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Macron : l'heure des choix
C dans l'air- 1 h 3 min
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Une allocution tant attendue. C’est ce lundi 13 avril, peu après 20h, qu’Emmanuel Macron doit prendre la parole pour faire le point sur l’épidémie de coronavirus et annoncer les décisions prises pour les prochaines semaines. Le président de la République pourrait annoncer le prolongement de la période de confinement au moins jusqu’à la mi-mai, selon une source proche de l’Élysée au Journal du Dimanche. Il pourrait également renvoyer la réouverture des écoles à la rentrée de septembre. Lors de cette allocution télévisée, il devrait aussi lever le voile sur la question des masques et des tests, envisageant ainsi les sorties possibles de la crise. Cette clarification est nécessaire pour les Français : ces derniers sont de plus en plus méfiants vis-à-vis du gouvernement. Selon un sondage publié par le JDD, dimanche 12 avril, seuls 38 % des Français font confiance au gouvernement pour faire face efficacement au coronavirus, soit une chute de 9 points en une semaine. Et dans la sphère politique, cette tendance se confirme également. Sur franceinfo, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a appelé Emmanuel Macron à dire « concrètement » pour « combien de temps on en a encore ». « Les Français veulent un discours de vérité et de totale transparence », a jugé Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, sur BFMTV. Dans l’intervalle, dans une interview accordée au Figaro, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a demandé un effort de la part des salariés en pleine période de crise sanitaire et économique. "(…) Il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire", a-t-il déclaré au quotidien, déclenchant un tollé général. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, s’en est indigné : "C'est totalement indécent. Aujourd'hui, les travailleurs, comme tout le monde, sont en train de payer le coût de cette crise. Ce n'est pas à eux de payer ensuite", a-t-il déclaré sur France 2. Le socialiste Olivier Faure, quant à lui, a dénoncé "le cynisme" du Medef sur franceinfo. Dans ce climat houleux, les pistes de déconfinement s’esquissent peu à peu. On peut imaginer des dates de fin de confinement différentes selon les tranches d’âge et les régions. Les régions où les services de réanimation ne sont plus saturés pourraient être libérées en premier. À contrario, les personnes dites "fragiles" devraient rester plus longtemps confinées. La population sera sans doute dépistée massivement et obligée de porter un masque, tout en respectant les mesures de distanciation sociale pour éviter un regain de l’épidémie. Que va annoncer Emmanuel Macron ce soir ? Quelle est la sortie de crise envisagée ? Comment sortir du confinement efficacement ? Invités : - Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro - Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde - Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos - Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP
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Une allocution tant attendue. C’est ce lundi 13 avril, peu après 20h, qu’Emmanuel Macron doit prendre la parole pour faire le point sur l’épidémie de coronavirus et annoncer les décisions prises pour les prochaines semaines.
Le président de la République pourrait annoncer le prolongement de la période de confinement au moins jusqu’à la mi-mai, selon une source proche de l’Élysée au Journal du Dimanche. Il pourrait également renvoyer la réouverture des écoles à la rentrée de septembre. Lors de cette allocution télévisée, il devrait aussi lever le voile sur la question des masques et des tests, envisageant ainsi les sorties possibles de la crise. Cette clarification est nécessaire pour les Français : ces derniers sont de plus en plus méfiants vis-à-vis du gouvernement. Selon un sondage publié par le JDD, dimanche 12 avril, seuls 38 % des Français font confiance au gouvernement pour faire face efficacement au coronavirus, soit une chute de 9 points en une semaine. Et dans la sphère politique, cette tendance se confirme également. Sur franceinfo, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a appelé Emmanuel Macron à dire « concrètement » pour « combien de temps on en a encore ». « Les Français veulent un discours de vérité et de totale transparence », a jugé Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, sur BFMTV.
Dans l’intervalle, dans une interview accordée au Figaro, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a demandé un effort de la part des salariés en pleine période de crise sanitaire et économique. "(…) Il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire", a-t-il déclaré au quotidien, déclenchant un tollé général. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, s’en est indigné : "C'est totalement indécent. Aujourd'hui, les travailleurs, comme tout le monde, sont en train de payer le coût de cette crise. Ce n'est pas à eux de payer ensuite", a-t-il déclaré sur France 2. Le socialiste Olivier Faure, quant à lui, a dénoncé "le cynisme" du Medef sur franceinfo.
Dans ce climat houleux, les pistes de déconfinement s’esquissent peu à peu. On peut imaginer des dates de fin de confinement différentes selon les tranches d’âge et les régions. Les régions où les services de réanimation ne sont plus saturés pourraient être libérées en premier. À contrario, les personnes dites "fragiles" devraient rester plus longtemps confinées. La population sera sans doute dépistée massivement et obligée de porter un masque, tout en respectant les mesures de distanciation sociale pour éviter un regain de l’épidémie.
Que va annoncer Emmanuel Macron ce soir ? Quelle est la sortie de crise envisagée ? Comment sortir du confinement efficacement ?
Invités :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos
- Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé