Hausse des prix : ça va durer ?
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Ce n’était pas qu’une impression, les prix de certains fruits et légumes ont bel et bien flambé !
D’après la dernière enquête de l'UFC-Que Choisir, publiée mercredi, cette hausse est de 9 % depuis le début du confinement. Et ce n'est qu'une moyenne, car cette inflation varie de 6 % pour les produits dits conventionnels, à 12 % pour les articles bio. Ainsi les prix des pamplemousses ont augmenté de 3 %, de 7 % pour les citrons, de 9 % pour les pommes et de 23 % pour les navets.
Côté produits bio, les augmentations sont encore plus importantes : +12 % pour les bananes Cavendish, + 16 % pour les citrons verts et + 25 % pour les tomates en grappe !
Mais comment expliquer cette envolée des prix ?
Cette tendance s’explique notamment par le fait que les centrales d’achat de la grande distribution ne peuvent plus avoir recours à leurs canaux d’approvisionnement habituels venus du "Maroc, d’Espagne ou de Pologne qui ont fermé leurs frontières depuis le début du confinement. Elle se sont donc reportées sur l’offre du marché intérieur" explique Grégory Caret directeur de l'observatoire de la consommation à l'UFC-Que Choisir. D’autre part, "les producteurs français font habituellement appel à une main-d’œuvre bon marché venue de l'étranger pour leurs travailleurs saisonniers". "Cette année ce n'est plus possible et cela génère un surcoût venant directement du producteur". En plus de cela, les frais de transport ont aussi augmenté de 30 % et dans les champs comme dans les magasins, les mesures sanitaires pour protéger les salariés ont également un impact sur le prix final.
D’ailleurs les fruits et les légumes ne sont pas les seuls à connaitre une hausse des prix. D’autres produits enregistrent des augmentations : les pâtes et la farine, mais aussi le savon (+10%) et les lingettes désinfectantes (+21%).
Pour aider les Français à faire face à des factures de courses qui s’alourdissent, en ces temps où il est impossible d’utiliser les tickets restaurants à l’extérieur, le gouvernement a décidé de relever le plafond des achats dans les supermarchés à 95 euros. Une mesure qui s’arrêtera dès que les restaurants rouvriront. Mais pour l’heure aucune date n’a été communiquée.
Cafetiers, hôteliers et restaurateurs espéraient ce matin obtenir au cours d’un entretien téléphonique avec le chef de l’État un calendrier pour la réouverture des établissements. La date du 15 juin circule depuis plusieurs jours, mais elle n’a pas été confirmée.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé que la décision très attendue serait donnée fin mai et a mis en garde contre toute "précipitation" faisant courir le risque d’une deuxième vague épidémique.
Le ministre a également indiqué que le montant des aides sera doublé, à 10 000 euros maximum pour "l’ensemble de ces entreprises" fermées depuis la mi-mars. Un soutien financier qui vise à répondre à l’urgence pour un secteur fortement touché par les mesures sanitaires. Selon les organisations professionnelles, 40 % des restaurants, cafés et hôtels pourraient ne pas rouvrir au moment du déconfinement faute de trésorerie.
Alors les cafés, bars et restaurants vont-ils survivre à la pandémie de Covid-19 ?
Quelles conditions pour leur réouverture ?
Pourquoi cette hausse des prix des fruits et légumes ?
La facture des courses va-t-elle s’alourdir durablement dans le temps ?
Invités :
- Mathieu Plane, économiste à l'OFCE
- Pascale Hebel, directrice du pôle consommation du CRÉDOC
- Flavien Neuvy, économiste spécialiste de la consommation
- Sophie Fay, grand reporter à L'Obs
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé