Voyager, se déplacer… mais comment ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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J-9 avant le déconfinement tant attendu… Le 11 mai approche à grand pas et certains sujets, comme les transports, inquiètent la population française. Selon un sondage Odoxa, publié le 29 avril, les trois-quarts des Français ne croient pas à un fonctionnement des transports en toute sécurité.
Dans son allocution, mardi 28 avril, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé l’obligation du port du masque et du respect des règles de distanciation dans les transports publics. Les opérateurs, qui ne proposeront qu’une offre réduite, devront condamner un siège sur deux et mettre en place des marquages au sol pour répartir les passagers. Pour réussir au mieux le déconfinement, le gouvernement appelle à favoriser le télétravail et étaler les horaires dans les entreprises pour éviter les heures de pointe. Le vélo est aussi une piste privilégiée : à Paris, la rue de Rivoli sera dédiée uniquement aux vélos et "aux bus, taxis, véhicules d’urgence et véhicules des artisans, mais plus les voitures", a expliqué la maire Anne Hidalgo. Hier, dans une interview accordée au Parisien, le secrétaire d'État aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, a averti que le non-respect de ces règles pourrait être sanctionné d'une amende de 135 euros. Mais comment réussir à mettre en place ces règles strictes dans des espaces principalement fermés qui favorisent la promiscuité ?
Face au Covid-19, c’est aussi l’hécatombe pour bon nombre de compagnies aériennes. Avec le confinement, le trafic aérien mondial a chuté de 52,9 % en mars 2020 comparé au même mois l’année passée, s’alarme l’Association internationale du transport aérien (IATA). En 2020, la perte en chiffres d’affaires pour les compagnies aériennes européennes est estimée à 89 milliards de dollars, en augmentation de 13 milliards par rapport à une précédente évaluation il y a un mois. Alors que de nombreuses faillites guettent, les gouvernements doivent agir vite pour éviter un effondrement du secteur aérien. À titre d’exemple, Ryanair a annoncé, vendredi 1er mai, supprimer 3 000 emplois pour "survivre". Le gouvernement français a d’ailleurs déjà annoncé un plan d’aide de 7 milliards d’euros accordé à Air France pour faire face à la crise.
Idem pour le secteur des croisières. À l’image du Diamond Princess, de nombreux bateaux de croisière ont été immobilisés avec des malades infectés par le coronavirus à leur bord. Comme tous les acteurs du tourisme, les compagnies ont été contraintes de suspendre leurs activités. Plus aucune traversée n’est assurée et ce jusqu’à nouvel ordre.
De quelle manière va se dérouler la reprise des transports en commun sur le territoire ? Les mesures de distanciation sociale seront-elles facilement applicables ? Comment les compagnies aériennes vont-elles se relever de la crise ? Et quid du secteur des croisières qui paie un lourd tribut ?
Invités :
- Gilles Dansart, journaliste spécialiste des transports, directeur du site Mobilettre
- Aziza Akhmouch, cheffe de la division villes, politiques urbaines et développement durable à l'OCDE
- Élie Cohen, économiste, CNRS
- Béatrice Giblin, géographe, directrice de la revue Hérodote
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé