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Macron-Castex : été bouillonnant, rentrée brûlante ?
C dans l'air- 1 h 7 min
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Le gouvernement Castex, nommé le 3 juillet 2020, vient tout juste de fêter son premier mois d'existence. Le Premier ministre a très rapidement imposé sa patte en multipliant les déplacements sur le terrain. En quelques semaines, Jean Castex est, entre autres, allé à Nice pour parler de lutte contre l'insécurité, à Dijon pour rencontrer les policiers, dans les Pyrénées-Orientales pour y présenter les premières lignes du plan gouvernemental pour le fret ferroviaire et il est même allé jusqu’en Guyane, un territoire fortement frappé par l’épidémie de coronavirus. Hier, le premier ministre était en déplacement à Lille, une des communes qui ont pris la décision d’imposer le port du masque dans l’espace public. Jean Castex se veut donc avant tout comme un premier ministre “de terrain”, en se démarquant ainsi de son prédécesseur Edouard Philippe. Et Jean Castex emporte souvent un ou plusieurs de ses ministres dans ses bagages. Gérald Darmanin a ainsi été de plusieurs déplacements du premier ministre, ce qui semble convenir à celui qui paraît apprécier son costume de premier flic de France. Sa présence à ce poste est pourtant toujours critiquée, principalement à cause d’une affaire dans laquelle il a fait l’objet d’une plainte pour viol et harcèlement sexuel. De nombreuses voix se sont élevées pour protester contre sa nomination, parmi les associations de défense du droit des femmes mais également dans l’opposition. Rachida Dati avait notamment déploré le fait que de telles accusations ne puissent pas être considérées comme “un obstacle à diriger le pays” alors que Valérie Pécresse avait pour sa part dénoncé “une marque de mépris pour toutes les victimes”. Dans une tribune publiée dans Le Monde le 15 juillet, un collectif de 91 femmes issues d’une trentaine de pays différents avaient condamné “le virage politique anti-féministe” entrepris par le gouvernement. Cette tribune visait également la nomination d’Eric Dupond-Moretti au ministère de la Justice, qui avait notamment eu des mots très durs à l'égard du mouvement #MeToo.La nomination du célèbre avocat en tant que Garde des Sceaux avait également été très mal accueillie par les magistrats. Un mois après sa nomination, Eric Dupond-Moretti semble vouloir jouer la carte de l'humilité. “J’apprends”, a-t-il assumé au journal Le Figaro le 28 juillet, déclarant aussi vouloir “prendre des décisions pragmatiques et de bon sens”. Une manière aussi de dire qu’il ne révolutionnera pas la justice française en dix-huit mois.Quel bilan tirer du premier mois du gouvernement Castex ? Est-ce que les nombreux déplacements des ministres sur le terrain vont suffire à réconcilier les Français avec leur gouvernement ? Que pourra réaliser ce gouvernement à dix-huit mois de la prochaine élection présidentielle ? Invités :- Roland Cayrol, politologue et directeur du Centre d’études et d’analyses (CETAN)- Frédéric Says, éditorialiste politique à France Culture- Marie Gariazzo, directrice adjointe du département Opinion et Stratégies d'entreprises de l'IFOP- Emmanuelle Souffi, journaliste chargée des questions sociales au Journal du Dimanche
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Le gouvernement Castex, nommé le 3 juillet 2020, vient tout juste de fêter son premier mois d'existence. Le Premier ministre a très rapidement imposé sa patte en multipliant les déplacements sur le terrain. En quelques semaines, Jean Castex est, entre autres, allé à Nice pour parler de lutte contre l'insécurité, à Dijon pour rencontrer les policiers, dans les Pyrénées-Orientales pour y présenter les premières lignes du plan gouvernemental pour le fret ferroviaire et il est même allé jusqu’en Guyane, un territoire fortement frappé par l’épidémie de coronavirus.
Hier, le premier ministre était en déplacement à Lille, une des communes qui ont pris la décision d’imposer le port du masque dans l’espace public. Jean Castex se veut donc avant tout comme un premier ministre “de terrain”, en se démarquant ainsi de son prédécesseur Edouard Philippe. Et Jean Castex emporte souvent un ou plusieurs de ses ministres dans ses bagages.
Gérald Darmanin a ainsi été de plusieurs déplacements du premier ministre, ce qui semble convenir à celui qui paraît apprécier son costume de premier flic de France. Sa présence à ce poste est pourtant toujours critiquée, principalement à cause d’une affaire dans laquelle il a fait l’objet d’une plainte pour viol et harcèlement sexuel. De nombreuses voix se sont élevées pour protester contre sa nomination, parmi les associations de défense du droit des femmes mais également dans l’opposition. Rachida Dati avait notamment déploré le fait que de telles accusations ne puissent pas être considérées comme “un obstacle à diriger le pays” alors que Valérie Pécresse avait pour sa part dénoncé “une marque de mépris pour toutes les victimes”.
Dans une tribune publiée dans Le Monde le 15 juillet, un collectif de 91 femmes issues d’une trentaine de pays différents avaient condamné “le virage politique anti-féministe” entrepris par le gouvernement. Cette tribune visait également la nomination d’Eric Dupond-Moretti au ministère de la Justice, qui avait notamment eu des mots très durs à l'égard du mouvement #MeToo.
La nomination du célèbre avocat en tant que Garde des Sceaux avait également été très mal accueillie par les magistrats. Un mois après sa nomination, Eric Dupond-Moretti semble vouloir jouer la carte de l'humilité. “J’apprends”, a-t-il assumé au journal Le Figaro le 28 juillet, déclarant aussi vouloir “prendre des décisions pragmatiques et de bon sens”. Une manière aussi de dire qu’il ne révolutionnera pas la justice française en dix-huit mois.
Quel bilan tirer du premier mois du gouvernement Castex ? Est-ce que les nombreux déplacements des ministres sur le terrain vont suffire à réconcilier les Français avec leur gouvernement ? Que pourra réaliser ce gouvernement à dix-huit mois de la prochaine élection présidentielle ?
Invités :
- Roland Cayrol, politologue et directeur du Centre d’études et d’analyses (CETAN)
- Frédéric Says, éditorialiste politique à France Culture
- Marie Gariazzo, directrice adjointe du département Opinion et Stratégies d'entreprises de l'IFOP
- Emmanuelle Souffi, journaliste chargée des questions sociales au Journal du Dimanche
- Roland Cayrol, politologue et directeur du Centre d’études et d’analyses (CETAN)
- Frédéric Says, éditorialiste politique à France Culture
- Marie Gariazzo, directrice adjointe du département Opinion et Stratégies d'entreprises de l'IFOP
- Emmanuelle Souffi, journaliste chargée des questions sociales au Journal du Dimanche
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé