Violences, insécurités... Castex en première ligne
C dans l'air- 1 h 4 min
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Une semaine marquée par des violences à l’égard des policiers. Ce dimanche, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu à Champigny-sur-Marne où un commissariat s’est fait attaquer la veille par une quarantaine d’individus.
Tout commence mercredi, à Herblay, dans le Val-d’Oise. Trois individus attaquent deux agents en civil de la PJ de Cergy-Pontoise. Ces derniers ont été roués de coups et blessés par balles après que les agresseurs leur ont subtilisé leurs armes de service. L’un des deux policiers est grièvement blessé mais son pronostic vital n’est plus engagé. L’un des suspects s’est rendu à la police vendredi et se trouve actuellement en garde à vue, les deux autres sont toujours recherchés. Dans la nuit de samedi à dimanche, c’est à Champigny-sur-Marne qu’une nouvelle attaque a eu lieu. Une quarantaine d’individus ont tenté de rentrer dans le commissariat à l’aide de barres de fer. Le groupe a ensuite tiré des feux d'artifice sur le bâtiment. Des vitres et des véhicules ont été endommagés. "Les petits caïds n'impressionnent personne et ne décourageront pas notre travail de lutte contre les stupéfiants", a réagi sur Twitter le ministre de l'Intérieur en manifestant un "soutien total à nos policiers qui font un travail difficile". Invité ce matin sur franceinfo, le Premier ministre Jean Castex a affirmé que le gouvernement serait "intraitable" et a rappelé que la lutte contre l’insécurité était une "priorité". Ce lundi midi, des policiers se sont mobilisés devant leur commissariat pour dénoncer ces récentes agressions.
À Marseille, des incivilités minent le quotidien de certains habitants. C’est notamment le cas des rodéos urbains dans les quartiers nord de la ville. Un collectif d’habitants tente justement de lutter contre ce phénomène et dénonce l’inaction de l’État. Ils ont d’ailleurs obtenu gain de cause après avoir saisi la justice. Début août, le tribunal de Marseille a condamné la préfecture de police des Bouches-du-Rhône et l’État doit verser 10 000 euros de dommages et intérêts. Ces courses à moto, qui combinent pics de vitesse et bruits assourdissants des moteurs, sont pratiqués depuis 2012 dans la cité phocéenne et provoquent de terribles nuisances sonores.
Dans le même temps, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti fait l’objet de vives critiques et ses premiers pas en tant que ministre sont loin d’être évidents. Il s’est d’ailleurs mis à dos une bonne partie des magistrats après avoir demandé l’ouverture d’une enquête administrative contre trois membres du Parquet national financier (PNF). Ces derniers dénoncent une "manœuvre de déstabilisation et d’intimidation de l’institution judiciaire" de la part du garde des Sceaux et l’accusent de conflit d’intérêts.
Comment le gouvernement va-t-il réagir face aux violences récentes à l’égard des policiers ? Le thème de l’insécurité devient-il prioritaire pour le gouvernement ? L’État est-il défaillant dans la lutte contre les incivilités ? Comment le ministre de la Justice va-t-il s’en sortir face à la révolte des magistrats ?
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Driss Ait-Youssef, président de l'Institut Léonard de Vinci, spécialiste de la sécurité globale
- Ivanne Trippenbach, journaliste à l’Opinion, spécialiste des questions régaliennes
- Soazig Quemener, rédactrice en chef du service politique de Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé