Covid, insécurité : Macron peut-il rebondir ?
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On a vu Emmanuel Macron sur le port de Beyrouth, moins de 48 heures après la tragique explosion qui a détruit la capitale libanaise. On l’a vu condamner l’élection d’Alexandre Loukachenko en Biélorussie ou les combats à la frontière arménienne. Mais rien sur les récentes mesures sanitaires pour ralentir la progression de l’épidémie de Covid-19, ni sur l’attaque terroriste qui a frappé deux journalistes à Paris la semaine dernière.
Très présent sur la scène internationale, le chef de l’État laisse son gouvernement en première ligne sur les questions de politique intérieure. Mais ce silence commence à susciter des interrogations alors que sur le front intérieur le gouvernement doit affronter une pluie de critiques.
Ainsi l’annonce de la fermeture des bars et restaurants à Aix-Marseille et en Guadeloupe a sidéré les élus locaux et les professionnels qui se sont aussitôt levés contre cette "punition" décidée, selon eux, de "façon unilatérale" par le ministre de la santé.
Mais la grogne s’étend aux élus locaux et professionnels d’autres villes, où l’exécutif a, là aussi, imposé des mesures restrictives. Les propriétaires de nombreuses salles de sport, fermées depuis lundi dans les principales métropoles françaises, dénoncent une situation "incompréhensible" et se mettent en ordre de bataille pour exiger leur réouverture. Référés en justice, appels à rester ouvert malgré tout... À Bordeaux comme à Paris, de nombreuses salles refusent la décision du l’exécutif. Jusqu’où ira la fronde ?
Déjà en butte aux mouvements des "anti-masques", l’action du gouvernement pour lutter contre la pandémie passe de plus en plus mal auprès des professionnels mais aussi de la population.
Parallèlement, après l’attentat devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, le gouvernement tente de reprendre la main. Mais les critiques pleuvent sur le manque de protection de cet immeuble si symbolique.
Le ministre de l'Intérieur a déclaré avoir demandé au préfet de police de Paris Didier Lallement pourquoi la menace a été "sous-évaluée" près des anciens locaux de Charlie Hebdo où une attaque au hachoir a fait deux blessés vendredi dernier.
"Il y a eu un attentat, quand il y a eu un attentat, c'est que manifestement on aurait pu faire mieux", a reconnu Gérald Darmanin. Les dirigeants de la société de production Premières lignes, dont deux salariés ont été victimes de l'attaque alors qu'ils fumaient une cigarette devant leur immeuble, ont dénoncé l'absence de dispositif policier pour les protéger alors que se tient le procès de l'attentat meurtrier qui avait visé l'hebdomadaire satirique en janvier 2015.
Face au terrorisme, la France a-t-elle baissé la garde ? Jusqu’où ira la fronde contre les mesures de restrictions sanitaires et le pouvoir central ? Enfin alors que la défiance des Français vis-à-vis des institutions croit année après année, la question d’un rétablissement du septennat 20 ans après son abandon fait débat dans la classe politique. Qu’est-ce que l’instauration du quinquennat en l’an 2000 a changé dans le fonctionnement des institutions françaises ? Faut-il rétablir le septennat du président de la République pour redonner du pouvoir au Parlement ?
Invités :
- Roland Cayrol, directeur du Centre d’études et d’analyses (Cetan).
- Raphaëlle Bacqué, grand reporter au Monde
- Ivanne Trippenbach, journaliste politique à l’Opinion
- Astrid de Villaines, cheffe du service politique au Huffington Post
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé