Été 2020 : encore covid et nouveau tourisme
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Jeudi soir, le Royaume-Uni a annoncé qu’à partir de ce samedi, chaque personne provenant de France arrivant sur le territoire britannique serait soumise à une quarantaine de deux semaines.
Cette décision, qui concerne les voyageurs provenant de France mais aussi d’autres pays tels que les Pays-Bas ou Malte, est justifié par la forte hausse des chiffres de propagation du virus dans ces endroits-là. Clément Beaune, le secrétaire d’État aux Affaires européenne, a réagi en parlant d’une “décision britannique que nous regrettons et qui entraînera une mesure de réciprocité”.
Cette situation a placé de nombreux touristes britanniques et français dans l’embarras et elle démontre à quel point cet été 2020 aura été particulier pour le tourisme, en France comme en Europe. Face à la difficulté de se rendre dans de nombreux pays européens, les Français ont très majoritairement opté pour un tourisme intérieur.
Certains départements français ont profité de l’aubaine, alors qu’ils n’étaient pas forcément les plus prisés des Français en temps normal. Dans les dix départements dont la cote a explosé sur Airbnb, selon les chiffres fournis par la plateforme, on retrouve des départements habituellement touristiques tels que le Var, les Bouches-du-Rhône ou encore les Côtes-d'Armor. Mais on retrouve également des départements montagneux tels que l’Ardèche, les Alpes de Haute-Provence, le Jura ou encore les Vosges.
Les Gorges du Verdon, plus grand canyon d’Europe, passant par les départements du Var et des Alpes de Haute-Provence a ainsi été particulièrement prisé des touristes cette année.
Les grandes villes ont, en revanche, souffert de l’absence de touristes étrangers cet été. Paris est ainsi à 33% de taux d’occupation cet été. A Bordeaux, “on n’est qu’à 43% de notre activité touristique habituelle en cette période”, comme le rapporte Olivier Occelli, directeur général de l’office de tourisme Bordeaux-Métropole, à l’AFP.
Dans les parcs d'attraction, on pouvait craindre le pire face à cette crise sanitaire. Au Futuroscope, qui a dû comme les autres s’adapter aux nouvelles règles sanitaires, le début de saison a été très compliqué, avec une fréquentation en juin 2020 inférieure de 75% à celle de 2019. Mais la suite de la saison s’est avérée moins catastrophique que prévue : “la baisse de fréquentation par rapport à 2019 se stabilise autour de 25 % depuis deux semaines”, indique Rodolphe Bouin, président du Directoire du Futuroscope, au journal La Nouvelle République.
La crise sanitaire va-t-elle modifier nos habitudes de tourisme sur le moyen et le long terme ? Quelles destinations peuvent continuer à tirer leur épingle du jeu ?
Faut-il craindre une grande vague de fermetures pour les établissements touristiques ?
Invités :
- Didier Arino, directeur de Protourisme
- Philippe Orain, directeur des Guides Verts Michelin
- Rachel Binhas, journaliste-spécialiste des questions de société
- Chloé Morin, directrice de l’Observatoire de l’opinion à la Fondation Jean-Jaurès
- Sylvie Matelly, économiste-directrice adjointe de l’IRIS
Présenté par : Bruno Duvic