Une deuxième vague, pire que la première ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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L’épidémie s’accélère. Hier soir, la France a enregistré plus de 52 000 cas de contaminations en 24h, soit son plus haut record. La veille, le pays avait observé plus de 45 000 nouveaux cas, et franchi vendredi le cap du million de cas confirmés depuis le début de l’épidémie.
Pour le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, la situation est « difficile, voire critique ». Interrogé sur RTL ce matin, il a estimé que le chiffre réel des cas devait être « autour de 100 000 par jour ». « Nous sommes surpris de cette brutalité depuis 10 jours », a-t-il ajouté. Ce dernier évoque deux hypothèses : un couvre-feu « plus massif » ou un reconfinement mais « moins dur que celui du mois de mars ».
D’autres médecins évoquent un couvre-feu plus dur, dès 19h, et un confinement le week-end. L’épidémiologiste Antoine Flahaut, quant à lui, milite pour la fermeture des collèges et lycées après les vacances de la Toussaint et pour un port du masque chez les enfants à partir de 6 ans. Aujourd’hui, ce sont près de 46 millions de Français qui sont privés de leur liberté à partir de 21h. Mais les mesures prises par le gouvernement sont-elles suffisantes ? En Ile-de-France, les malades du Covid-19 occupent « 67% des lits de réanimation », a indiqué l'Agence régionale de santé ce dimanche 25 octobre.
Dans le reste de l’Europe, la situation est aussi alarmante. L’Irlande a débuté une nouvelle phase de reconfinement avec des règles un peu plus souples que la première fois. En Belgique, le couvre-feu est avancé à 22 heures et les activités culturelles et sportives sont interdites à partir de ce lundi. L’Espagne a décrété l’état d’urgence et a lui aussi instauré un couvre-feu dans tout le pays à la seule exception des îles Canaries pendant que l’Italie a annoncé la fermeture de tous les commerces et bâtiments publics, hors services de première nécessité, à partir de 18 heures, ainsi que l’arrêt de l’activité des piscines, des salles de sport, des cinémas et des salles de spectacles, au moins jusqu’au 24 novembre. La 2e vague frappe partout dans le monde, sauf deux pays qui résistent : Taiwan, qui n’a jamais vraiment été inquiété par le virus, y compris lors de la première vague, et la Chine, qui semble maitriser les clusters.
Un mal peut en cacher un autre. Dans le même temps, la situation liée au Covid-19 a des répercussions sur les services de santé mentale. Dans les hôpitaux psychiatriques, les patients ont été très touchés par le confinement et les médecins sont débordés. Selon une enquête de l’OMS, la pandémie entraine des perturbations ou une interruption des services de santé mentale essentiels dans 93 % des pays, alors que la demande de soins augmente.
Comment faire pour endiguer la seconde vague de l’épidémie sans passer par un reconfinement généralisé ? Quelles sont les stratégies menées par les autres pays européens ? Comment les services de psychiatrie s’organisent-ils pour faire face à la maladie et à la détresse qu’elle génère ?
Invités :
- Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Pitié-Salpétrière à Paris, auteur de “Urgence Sanitaire”
- Agnès Ricard-Hibon, ancienne Présidente de la Société française de médecine d'urgence
- Ève Roger, cheffe du service Société à Europe 1
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match