Deuxième vague : l'économie peut-elle tenir ?
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De nouvelles restrictions, liées à l’évolution de la pandémie, qui risquent de coûter cher. Ce lundi, une salve de mesures prend effet dans plusieurs villes de France afin d’endiguer la propagation du virus.
Le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé, mercredi 23 septembre, de nouvelles mesures de restrictions sanitaires pour lutter contre le Covid-19. En Guadeloupe, à Marseille ou à Aix-en-Provence, placées en“alerte maximale“, les bars et restaurants ont donc dû fermer ce dimanche soir pour deux semaines.
Les établissements recevant du public doivent aussi fermer leurs portes.
Paris et la petite couronne, ainsi que les métropoles de Lille, Toulouse, Saint-Étienne, Rennes, Rouen, Grenoble et Montpellier ont été placées en zone d’“alerte renforcée“, rejoignant ainsi Bordeaux, Lyon et Nice qui s’y trouvaient déjà.
À partir de ce lundi, donc, les rassemblements de plus de dix personnes sont prohibés et les bars doivent fermer au plus tard à 22 heures.
La jauge des rassemblements est ramenée à 1 000 personnes et les grands événements déclarés, comme les fêtes locales ou les fêtes étudiantes, seront interdits. Les salles de sport sont elles aussi concernées par ces mesures. Des restrictions strictes, donc, qui risquent de plomber davantage l’économie du pays, déjà bien affaiblie ces derniers mois.
Dimanche 27 septembre, dans une tribune publiée au Monde, les économistes et prix Nobel d’Économie Esther Duflo et Abhijit Banerjee ont recommandé la mise en place d’un confinement de tout le territoire du 1er au 20 décembre pour permettre aux Français de se retrouver plus sereinement pendant les fêtes. Une proposition qui provoque une levée de boucliers, aussi bien auprès des commerçants et restaurateurs qu’au sein du gouvernement.
Le ministre de la Santé a écarté cette idée de reconfinement national “préventif“.
“Je me projette au jour le jour avec mes batteries de chiffres (...), les retours de terrain, afin de proposer aux Français le chemin le plus sûr pour éviter le confinement et qu'ils puissent passer des fêtes de famille dans de bonnes conditions. Cela ne passera pas par un confinement anticipé de trois semaines“, a-t-il expliqué dans “Le Grand Jury“ RTL-Le Figaro-LCI.
Ce lundi 28 septembre, l’exécutif présente son projet de loi de finances pour 2021.
Objectif ? Soutenir la reprise de l'économie française mise à mal par l'épidémie de Covid-19 en ouvrant grand les vannes de la dépense.
Ce budget est centré sur le plan de relance de 100 milliards annoncé début septembre et prévoit une croissance de 8%. 1/3 de ce plan ira aux entreprises pour améliorer leur compétitivité et favoriser la réindustrialisation du pays. Le gouvernement souhaite ramener le déficit public à 6,7% en 2021.
Des dépenses bienvenues car le monde de l’entreprise souffre. En Bretagne, des plans sociaux sont en cours chez HOP, la filiale d’Air France, ou encore Nokia. Des licenciements lourds de conséquences pour les salariés de la région.
Les restrictions annoncées par le gouvernement sont-elles trop strictes comme le pensent certains élus locaux ? Le budget annoncé va-t-il permettre de redresser le pays ? Comment faire pour éviter une salve de plans sociaux ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique à L’Express
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos
- Stéphanie Villiers, économiste, auteure de “La crise économique 2020, vers un renouveau ?”
- Emmanuelle Souffi, journaliste chargée des questions sociales au “Journal du Dimanche”
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé