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L'Amérique face à la tragédie
C dans l'air- 1 h 6 min
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Une situation alarmante. Aux États-Unis, le Covid-19 continue sa progression à une vitesse exponentielle : à ce jour, près de 505 000 cas de contamination ont été confirmés et 18 763 personnes sont décédées. Et le président Donald Trump est vivement critiqué pour son déni affiché au début de la crise. Le pays, devenu le nouvel épicentre de la pandémie, est en passe de devenir le plus endeuillé devant l’Italie. La ville de New York, à elle-seule, compte près d’un tiers du nombre total de victimes du coronavirus dans le pays. "La ville qui ne dort jamais" est à l’arrêt : le 20 mars, le gouverneur de l'État de New York Andrew Cuomo a annoncé la fermeture de tous les commerces non essentiels et le confinement généralisé dans son État. Dans la foulée, les malades sont arrivés en masse et les hôpitaux ont vite été débordés. Mais tous les habitants ne sont pas égaux face à la maladie : certaines populations, comme les afro-américains, sont moins bien prises en charge, faute d’assurance maladie. "Certains retardent le plus possible le moment de se faire soigner, parce qu'ils redoutent le montant des factures médicales", explique un urgentiste new-yorkais à franceinfo. Dans les quartiers populaires comme le Bronx ou le Queens, le confinement et les mesures de distanciation sociale sont plus difficiles à faire respecter. Pourtant, dans d’autres États comme la Louisiane, certains semblent faire fi des mesures imposées par le gouvernement. C’est le cas de ce Pasteur, très virulent, qui invoque la liberté religieuse, convaincu que les croyants "n’ont rien à craindre". Ce dernier continue de rassembler des centaines de fidèles pour des offices religieux, ignorant ainsi l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, y compris pour le week-end de Pâques. Au Brésil, le président Jair Bolsonaro minimise, lui aussi, l’impact de la crise et s’oppose encore fermement au confinement, préconisé par son ministre de la Santé, pour des raisons économiques. Le 10 avril, le pays comptait plus de 17 000 cas confirmés et 941 morts. Les cas augmenteraient de 20% chaque jour, précise la presse brésilienne. Pourtant, son président semble peu inquiet et s’affiche même dans des bains de foule, s’abstenant de tout geste barrière. Mais là-bas, ce sont les gouverneurs des États de choisir et d’appliquer ou non les mesures nécessaires et pour l’heure, ces derniers vont à l’encontre des directives du chef de l’État, qui est de plus en plus isolé face à la crise. Comment les États-Unis répondent-ils face à la crise sanitaire ? Pourquoi certains font-ils fi des règles imposées ? Que faire face à des chefs d’État irresponsables ?
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Une situation alarmante. Aux États-Unis, le Covid-19 continue sa progression à une vitesse exponentielle : à ce jour, près de 505 000 cas de contamination ont été confirmés et 18 763 personnes sont décédées. Et le président Donald Trump est vivement critiqué pour son déni affiché au début de la crise.
Le pays, devenu le nouvel épicentre de la pandémie, est en passe de devenir le plus endeuillé devant l’Italie. La ville de New York, à elle-seule, compte près d’un tiers du nombre total de victimes du coronavirus dans le pays. "La ville qui ne dort jamais" est à l’arrêt : le 20 mars, le gouverneur de l'État de New York Andrew Cuomo a annoncé la fermeture de tous les commerces non essentiels et le confinement généralisé dans son État. Dans la foulée, les malades sont arrivés en masse et les hôpitaux ont vite été débordés. Mais tous les habitants ne sont pas égaux face à la maladie : certaines populations, comme les afro-américains, sont moins bien prises en charge, faute d’assurance maladie. "Certains retardent le plus possible le moment de se faire soigner, parce qu'ils redoutent le montant des factures médicales", explique un urgentiste new-yorkais à franceinfo. Dans les quartiers populaires comme le Bronx ou le Queens, le confinement et les mesures de distanciation sociale sont plus difficiles à faire respecter.
Pourtant, dans d’autres États comme la Louisiane, certains semblent faire fi des mesures imposées par le gouvernement. C’est le cas de ce Pasteur, très virulent, qui invoque la liberté religieuse, convaincu que les croyants "n’ont rien à craindre". Ce dernier continue de rassembler des centaines de fidèles pour des offices religieux, ignorant ainsi l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, y compris pour le week-end de Pâques.
Au Brésil, le président Jair Bolsonaro minimise, lui aussi, l’impact de la crise et s’oppose encore fermement au confinement, préconisé par son ministre de la Santé, pour des raisons économiques. Le 10 avril, le pays comptait plus de 17 000 cas confirmés et 941 morts. Les cas augmenteraient de 20% chaque jour, précise la presse brésilienne. Pourtant, son président semble peu inquiet et s’affiche même dans des bains de foule, s’abstenant de tout geste barrière. Mais là-bas, ce sont les gouverneurs des États de choisir et d’appliquer ou non les mesures nécessaires et pour l’heure, ces derniers vont à l’encontre des directives du chef de l’État, qui est de plus en plus isolé face à la crise.
Comment les États-Unis répondent-ils face à la crise sanitaire ? Pourquoi certains font-ils fi des règles imposées ? Que faire face à des chefs d’État irresponsables ?
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé