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Crise : s'en sortir... à quel prix ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Elle assombrit la période estivale. La crise engendrée par la pandémie de coronavirus risque de durer "des années" a affirmé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire mercredi. Selon le patron de Bercy, "la France affronte sa plus grave crise économique depuis 1929". Les plans sociaux à l'œuvre chez Nokia à Lannion ou Airbus ne font que le confirmer. D'après le ministère du Travail, près de 200 entreprises ont sollicité un plan de sauvegarde de l'emploi. Soit deux fois plus que l'année précédente... L'Institut national des statistiques a toutefois révélé une prévision de croissance un peu moins pessimiste que prévu : le recul du PIB sur l'année 2020 devrait être limité à 9%. La reprise de l'activité paraît plutôt rapide, constate également l'INSEE. Ce jeudi 9 juillet, l'Assemblée nationale a adopté un budget rectificatif de 45 milliards d'euros supplémentaires pour secourir les secteurs du tourisme, de l'automobile ou de l'aéronautique. En contrepartie des aides octroyées, les entreprises ont des obligations écologiques et environnementales. Il ne s'agit pas seulement de publier des rapports mais de développer, par exemple, un avion "zéro émission" d'ici à 2035. La "relance verte" est dans toutes les bouches, celle du ministre de l'Économie incluse. Il souhaite que l'économie française soit "la première économie décarbonée d'Europe". Comment ? Le président de la République avait déjà annoncé une enveloppe de 15 milliards sur deux ans. Barbara Pompili, la nouvelle ministre de l'Environnement, a assuré qu'il y aurait "plus d'argent" pour la rénovation énergétique des bâtiments et que des feuilles de routes pour chaque ministère sont en train d'être rédigées. Un rapport du WWF évalue le potentiel d'une relance sous le signe de la transition écologique : un million d'emplois créés d'ici 2022. Sauf que pour ça, il faut doubler le montant à investir estime l'ONG. La Commission européenne veut miser sur l'hydrogène propre. Cette source d'énergie prometteuse doit faire partie du plan de relance européen, soutenu par le couple franco-allemand. La création d'une dette commune est sur la table. Les pourparlers autour des 750 milliards d'euros s'intensifient entre les Vingt-Sept, qui devraient trouver un accord "au cours de l'été" espère la chancelière allemande Angela Merkel. Un sommet est prévu les 17 et 18 juillet. Certains pays, surnommés "les frugaux", font de la résistance car la subvention devrait surtout bénéficier aux pays du Sud, les plus touchés par la crise liée au Covid-19. "Il faut que chaque État membre regarde au-delà de ses petits intérêts" a martelé Ursula Van Der Leyen. Dans quels secteurs peut-on craindre faillites et plans sociaux ? La reprise économique peut-elle être compatible avec les enjeux environnementaux ?L'Union européenne est-elle à la hauteur face à la crise économique ? Invités : - Philippe Dessertine - Directeur de l'Institut de Haute Finance- Fanny Guinochet - Journaliste spécialiste des questions économiques et sociales et chroniqueuse à France Info- Christine Kerdellant - Directrice de la rédaction de L'Usine nouvelle- Mathieu Plane - Économiste et directeur adjoint du département analyse et prévision de l'OFCE
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Elle assombrit la période estivale. La crise engendrée par la pandémie de coronavirus risque de durer "des années" a affirmé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire mercredi. Selon le patron de Bercy, "la France affronte sa plus grave crise économique depuis 1929". Les plans sociaux à l'œuvre chez Nokia à Lannion ou Airbus ne font que le confirmer. D'après le ministère du Travail, près de 200 entreprises ont sollicité un plan de sauvegarde de l'emploi. Soit deux fois plus que l'année précédente... L'Institut national des statistiques a toutefois révélé une prévision de croissance un peu moins pessimiste que prévu : le recul du PIB sur l'année 2020 devrait être limité à 9%. La reprise de l'activité paraît plutôt rapide, constate également l'INSEE. Ce jeudi 9 juillet, l'Assemblée nationale a adopté un budget rectificatif de 45 milliards d'euros supplémentaires pour secourir les secteurs du tourisme, de l'automobile ou de l'aéronautique.
En contrepartie des aides octroyées, les entreprises ont des obligations écologiques et environnementales. Il ne s'agit pas seulement de publier des rapports mais de développer, par exemple, un avion "zéro émission" d'ici à 2035. La "relance verte" est dans toutes les bouches, celle du ministre de l'Économie incluse. Il souhaite que l'économie française soit "la première économie décarbonée d'Europe". Comment ? Le président de la République avait déjà annoncé une enveloppe de 15 milliards sur deux ans. Barbara Pompili, la nouvelle ministre de l'Environnement, a assuré qu'il y aurait "plus d'argent" pour la rénovation énergétique des bâtiments et que des feuilles de routes pour chaque ministère sont en train d'être rédigées. Un rapport du WWF évalue le potentiel d'une relance sous le signe de la transition écologique : un million d'emplois créés d'ici 2022. Sauf que pour ça, il faut doubler le montant à investir estime l'ONG.
La Commission européenne veut miser sur l'hydrogène propre. Cette source d'énergie prometteuse doit faire partie du plan de relance européen, soutenu par le couple franco-allemand. La création d'une dette commune est sur la table. Les pourparlers autour des 750 milliards d'euros s'intensifient entre les Vingt-Sept, qui devraient trouver un accord "au cours de l'été" espère la chancelière allemande Angela Merkel. Un sommet est prévu les 17 et 18 juillet. Certains pays, surnommés "les frugaux", font de la résistance car la subvention devrait surtout bénéficier aux pays du Sud, les plus touchés par la crise liée au Covid-19. "Il faut que chaque État membre regarde au-delà de ses petits intérêts" a martelé Ursula Van Der Leyen.
Dans quels secteurs peut-on craindre faillites et plans sociaux ? La reprise économique peut-elle être compatible avec les enjeux environnementaux ?L'Union européenne est-elle à la hauteur face à la crise économique ?
Invités :
- Philippe Dessertine - Directeur de l'Institut de Haute Finance
- Fanny Guinochet - Journaliste spécialiste des questions économiques et sociales et chroniqueuse à France Info
- Christine Kerdellant - Directrice de la rédaction de L'Usine nouvelle
- Mathieu Plane - Économiste et directeur adjoint du département analyse et prévision de l'OFCE
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé