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110 km/h, référendum... Macron va-t--il oser ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Après neuf mois de travaux, les citoyens ont rendu ce dimanche 21 juin les 149 propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) à la ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne. L’objectif ? Réduire jusqu’à 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Cette convention avait été initiée par le président Emmanuel Macron comme une réponse après la crise des "Gilets jaunes". Les 150 membres, tirés au sort, se sont réunis pour la première fois en octobre 2019. Ils doivent rencontrer le chef de l’État le 29 juin prochain pour débattre de ces propositions mais la balle est désormais dans le camp de l’exécutif. Parmi elles, on retrouve notamment la réduction de la vitesse à 110 km/h sur l’autoroute, l’interdiction des terrasses chauffées et de l’éclairage de nuit dans les magasins, l’obligation pour les propriétaires de mieux isoler leurs logements ou encore un encadrement plus sévère de la publicité pour les voitures les plus polluantes. La seule rejetée concerne la réduction du temps de travail de 35h à 28h. Deux d’entre elles ont aussi été soumises au référendum : l’inscription dans la Constitution de la lutte contre le réchauffement climatique ainsi que la création d’un crime d’écocide. Les réactions dans la sphère politique ne se sont pas faites attendre : sur Twitter, la maire PS de Paris Anne Hidalgo a adressé "un grand bravo à ces 150 citoyennes et citoyens engagés pour l’environnement avec leurs propositions audacieuses et inspirantes". L’ex-député LREM Matthieu Lorphelin a salué le "vrai virage écologique » proposé par les membres de la CCC. À droite, les avis ont été plus partagés : le sénateur LR Philippe Bas parle du tirage au sort comme "d'une imposture démocratique". D’autres dénoncent même une "écologie punitive", avec la mise en place d’une série d’interdictions et de taxes pêle-mêle. L’une des mesures les plus clivantes est certainement celle de la limitation à 110km/h sur l’autoroute. Elle n’a d’ailleurs été approuvée par les membres du CCC qu’à 60%, bien moins que les larges consensus obtenus ailleurs. Elle n’est pas sans rappeler la proposition de loi d’Édouard Philippe ramenant à 80 km/h la vitesse maximale sur les routes secondaires. Un an et demi après sa mise en application, cette dernière avait finalement été abandonnée après une résistance accrue des Français et de leurs élus, notamment en zones rurales et périurbaines. Le Premier ministre avait été accusé de vouloir remplir les caisses d’État plutôt que de lutter contre les accidents et la mortalité routière. Cette nouvelle proposition de limitation de vitesse risque donc de faire grand bruit. À Bordeaux, le second tour des municipales agite la ville. Le candidat LREM Thomas Cazenave a décidé de s’allier au candidat LR pour barrer la route aux écologistes. Une initiative surprenante alors que le gouvernement cherche justement à surfer sur la vague verte. Emmanuel Macron va-t-il accuser bonne réception de ces 149 propositions ? Les propositions de référendum vont-elles être acceptées ? Ce regain écologique va-t-il se confirmer lors du second tour des municipales ? Invités : - Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro - Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique de Marianne - Pascal Perrineau, politologue - Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos France
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Après neuf mois de travaux, les citoyens ont rendu ce dimanche 21 juin les 149 propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) à la ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne. L’objectif ? Réduire jusqu’à 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
Cette convention avait été initiée par le président Emmanuel Macron comme une réponse après la crise des "Gilets jaunes". Les 150 membres, tirés au sort, se sont réunis pour la première fois en octobre 2019. Ils doivent rencontrer le chef de l’État le 29 juin prochain pour débattre de ces propositions mais la balle est désormais dans le camp de l’exécutif. Parmi elles, on retrouve notamment la réduction de la vitesse à 110 km/h sur l’autoroute, l’interdiction des terrasses chauffées et de l’éclairage de nuit dans les magasins, l’obligation pour les propriétaires de mieux isoler leurs logements ou encore un encadrement plus sévère de la publicité pour les voitures les plus polluantes. La seule rejetée concerne la réduction du temps de travail de 35h à 28h. Deux d’entre elles ont aussi été soumises au référendum : l’inscription dans la Constitution de la lutte contre le réchauffement climatique ainsi que la création d’un crime d’écocide.
Les réactions dans la sphère politique ne se sont pas faites attendre : sur Twitter, la maire PS de Paris Anne Hidalgo a adressé "un grand bravo à ces 150 citoyennes et citoyens engagés pour l’environnement avec leurs propositions audacieuses et inspirantes". L’ex-député LREM Matthieu Lorphelin a salué le "vrai virage écologique » proposé par les membres de la CCC. À droite, les avis ont été plus partagés : le sénateur LR Philippe Bas parle du tirage au sort comme "d'une imposture démocratique". D’autres dénoncent même une "écologie punitive", avec la mise en place d’une série d’interdictions et de taxes pêle-mêle.
L’une des mesures les plus clivantes est certainement celle de la limitation à 110km/h sur l’autoroute. Elle n’a d’ailleurs été approuvée par les membres du CCC qu’à 60%, bien moins que les larges consensus obtenus ailleurs. Elle n’est pas sans rappeler la proposition de loi d’Édouard Philippe ramenant à 80 km/h la vitesse maximale sur les routes secondaires. Un an et demi après sa mise en application, cette dernière avait finalement été abandonnée après une résistance accrue des Français et de leurs élus, notamment en zones rurales et périurbaines. Le Premier ministre avait été accusé de vouloir remplir les caisses d’État plutôt que de lutter contre les accidents et la mortalité routière. Cette nouvelle proposition de limitation de vitesse risque donc de faire grand bruit.
À Bordeaux, le second tour des municipales agite la ville. Le candidat LREM Thomas Cazenave a décidé de s’allier au candidat LR pour barrer la route aux écologistes. Une initiative surprenante alors que le gouvernement cherche justement à surfer sur la vague verte.
Emmanuel Macron va-t-il accuser bonne réception de ces 149 propositions ? Les propositions de référendum vont-elles être acceptées ? Ce regain écologique va-t-il se confirmer lors du second tour des municipales ?
Invités :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique de Marianne
- Pascal Perrineau, politologue
- Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos France
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé