Des hôpitaux déjà submergés
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Même si elle a été évoquée depuis plusieurs semaines et anticipée notamment par les mesures de confinement, la grande vague de malades du Covid-19 qui arrive dans les hôpitaux français va constituer un véritable défi pour notre pays et notre système de santé. Mercredi soir, le bilan du coronavirus se portait à 1 331 décès, soit 231 décès de plus que la veille, pour 25 000 cas confirmés et près de 3 000 patients en réanimation.
Mardi, Martin Hirsch a tiré la sonnette d’alarme : le nombre de malades en réanimation à cause du virus a quasiment doublé en quatre jours dans les hôpitaux de Paris. Le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé l’ouverture de nouveaux lits face à cette arrivée massive de patients. Ce sont aujourd’hui 1 600 patients atteints du Covid-19, dont 450 en réanimation, auxquels doit faire face l’AP-HP.
La situation dans le Grand Est de la France n’est pas moins problématique. C’est de cette région dont provient plus d'un tiers des morts (407 victimes) dénombrés en France à cause de la maladie.
Mardi soir, l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est a annoncé que 2 722 personnes étaient hospitalisées à cause de virus dans les dix départements de la région, dont 595 en réanimation. Les grands moyens ont été déployés pour faire face à la situation, avec notamment un TGV médicalisé chargé d’acheminer les malades de Strasbourg vers les hôpitaux des Pays de la Loire afin de libérer des lits de réanimation. 20 malades ont été transportées ce matin pour le premier trajet de ce TGV médicalisé.
C’est également dans le Grand Est, à Mulhouse, qu’un hôpital militaire d’urgence a été installé. C’est depuis ce lieu qu’Emmanuel Macron a prononcé son discours hier, dans lequel il a notamment annoncé un "plan massif d’investissement et de revalorisation" pour les hôpitaux de France.
Le président de la République a promis au personnel hospitalier qu’il serait "au rendez-vous de ce que nous vous devons, au-delà de cette reconnaissance et du respect".
Le chef de l’Etat a également confirmé que 29 000 tests de dépistages seront bientôt effectués quotidiennement, comme l’avait annoncé la veille le ministre de la Santé Olivier Véran. Le nombre de tests quotidiens passera donc de 9 000 à 29 000 d’ici la fin de la semaine prochaine.
La direction générale de la Santé prévoit également de mettre en place des tests sérologiques (prises de sang), probablement à la fin de la période de confinement, afin d’identifier les personnes immunisées face au virus.
Comment faire face à l’arrivée massive de personnes malades dans les hôpitaux du pays ? Quels moyens peuvent encore être déployés pour aider le personnel hospitalier ? Pourquoi la France n’a pas misé plutôt sur les tests de dépistage du coronavirus ?
Invités :
- Patrick Pelloux, président de l'association des médecins-urgentistes de France.
- Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive réanimation à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.
- Agnès Ricard-Hibon (par skype), présidente de la Société française de médecine d'urgence.
- Jean Rottner (par skype), médecin urgentiste, président de la région Grand Est.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé