Covid : la grande cacophonie !
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77 décès supplémentaires dus à la Covid-19 en 24 heures, plus de 18.000 nouveaux cas pour le deuxième jour consécutif et une situation qui "s’est dégradée dans plusieurs métropoles". Trois jours après le basculement de Paris et de la petite couronne en zone d'alerte maximale, et l'entrée en vigueur de la fermeture des bars et d'un nouveau protocole dans les restaurants, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a fait hier le point sur la situation sanitaire en France et a annoncé que d'autres grandes villes vont connaître le même sort.
Dès samedi, Lille, Lyon, Grenoble et Saint-Etienne vont ainsi passer en zone d'alerte maximale pour freiner l'avancée de l'épidémie de Covid-19. Le seuil d’alerte y est de 250 nouveaux cas pour 100 000 habitants et plus de 30 % des lits de réanimation sont occupés par des malades de la Covid-19. Toulouse et Montpellier pourraient également basculer en "zone écarlate" d’ici à lundi matin. Olivier Veran a expliqué vouloir se donner encore quelques jours pour observer l'évolution de leur situation. Les agglomérations de Dijon et Clermont-Ferrand vont, elles, passer dès demain en "zone d’alerte renforcée".
Le ministre a en revanche noté "une amélioration sensible de la situation sanitaire à Nice, à Bordeaux" et "une inflexion positive" pour Rennes et Aix-Marseille. Mais avec un taux de positivité "élevé" et "en augmentation" à plus de 9 %, "la situation sanitaire continue hélas de se dégrader en France", a résumé Olivier Véran, alors que les restrictions sanitaires se sont additionnées tout au long du mois de septembre, et qu’elles sont contestées par des professionnels et des élus locaux.
Ainsi à Lyon, une manifestation étaient organisée ce vendredi après-midi par des restaurateurs des professionnels du sport, du spectacle pour dénoncer la menace que font peser sur leurs professions les dernières mesures anti-coronavirus. Le maire de le ville Grégory Doucet et le président de la Métropole Bruno Bernard ont, quant à eux, déploré dans un communiqué commun que "la rencontre organisée jeudi dernier avec le Premier ministre Jean Castex n’ait été qu’une opération de communication". Le maire de Lyon avait demandé mercredi au gouvernement des mesures moins contraignantes et prôné pour davantage de pédagogie. "C’est plus pertinent de mettre des barrièrages, des masques et du gel de partout, plutôt que d’accroître les contraintes", avait-il expliqué.
Bronca des élus locaux à Marseille, protestation des restaurateurs à Nice, incompréhension à Paris et maintenant manifestation à Lyon, les mesures sanitaires ont de plus en plus de mal à passer dans les territoires, alors que le débat qui fait rage dans la sphère politique mais aussi dans le monde scientifique, vire à la cacophonie. Alors en fait-on trop ou pas assez pour se protéger du coronavirus et éviter la "deuxième vague" tant redoutée ? Quelles sont les mesures prises chez nos voisins européens ?
Si les mesures adoptées dans l'Hexagone étaient parmi les plus restrictives au monde lors du confinement, ce n'est plus le cas, d'après une étude menée par l'université d'Oxford. Récemment, des pays ont pris des mesures tout aussi fortes, parfois plus contraignantes, que celles appliquées en France aujourd'hui. En Espagne, par exemple, les Madrilènes n'ont plus le droit d'entrer ou de sortir de leur quartier. En Belgique, la capitale Bruxelles a décidé de fermer ses bars pendant un mois à partir du 8 octobre. Du côté de l’Allemagne, où plus de 4 500 nouveaux cas quotidiens ont été recensés en 24 heures, les mesures sont encore plus drastiques : un couvre-feu va être mis en place à Berlin à partir de samedi au moins jusqu’au 31 octobre. La plupart des magasins ainsi que tous les restaurants et bars devront fermer de 23 h à 6 h et les rassemblements en extérieur seront limités à 5 personnes. Enfin alors que les vacances d’automne doivent commencer dans une grande partie du pays, le gouvernement a appelé à limiter les voyages, et les régions se sont accordées sur une interdiction de séjour dans les hôtels ou appartements touristiques pour des personnes en provenance de zones à risque nationales.
Invités
- Xavier Lescure, médecin, spécialiste des maladies infectieuses à l’Hôpital Bichat à Paris
- Agnès Ricard-Hibon, présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence
- Eve Roger, cheffe du service société à Europe 1
- Brice Teinturier, directeur Général délégué de l’institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé