La vidéo n'est pas disponible
On parle de ce qui vous intéresse ?
Juste pour vous proposer des recommandations… qui vous intéressent ;)
Erdogan menace, la France arme la Grèce
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
"Excellente nouvelle pour l'industrie aéronautique française" a tweeté la ministre des Armées Florence Parly. Ce samedi 12 septembre, la Grèce a annoncé vouloir acquérir 18 avions de combat Rafale dans un contexte de tensions en Méditerranée orientale. L'Oruç Reis est rentré au port. Ce navire turc de recherche sismique escorté par l'armée était déployé dans une zone riche en gaz naturel et revendiquée par Athènes. Malgré ce "premier pas positif", comme l'a salué le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, le pays de 80 millions d'habitants ne renonce pas à ses droits. Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a répliqué "qu'il y aura des allers-retours". La France soutient clairement la Grèce face aux appétits d'Ankara. Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan s'invectivent tour à tour. "Ne cherchez pas querelle au peuple turc" a encore averti ce dernier samedi. Alors que ses membres se déchirent, l'Otan réagit trop tièdement au goût de la France. Pour Emmanuel Macron, la Turquie "n'est plus un partenaire". De fait, Emmanuel Macron s'est tourné vers les pays du sud de l'Union européenne, réunis ce week-end à Ajaccio. Il appelle Erdogan "à clarifier ses intentions". Côté américain, on a vécu comme un affront que la Turquie achète des armes à la Russie. En visite à Chypre, le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a commenté la situation : "l'aggravation des tensions militaires n'aide personne d'autre que les adversaires qui souhaiteraient voir l'unité transatlantique se fissurer". En toile de fond, la question de la candidature turque à l'adhésion européenne, en négociation depuis des années. Le vaste pays ne remplit pas les conditions, notamment en matière de droits humains. Et en janvier 2018, Emmanuel Macron avait d'ailleurs clairement écarté cette possibilité, proposant plutôt un partenariat. Aujourd'hui, agiter le spectre des sanctions économiques pourrait pousser Ankara à créer un nouveau flux de réfugiés vers l'UE, malgré l'accord passé en 2016. Comment la Grèce et la Turquie peuvent-elles rester membres de la même alliance militaire dans ces conditions ? Les déclarations martiales et envois de navires en Méditerranée peuvent-ils déclencher un affrontement ? Quelles seront les décisions du Conseil européen le 24 septembre ? Invités : - Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques - Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - Ariane Bonzon, journaliste spécialiste de la Turquie - Sara Daniel, grand reporter à L’Obs
En savoir plusDu même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
"Excellente nouvelle pour l'industrie aéronautique française" a tweeté la ministre des Armées Florence Parly. Ce samedi 12 septembre, la Grèce a annoncé vouloir acquérir 18 avions de combat Rafale dans un contexte de tensions en Méditerranée orientale. L'Oruç Reis est rentré au port. Ce navire turc de recherche sismique escorté par l'armée était déployé dans une zone riche en gaz naturel et revendiquée par Athènes. Malgré ce "premier pas positif", comme l'a salué le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, le pays de 80 millions d'habitants ne renonce pas à ses droits. Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a répliqué "qu'il y aura des allers-retours". La France soutient clairement la Grèce face aux appétits d'Ankara. Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan s'invectivent tour à tour. "Ne cherchez pas querelle au peuple turc" a encore averti ce dernier samedi.
Alors que ses membres se déchirent, l'Otan réagit trop tièdement au goût de la France. Pour Emmanuel Macron, la Turquie "n'est plus un partenaire". De fait, Emmanuel Macron s'est tourné vers les pays du sud de l'Union européenne, réunis ce week-end à Ajaccio. Il appelle Erdogan "à clarifier ses intentions". Côté américain, on a vécu comme un affront que la Turquie achète des armes à la Russie. En visite à Chypre, le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a commenté la situation : "l'aggravation des tensions militaires n'aide personne d'autre que les adversaires qui souhaiteraient voir l'unité transatlantique se fissurer".
En toile de fond, la question de la candidature turque à l'adhésion européenne, en négociation depuis des années. Le vaste pays ne remplit pas les conditions, notamment en matière de droits humains. Et en janvier 2018, Emmanuel Macron avait d'ailleurs clairement écarté cette possibilité, proposant plutôt un partenariat. Aujourd'hui, agiter le spectre des sanctions économiques pourrait pousser Ankara à créer un nouveau flux de réfugiés vers l'UE, malgré l'accord passé en 2016.
Comment la Grèce et la Turquie peuvent-elles rester membres de la même alliance militaire dans ces conditions ? Les déclarations martiales et envois de navires en Méditerranée peuvent-ils déclencher un affrontement ? Quelles seront les décisions du Conseil européen le 24 septembre ?
Invités :
- Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques
- Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU
- Ariane Bonzon, journaliste spécialiste de la Turquie
- Sara Daniel, grand reporter à L’Obs
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé