Municipales : les Verts à l'assaut, Macron à la manœuvre
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Plus de trois mois après le premier tour des élections municipales du 15 mars 2020, une partie des Français est appelé à voter, ce dimanche 28 juin, pour le deuxième tour. Il s’agit des habitants des 4.855 communes où le premier tour n’a pas été décisif, essentiellement des villes importantes, en particulier 47 des 53 villes de plus de 100 000 habitants. La campagne officielle a démarré le 15 juin dernier ; elle se fait dans le respect de certaines règles sanitaires, tout comme l’organisation du scrutin.
Aménagement des bureaux de vote, port du masque obligatoire pour tous, mise à disposition de gel hydro-alcoolique… Deux décrets parus au Journal officiel adaptent le droit électoral à la crise sanitaire, afin de sécuriser l'organisation de ces élections municipales atypiques, à plus d’un titre. Mais les électeurs seront-ils au rendez-vous ? Après un premier tour marqué par une abstention record et une drôle de campagne numérique, les instituts de sondage annoncent une participation historiquement basse. Six électeurs sur dix pourraient ainsi être tentés de s’abstenir. Le maire a beau être l'élu préféré des Français, depuis maintenant plus de trente ans, les électeurs boudent massivement les urnes, particulièrement les seconds tours. Une érosion progressive et continue qui dans ce contexte inédit pourrait franchir un nouveau cap d’abstention dimanche.
Pourtant les enjeux sont nombreux et à quelques jours du scrutin les candidats contraints de mener une campagne atypique tentent de convaincre et de mobiliser les électeurs. C’est notamment le cas des écologistes qui ont réussi à bousculer le jeu des affrontements traditionnels, faisant parfois jeu égal avec les sortants ou apparaissant en mesure de s'imposer dans un certain nombre de grandes villes. Mais face à cette poussée verte, des tractations locales entre la droite et La République en marche ont eu lieux dans l’entre-deux tours. "Il y a un front anti-écolo qui se crée", s’est d’ailleurs agacé mardi le secrétaire national d’EELV Julien Bayou. "LR et LREM organisent une coalition anti-climat pour bloquer les écologistes à Lyon et Bordeaux". Dans le chef-lieu du Rhône, le candidat écolo Grégory Doucet (28,46 %) devra ainsi faire face à l’alliance entre Etienne Blanc (LR, 17,01 %) et le poulain de Gérard Collomb Yann Cucherat (LREM, 14,92 %). Même type d’union à la métropole lyonnaise, mais aussi à Bordeaux, Strasbourg, ou Clermont-Ferrand (EELV est ici dans une liste d'union menée par le PS). Néanmoins, malgré ces alliances et des difficultés à s’accorder avec le PS, EELV espère confirmer dimanche sa dynamique.
Alors une vague verte est-elle à venir ? Sur quels critères les Français vont-ils voter dimanche ? Quel sera le niveau d’abstention ? Enfin après les municipales, va-t-on assister à un grand remaniement gouvernemental ?
Invités
- Jérôme Fourquet, politologue, directeur du département Opinion à l'IFOP
- Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de L’Express
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Nathalie Mauret, journaliste politique pour le groupe de presse quotidienne régionale Ebra
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé