Le terrorisme frappe l'école
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L’effroi en France hier après la découverte à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) d’un corps décapité aux abords du collège du Bois d’Aulne, un quartier pavillonnaire tranquille de la ville. La victime, un professeur d’Histoire-géographie, avait récemment montré en classes des caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression. Autour de 17 heures, les policiers arrivés sur place ont abattu l’assaillant, qui a crié "Allah Akbar" avant de mourir.
Celui-ci est un Russe tchétchène de seulement 18 ans, non connu des services de police pour sa radicalisation. Les enquêteurs ont placé neuf personnes en garde à vue, dont un parent d’élèves, et cherchent à savoir si le terroriste a lui-même posté la photo de son acte sur Twitter (en interpellant Emmanuel Macron comme le "dirigeant des infidèles") ou s’il a bénéficié de l’aide de complices.
Le président de la République a quant à lui écourté son voyage au Maroc pour se rendre sur place hier soir. "Ils ne passeront pas (…) Toutes celles et ceux qui tiennent la République feront bloc", a martelé le chef de l’État. "C’est la République qui est attaquée" avec "l’assassinat ignoble de l’un de ses serviteurs", a de son côté réagi le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, qui a reçu ce matin les représentants des personnels et des parents d’élèves en promettant de s’adresser prochainement à "tous les professeurs, les personnels et aux familles". Emmanuel Macron a par ailleurs promis un hommage national pour la victime.
Cette attaque survient en plein procès des attaques de janvier 2015 et trois semaines seulement après celle devant les anciens bureaux de Charlie Hebdo à Paris qui a fait deux blessés. Le journal satirique est lui-même sujet à de nouvelles menaces de mort depuis la republication le 2 septembre dernier de caricatures de Mahomet. La représentation du prophète est interdite par l’Islam sunnite et le ridiculiser ou l’insulter passible de la peine de mort dans certains pays musulmans. C’est donc à nouveau la liberté d’expression qui a été visée par cet acte barbare ce vendredi.
Mais avec plus de 8000 fichés S en France, la surveillance de ces individus radicalisés est un défi pour les autorités. Car si l’État Islamique a perdu la quasi-totalité de son territoire en zone irako-syrienne, ses combattants restent actifs, qu’ils soient emprisonnés sur place, en France, ou bien évaporés dans la nature.
Dans ce contexte, et suite à cette nouvelle attaque sur notre territoire, à quel degré évaluer la menace terroriste en France ? Quelles mesures et quel modèle de lutte contre le terrorisme suivre ? Et comment éviter que l’Éducation nationale ne sombre dans une forme d’auto-censure ?
Nous en parlerons ce soir, à 17h45, sur France 5. Posez-nous toutes vos questions sur Twitter avec le hashtag #cdanslair ou sur notre site : http://bit.ly/EmissionCdanslair
Invités :
- Yves Thréard, éditorialiste, Directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de L’Express
- Éric Delbecque, expert en sécurité intérieure et auteur de l’ouvrage "Les Silencieux"
- Driss Ait-Youssef, docteur en droit public et spécialiste des questions de sécurité
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé