" a été ouverte par le parquet antiterroriste.
Une cellule de crise a également été rapidement activée et l’état d’"urgence attentat", le niveau maximal du plan Vigipirate, a été déclenché par le Premier ministre.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin a, de son côté, demandé à tous les préfets de France de renforcer immédiatement la surveillance autour des lieux de culte et des cimetières, particulièrement à l'approche de la Toussaint. Le locataire de la place Beauvau s’est rendu cet après-midi avec le chef de l’État Emmanuel Macron et le président de la Conférence des évêques de France sur les lieux du drame.
Cette nouvelle attaque à Nice en rappelle malheureusement d’autres, notamment celle de Saint-Étienne-du-Rouvray, pendant laquelle le père Hamel avait été égorgé par deux jihadistes, le 26 juillet 2016. Elle survient moins de deux semaines après l’assassinat de Samuel Paty, décapité le 16 octobre devant le collège où il enseignait l’histoire et la géographie à Conflans-Sainte-Honorine.
La Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) évoquait il y a seulement quelques jours une menace d'"un niveau extrême" dans un contexte international particulièrement tendu. Dans une note envoyée dimanche à tous les services, le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, demandait que "toutes les dispositions soient prises pour sécuriser les rassemblements de personnes, notamment à l’occasion des célébrations religieuses chrétiennes de la Toussaint". Un appel à commettre des attaques terroristes contre des cibles françaises, "comme les ambassades ou les lieux de villégiature" aurait été lancé dans un communiqué émanant de l’agence Thabat, l'organisme de presse non officiel de l’organisation terroriste Al-Qaeda.
On a appris qu’au moment même où se déroulait l’attaque de Nice, la France a été la cible d’une autre manifestation violente contre ses intérêts à l’étranger.
À Djeddah, en Arabie Saoudite, un vigile du consulat français a été poignardé ce matin mais ses jours ne sont pas en danger. L'assaillant a été arrêté. L'ambassade de France en Arabie Saoudite appelle les Français résidant dans le pays "à faire preuve d'une vigilance maximale".
Pourquoi la France est-elle la cible du terrorisme ? Que sait-on de l’attaque perpétrée ce matin à Nice ? Où en est l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty ? Enfin quel est l’état de la menace terroriste ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste à L’Express
- Mathieu Delahousse, grand reporter à l’Obs spécialistes des questions de justice
- Driss Aït-Youssef, président de l'Institut Léonard de Vinci, spécialiste de la sécurité globale
- Hélène Romano, psychothérapeute