Le confinement général
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La décision était attendue depuis plusieurs jours et elle a été officialisée hier soir par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée : la France est entrée dans une période de confinement total pour au moins quinze jours. Le président de la République n’a jamais utilisé le mot “confinement” dans son discours mais les mesures annoncées ne laissent pas de place au doute.
En revanche, le président de la République a utilisé une expression très forte à plusieurs reprises, comme pour accentuer la gravité et l’importance du moment : “Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire certes. Nous ne luttons ni contre une armée ni contre une autre nation, mais l’ennemi est là, invisible, insaisissable, et qui progresse. Et cela requiert notre mobilisation générale. Nous sommes en guerre” a déclaré Emmanuel Macron.
Les mesures de confinement mises en place dès aujourd’hui ont été détaillées hier soir dans la foulée et ce midi lors de deux déclarations officielles du ministre de l’Intérieur. Christophe Castaner a d’ailleurs confirmé immédiatement que les mesures annoncées par Emmanuel Macron étaient bien des “mesures de confinement” et qu’elles étaient “les plus strictes d’Europe”.
Les déplacements ne sont désormais autorisés que dans certains cas : le trajet de son domicile à son lieu de travail si le télétravail n’est pas possible, faire ses courses de premières nécessités dans les commerces de proximité, se rendre à un rendez-vous médical ou dans un établissement de santé, faire de l’exercice physique “à titre individuel” et à proximité de son domicile, tout ce qui est lié à la garde de ses enfants et au soutien des personnes vulnérables et enfin pour sortir ses animaux de compagnie à proximité de son domicile.
A l’inverse, toute les “activités collectives” sont interdites. Là encore, elles ont été détaillées par le ministre de l’Intérieur : "les repas de famille ou entre amis, les match de foot avec quelques amis, les retrouvailles pour une partie de cartes, ce n'est pas seulement déconseillé, c'est interdit". Le ministre de l’Intérieur a annoncé que 100.000 policiers et gendarmes étaient déployés sur tout le territoire pour faire respecter ces règles de confinement.
Chaque citoyen sortant de chez lui devra avoir sur lui une attestation de déplacement dérogatoire, qui pourra être imprimée ou rédigée sur papier libre. “Il appartiendra à chacun de le remplir pour préciser la nature de son déplacement, sa destination et ses raisons”, a ajouté Christophe Castaner.
Suite à l’annonce de ces mesures drastiques, certains habitants de grandes métropoles ont fait le choix de quitter la ville pour rejoindre des zones rurales et moins peuplées afin de vivre plus tranquillement cette période de confinement. Ce petit exode urbain se fait pourtant au détriment du principe de précaution, les personnes ayant fait ce choix-là risquent en effet de faire voyager le virus dans des zones actuellement moins touchées mais aussi moins bien loties en matière d’hôpitaux…
Combien de temps le confinement va-t-il durer ?
Quels sont les réflexes à adopter pour vivre plus sereinement cette période ?
Le confinement sera-t-il suffisant pour soulager nos hôpitaux ?
Invités :
• Yves Threard, directeur adjoint de la rédaction et éditorialiste - Le Figaro
• Soazig Quéméner, rédactrice en chef politique à Marianne
• Nicolas Chapuis, journaliste Police/Justice - Le Monde
• Agnès Ricard-Hibon, présidente de la société française de médecine d’urgence
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé