11 mai : de la théorie...à la pratique
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Le déconfinement ne sera pas le même pour tout le monde. Comme l’a expliqué Edouard Philippe hier devant l’Assemblée nationale, celui-ci sera plus ou moins strict selon les territoires, le virus ne circulant pas de la même façon partout en France. A partir de demain, une carte de France distinguant les départements "verts", peu touchés par l’épidémie, et les départements "rouges" dans lesquels le déconfinement prendra une forme plus stricte sera présentée chaque soir par le Directeur général de la santé afin de préparer l’après-11 mai. Ce nouvel outil réalisé à partir de trois indicateurs dévoilera quotidiennement comment évolue le virus dans chaque territoire.
Le déconfinement sera donc adapté à la situation sanitaire dans le département et les maires auront une très grande souplesse dans les zones rouges : ils pourront ouvrir ou non les écoles, intervenir dans les collèges de leur commune ou décider de restreindre l’ouverture des commerces. Le chef du gouvernement qui a consulté les associations d’élus locaux, ce mercredi, a mis l’accent sur le rôle déterminant des maires dans la mise en musique d’un déconfinement le plus local possible. De nombreuses interrogations demeurent encore mais l’on en saura sans doute plus d’ici le 7 mai, date à laquelle la carte d’une France bicolore sera "cristallisée" permettant de savoir quels départements basculeront en catégorie rouge ou verte le 11 mai. Mais dans tous les cas, il sera interdit à tous de se déplacer à plus de 100 kilomètres de son domicile sauf pour des raisons professionnelles ou un motif familial impérieux.
En ce qui concerne la rentrée scolaire, les écoles maternelles et primaires réouvriront progressivement à partir du 12 mai, sur la base du volontariat. A partir du 18 mai, les élèves de sixième et cinquième devraient reprendre le chemin de l’école mais là encore tout dépendra de la situation dans leur département. Et il n’y aura peut-être pas de rentrée des lycéens avant septembre. Le ministre de l’Education national a promis un protocole sanitaire pour les écoles vendredi et des "adaptations locales". Les familles devraient être informées au cas par cas à partir de la semaine prochaine. Sachant que les maires de 21 communes en Seine-et-Marne ont déjà fait savoir qu’ils n’entendaient pas rouvrir les classes, invoquant la sécurité des enfants et des personnels.
Le port du masque sera obligatoire dans les transports en commun. Mais il pourra être exigé dans les commerces et magasins qui réouvriront le 11 mai, à l’exception des grands centres commerciaux qui pourront être fermés en fonction de la situation sanitaire par décision du préfet a expliqué ce mercredi Bruno Le Maire. Appelant les Français à reprendre le travail après le 11 mai, le ministre de l’Economie a estimé qu’"il faudra des guides de bonne pratique dans tous les commerces" et a cité pour exemple les coiffeurs qui "vont avoir besoin de porter un masque et une blouse". Le ministre a par ailleurs précisé que "c'est l'entrepreneur qui doit fournir le masque quand c'est nécessaire" et a rappelé que le télétravail est aussi une "solution appropriée" à la reprise d’activité.
Côté sport, en revanche, la reprise des manifestations sportives, même à huis clos, n’est pas programmée pour le moment et le gouvernement a annoncé la fin des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 de football.
Alors à quoi faut-il s’attendre à partir du 11 mai ? Comment les entreprises et les commerces préparent-ils le déconfinement ?
Invités :
- Sophie Fay, grand Reporter à L’Obs
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique aux Echos
- Brice Teinturier, directeur Général délégué de l’institut de sondages IPSOS
- Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé