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Mais que fait l'Europe ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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Deux semaines de négociations sous haute tension, de visio-discussions houleuses entre pays du Nord et du Sud de l’Europe… Et finalement un accord. Jeudi soir, les 27 ministres européens des Finances se sont enfin entendus sur la création d'un fond de solidarité pour sortir l'Union européenne de la plus grave récession de l'après-guerre. "La réunion s’est achevée sous les applaudissements des ministres", a annoncé hier soir sur Twitter le porte-parole du président de l’Eurogroupe. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a lui salué un "excellent accord" incluant "500 milliards d’euros disponibles immédiatement". Cette enveloppe comprend les 240 milliards d’euros du fonds de secours de la zone euro qui vont être débloqués à condition que l’argent ne serve qu’à réparer les dégâts directs ou indirects liés à la crise sanitaire. 200 milliards d’euros seront mobilisés pour soutenir les entreprises, les PME en particulier, et jusqu’à 100 milliards d’euros financeront du chômage partiel. Les 27 ont également discuté de leur avenir et acté le principe d’un plan de relance réclamé par neuf pays dont la France pour soutenir la future reprise économique. En revanche le sujet qui fâche, celui d’un endettement commun avec la mise en place de "coronabonds" pour le financer, a été mis de côté et renvoyé au prochain sommet des dirigeants européens. Après des semaines d’atermoiements mettant en évidence une fracture béante entre les pays du Nord et ceux du Sud, ce premier consensus constitue un soulagement pour les Européens qui parviennent à afficher une unité face aux conséquences économiques désastreuses de la pandémie de Covid-19 alors que sur le front sanitaire chaque Etat continue de jouer sa partition. En effet, chaque pays n’a pas adopté la même stratégie de limitation de propagation du virus. La Suède a seulement fermé ses lycées et universités, mais toutes les écoles primaires sont encore ouvertes, et peu de consignes de distance sociale ont été faites. Les bars et restaurants restent ouverts. Les autorités parient sur le fait que 70 % de la population contractera le virus et développera des anticorps. Aux Pays-Bas, pas de confinement obligatoire non plus. Les autorités comptent sur l’autodiscipline des habitants. Mais les restaurants, bars et les écoles sont fermés jusqu’à la fin du mois d’avril au moins. D’autres pays européens, comme l’Autriche, la Norvège, la République Tchèque, considèrent que l’épidémie est sous contrôle et commencent à dévoiler leurs stratégies de sortie de crise sanitaire. En revanche, au Portugal, l’état d’urgence vient d’être prolongé jusqu’au 17 avril et en Espagne jusqu’au 10 mai. En Italie, le confinement devrait être prolongé jusqu'au 3 mai. Enfin en Hongrie, où le Premier ministre Viktor Orban a obtenu des pouvoirs quasi illimités dans le cadre d’un état d'urgence à durée indéterminée, le confinement a été prolongé jusqu’à nouvel ordre. Alors face au Covid-19 que fait l’Union européenne ? Quelle est la réponse européenne pour relancer l'économie ? L’Europe joue-t-elle sa survie dans cette crise ? Et que se passe-t-il en Hongrie ? Invités : - Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman - Sylvie Matelly, économiste-directrice adjointe de l’IRIS - Elie Cohen, économiste et directeur de recherches au CNRS - Marion Van Reterghem, grand Reporter
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Deux semaines de négociations sous haute tension, de visio-discussions houleuses entre pays du Nord et du Sud de l’Europe… Et finalement un accord. Jeudi soir, les 27 ministres européens des Finances se sont enfin entendus sur la création d'un fond de solidarité pour sortir l'Union européenne de la plus grave récession de l'après-guerre. "La réunion s’est achevée sous les applaudissements des ministres", a annoncé hier soir sur Twitter le porte-parole du président de l’Eurogroupe.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a lui salué un "excellent accord" incluant "500 milliards d’euros disponibles immédiatement".
Cette enveloppe comprend les 240 milliards d’euros du fonds de secours de la zone euro qui vont être débloqués à condition que l’argent ne serve qu’à réparer les dégâts directs ou indirects liés à la crise sanitaire.
200 milliards d’euros seront mobilisés pour soutenir les entreprises, les PME en particulier, et jusqu’à 100 milliards d’euros financeront du chômage partiel. Les 27 ont également discuté de leur avenir et acté le principe d’un plan de relance réclamé par neuf pays dont la France pour soutenir la future reprise économique. En revanche le sujet qui fâche, celui d’un endettement commun avec la mise en place de "coronabonds" pour le financer, a été mis de côté et renvoyé au prochain sommet des dirigeants européens.
Après des semaines d’atermoiements mettant en évidence une fracture béante entre les pays du Nord et ceux du Sud, ce premier consensus constitue un soulagement pour les Européens qui parviennent à afficher une unité face aux conséquences économiques désastreuses de la pandémie de Covid-19 alors que sur le front sanitaire chaque Etat continue de jouer sa partition.
En effet, chaque pays n’a pas adopté la même stratégie de limitation de propagation du virus.
La Suède a seulement fermé ses lycées et universités, mais toutes les écoles primaires sont encore ouvertes, et peu de consignes de distance sociale ont été faites. Les bars et restaurants restent ouverts. Les autorités parient sur le fait que 70 % de la population contractera le virus et développera des anticorps. Aux Pays-Bas, pas de confinement obligatoire non plus.
Les autorités comptent sur l’autodiscipline des habitants. Mais les restaurants, bars et les écoles sont fermés jusqu’à la fin du mois d’avril au moins. D’autres pays européens, comme l’Autriche, la Norvège, la République Tchèque, considèrent que l’épidémie est sous contrôle et commencent à dévoiler leurs stratégies de sortie de crise sanitaire.
En revanche, au Portugal, l’état d’urgence vient d’être prolongé jusqu’au 17 avril et en Espagne jusqu’au 10 mai.
En Italie, le confinement devrait être prolongé jusqu'au 3 mai. Enfin en Hongrie, où le Premier ministre Viktor Orban a obtenu des pouvoirs quasi illimités dans le cadre d’un état d'urgence à durée indéterminée, le confinement a été prolongé jusqu’à nouvel ordre.
La Suède a seulement fermé ses lycées et universités, mais toutes les écoles primaires sont encore ouvertes, et peu de consignes de distance sociale ont été faites. Les bars et restaurants restent ouverts. Les autorités parient sur le fait que 70 % de la population contractera le virus et développera des anticorps. Aux Pays-Bas, pas de confinement obligatoire non plus.
Les autorités comptent sur l’autodiscipline des habitants. Mais les restaurants, bars et les écoles sont fermés jusqu’à la fin du mois d’avril au moins. D’autres pays européens, comme l’Autriche, la Norvège, la République Tchèque, considèrent que l’épidémie est sous contrôle et commencent à dévoiler leurs stratégies de sortie de crise sanitaire.
En revanche, au Portugal, l’état d’urgence vient d’être prolongé jusqu’au 17 avril et en Espagne jusqu’au 10 mai.
En Italie, le confinement devrait être prolongé jusqu'au 3 mai. Enfin en Hongrie, où le Premier ministre Viktor Orban a obtenu des pouvoirs quasi illimités dans le cadre d’un état d'urgence à durée indéterminée, le confinement a été prolongé jusqu’à nouvel ordre.
Alors face au Covid-19 que fait l’Union européenne ? Quelle est la réponse européenne pour relancer l'économie ? L’Europe joue-t-elle sa survie dans cette crise ? Et que se passe-t-il en Hongrie ?
Invités :
- Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman
- Sylvie Matelly, économiste-directrice adjointe de l’IRIS
- Elie Cohen, économiste et directeur de recherches au CNRS
- Marion Van Reterghem, grand Reporter
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé