Covid : l'heure des choix
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50 000 nouveaux cas de Covid-19 en une semaine, des hospitalisations et des entrées en réanimation qui repartent à la hausse dans les hôpitaux du pays… Face à la dégradation de la situation sanitaire, l'exécutif va devoir prendre des décisions "sans céder à quelque panique que ce soit" a promis hier le président de la République. Ainsi, ce vendredi, Emmanuel Macron réunit un nouveau Conseil de défense et de nouvelles restrictions vont être annoncées pour freiner l'avancée de l'épidémie.
Selon les données rendues publiques jeudi soir, près de 10 000 nouveaux cas ont été confirmés en vingt-quatre heures, un record depuis le début de la pandémie et le lancement des tests à grande échelle. Mais c’est surtout la saturation des services hospitaliers (et notamment des services de réanimation) qui est scrutée de toute part. En Occitanie, selon le dernier bilan fourni, 201 personnes sont hospitalisées et 39 sont admises en réanimation, soit quatre fois plus qu'il y a un mois. En Nouvelle-Aquitaine, l'Agence régionale de Santé met également en garde contre une évolution "très préoccupante" de l'épidémie dans la région. L'organisme explique que le nombre de patients qui ont été hospitalisés pour cause de Covid-19 a presque doublé en l'espace de dix jours (85 malades le 31 août à 147 le 8 septembre) et qu’au CHU de Bordeaux on déprogramme déjà des soins pour d’autres maladies que la Covid-19.
Invité vendredi matin sur Europe 1, le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a réclamé un sursaut. Il faut que "le politique se réengage très fortement dans les messages qu'il peut donner" notamment en rappelant l’importance de la distanciation physique et des tests. "Nous sommes dans un choix qui doit concilier vivre avec ce virus, et il faut qu'on apprenne à vivre avec, que les écoles se reprennent, que l'économie reparte, et d'un autre côté éviter que la multiplication du virus entraîne des conséquences sanitaires trop importante", a précisé le médecin. "Le choix n'est plus seulement sanitaire, on en a tous conscience".
En attendant, les entreprises tentent de s'adapter mais s’inquiètent des conséquences d’un deuxième épisode épidémique qui serait synonyme pour beaucoup de faillite. Selon la dernière enquête menée par le Syndicat des indépendants (SDI) entre le 20 et le 26 juin 2020, 30 % des TPE étaient en urgence absolue et confrontées au "risque de ne pas terminer l'année". Et en cette rentrée les plans sociaux s'enchaînent, souvent dans des secteurs sinistrés ou transformés par la crise du Covid-19.
Les transports, et par ricochet les secteurs de l’aéronautique et l’automobile, avec leurs nombreux sous-traitants, font partie des plus touchés, ainsi que le tourisme. Mais la crise sanitaire a également porté le coup de grâce à certaines entreprises déjà fragiles, notamment dans le secteur du textile ou de l'habillement. Ainsi après Airbus, Renault, General Electric, Valéo, André, La Halle, Camaïeu, c’est maintenant Auchan qui vient d’annoncer un plan de transformation comprenant la suppression de plus de 1400 emplois afin de s'adapter aux "nouvelles attentes des consommateurs"…
Alors quelles sont les nouvelles mesures sanitaires envisagées par l’exécutif pour freiner l’épidémie ? Face au risque d’une seconde vague, les entreprises sont-elles prêtes ?
Invités :
- Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Saint-Antoine à Paris
- Elie Cohen, économiste et directeur de recherche au CNRS
- Pascale Hebel, économiste et directrice du pôle consommation et entreprises au Credoc
- Eve Rocher, cheffe du service société à Europe 1.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé