Vacances : alors on réserve ?
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Les annonces étaient très attendues. Au quatrième jour du déconfinement, le Premier ministre a voulu hier donner un horizon et des perspectives d’éclaircie au monde du tourisme mais aussi à l’ensemble des Français. Oui, "les Français pourront partir en vacances en juillet et août sur le territoire métropolitain ou en Outre-mer", a annoncé Édouard Philippe. Ce dernier incite même à faire les réservations sans attendre. Location, billets… Tout sera remboursé intégralement si jamais l’évolution de l’épidémie rend impossible le départ en vacances, a assuré le chef du gouvernement. D’ailleurs, la SNCF a ouvert ce vendredi les réservations des TGV et Intercités pour les vacances d’été, mais ne vendra qu’une place sur deux dans ses trains, au moins jusqu’au 2 juin.
L’objectif pour l’exécutif est de trouver l’équilibre entre le risque d’une seconde vague et la nécessité de sauver un secteur du tourisme à l’arrêt depuis la mi-mars, sans parler du besoin des Français de prendre l’air après huit semaines de confinement. L’équation est complexe, et elle passe par la présentation hier d’un plan de relance du tourisme, avec un engagement de 18 milliards d’euros pour un secteur qui représente habituellement près de 8 % de la richesse nationale et environ deux millions de salariés, tous actuellement placés en chômage partiel ou presque.
Parmi eux, on compte de nombreux bars, cafés et restaurants qui seront fixés la semaine du 25 mai sur la date de leur réouverture. "Si l'épidémie ne se dégrade pas, les cafés et restaurants des départements verts pourront ouvrir le 2 juin", a expliqué le Premier ministre alors que le long du littoral les professionnels se félicitent de voir des plages ouvrir à nouveau ou s'apprêtent à le faire. Les demandes des maires se multiplient auprès des préfets qui doivent signer les autorisations. Mais avec partout la même contrainte, la plage se doit d'être "dynamique". Ainsi baignade et pêche sont autorisées mais toute présence statique, assise ou allongée, est pour l’instant interdite, les mesures de distanciation sont strictes, les regroupements festifs ou sportifs prohibés tout comme la consommation d'alcool, et dans la plupart du temps, des horaires d'ouverture sont promulgués. D'ici à juillet-août, un grand nombre de plages devrait être accessible aux vacanciers qui sont invités à rester en France.
Déjà début mai le secrétaire d'État chargé du tourisme Jean-Baptiste Lemoyne avait été très clair sur France Info : "le déplacement à plusieurs milliers de kilomètres est exclu." Et puis, de toute façon, "les frontières de Schengen, les frontières extérieures de l'Europe vont être fermées encore pour plusieurs semaines et plusieurs mois." En revanche, au sein de l’Union européenne, certains pays réfléchissent à rétablir la liberté de circulation avec leurs voisins, et la Grèce qui fait figure de bon élève si l'on compare son bilan provisoire face à l'épidémie de coronavirus, est favorable à une reprise du tourisme. Dans le meilleur des scénarios , le pays "va pouvoir commencer son activité touristique à partir du 1er juillet et nous travaillons afin d'atteindre cet objectif", a déclaré le Premier ministre grec. Un optimisme affiché qui n'est pas anodin, le secteur pèse pour près de 20 % dans le PIB annuel du pays, et une saison blanche serait potentiellement catastrophique pour la Grèce qui se relève tout juste d'une longue crise économique.
Invités
- Jean-Marc Daniel - Economiste, professeur émérite à l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris
- Sandra Hoibian - Directrice du pôle Evaluation et société du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC)
- Didier Arino - Directeur général du cabinet d’études Protourisme
- Cécile Cornudet, par visio - Editorialiste politique Les Echos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé