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La France se confine, Buzyn jette le trouble
C dans l'air- 1 h 5 min
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Jour 2. La France est à l’arrêt depuis le 17 mars, à midi. Les Français sont confinés, appelés à rester chez eux, "au moins pendant 15 jours", a annoncé le président Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée, lundi 16 mars. Ce mercredi, les policiers ont d’ailleurs commencé à appliquer des sanctions : c’est le cas notamment dans le Finistère où des promeneurs ont été verbalisés alors qu’ils ne respectaient pas les mesures de restriction. Dans le même temps, les Français se serrent les coudes et expriment leur solidarité comme ils le peuvent : hier, à 20h, ils sont des milliers à avoir applaudi à leurs fenêtres pour saluer le personnel soignant. Dans la foulée, un tsunami s’est abattu sur la classe politique. L'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn a lâché une bombe dans une interview accordée au Monde, lundi 16 mars. "On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade", a-t-elle déclaré au sujet de la tenue du premier tour des élections municipales. "Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir", s’est-elle confiée au quotidien. Un coup d’éclat qui n’a pas manqué de faire réagir. Le Premier ministre lui a immédiatement répondu dans le 20h de France 2 : "Agnès Buzyn m’a dit fin janvier que si nous étions au pic de l’épidémie au moment des élections, alors il serait difficile de les organiser", a-t-il expliqué, "mais à l’époque, beaucoup de médecins n’étaient pas d’accord". Ce dernier réfute avoir sous-estimé l’ampleur du danger et affirme avoir maintenu le premier tour sur la base de "motifs scientifiques". De son côté, Marine Le Pen s’est insurgée contre les déclarations de l’ancienne ministre de la Santé : "Si les propos d’Agnès Buzyn reflètent la vérité, il s'agit d'un très grave scandale d'Etat. Mme Buzyn sera probablement amenée à donner des explications à la Cour de Justice, peut-être que la Haute Cour devra être saisie ", a-t-elle déclaré sur CNews. Idem pour le président du groupe La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon : "les aveux d'Agnès Buzyn (…) sont consternants. Il est impossible de laisser passer sans rien relever…", a-t-il écrit sur son compte Twitter. Dans le monde, certains pays adoptent une stratégie opposée à celles de l’Italie, l’Espagne ou encore la France où le confinement est de mise. À Taiwan, par exemple, à quelques 200km de la Chine, seulement une cinquantaine de personnes ont été contaminées par le Covid-19 depuis le début de l’épidémie. Aucune quarantaine n’a été imposée à la population mais des mesures préventives ont été prises très tôt pour enrayer la propagation du virus : restriction d’accès au territoire, vols suspendus, mise en quarantaine des personnes ayant visité les zones dites à risque… Également, l’archipel a renforcé drastiquement sa production de masques et a décidé de stopper les exportations. Enfin, son système de santé ultra performant, la transparence des autorités et le civisme absolu des Taïwanais ont certainement aussi contribué à limiter la propagation sur le territoire. Pourquoi une telle déclaration de la part d’Agnès Buzyn ? Comment l’opposition a-t-elle réagi ? Comment d’autres pays, comme la Corée du Sud ou Taiwan, s’en sortent dans la lutte contre l’épidémie ? Invités : • Roland Cayrol, politologue-directeur du centre d’études et d’analyses (CETAN) • Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions • Mélanie Gomez (Skype), journaliste santé à Europe 1 • Jérôme Fourquet (Skype), directeur du département Opinion de l’IFOP
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Jour 2. La France est à l’arrêt depuis le 17 mars, à midi. Les Français sont confinés, appelés à rester chez eux, "au moins pendant 15 jours", a annoncé le président Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée, lundi 16 mars.
Ce mercredi, les policiers ont d’ailleurs commencé à appliquer des sanctions : c’est le cas notamment dans le Finistère où des promeneurs ont été verbalisés alors qu’ils ne respectaient pas les mesures de restriction. Dans le même temps, les Français se serrent les coudes et expriment leur solidarité comme ils le peuvent : hier, à 20h, ils sont des milliers à avoir applaudi à leurs fenêtres pour saluer le personnel soignant.
Ce mercredi, les policiers ont d’ailleurs commencé à appliquer des sanctions : c’est le cas notamment dans le Finistère où des promeneurs ont été verbalisés alors qu’ils ne respectaient pas les mesures de restriction. Dans le même temps, les Français se serrent les coudes et expriment leur solidarité comme ils le peuvent : hier, à 20h, ils sont des milliers à avoir applaudi à leurs fenêtres pour saluer le personnel soignant.
Dans la foulée, un tsunami s’est abattu sur la classe politique. L'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn a lâché une bombe dans une interview accordée au Monde, lundi 16 mars. "On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade", a-t-elle déclaré au sujet de la tenue du premier tour des élections municipales.
"Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir", s’est-elle confiée au quotidien. Un coup d’éclat qui n’a pas manqué de faire réagir.
"Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir", s’est-elle confiée au quotidien. Un coup d’éclat qui n’a pas manqué de faire réagir.
Le Premier ministre lui a immédiatement répondu dans le 20h de France 2 : "Agnès Buzyn m’a dit fin janvier que si nous étions au pic de l’épidémie au moment des élections, alors il serait difficile de les organiser", a-t-il expliqué, "mais à l’époque, beaucoup de médecins n’étaient pas d’accord". Ce dernier réfute avoir sous-estimé l’ampleur du danger et affirme avoir maintenu le premier tour sur la base de "motifs scientifiques".
De son côté, Marine Le Pen s’est insurgée contre les déclarations de l’ancienne ministre de la Santé : "Si les propos d’Agnès Buzyn reflètent la vérité, il s'agit d'un très grave scandale d'Etat. Mme Buzyn sera probablement amenée à donner des explications à la Cour de Justice, peut-être que la Haute Cour devra être saisie ", a-t-elle déclaré sur CNews.
Idem pour le président du groupe La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon : "les aveux d'Agnès Buzyn (…) sont consternants. Il est impossible de laisser passer sans rien relever…", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
De son côté, Marine Le Pen s’est insurgée contre les déclarations de l’ancienne ministre de la Santé : "Si les propos d’Agnès Buzyn reflètent la vérité, il s'agit d'un très grave scandale d'Etat. Mme Buzyn sera probablement amenée à donner des explications à la Cour de Justice, peut-être que la Haute Cour devra être saisie ", a-t-elle déclaré sur CNews.
Idem pour le président du groupe La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon : "les aveux d'Agnès Buzyn (…) sont consternants. Il est impossible de laisser passer sans rien relever…", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Dans le monde, certains pays adoptent une stratégie opposée à celles de l’Italie, l’Espagne ou encore la France où le confinement est de mise. À Taiwan, par exemple, à quelques 200km de la Chine, seulement une cinquantaine de personnes ont été contaminées par le Covid-19 depuis le début de l’épidémie. Aucune quarantaine n’a été imposée à la population mais des mesures préventives ont été prises très tôt pour enrayer la propagation du virus : restriction d’accès au territoire, vols suspendus, mise en quarantaine des personnes ayant visité les zones dites à risque… Également, l’archipel a renforcé drastiquement sa production de masques et a décidé de stopper les exportations. Enfin, son système de santé ultra performant, la transparence des autorités et le civisme absolu des Taïwanais ont certainement aussi contribué à limiter la propagation sur le territoire.
Pourquoi une telle déclaration de la part d’Agnès Buzyn ? Comment l’opposition a-t-elle réagi ? Comment d’autres pays, comme la Corée du Sud ou Taiwan, s’en sortent dans la lutte contre l’épidémie ?
Invités :
• Roland Cayrol, politologue-directeur du centre d’études et d’analyses (CETAN)
• Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions
• Mélanie Gomez (Skype), journaliste santé à Europe 1
• Jérôme Fourquet (Skype), directeur du département Opinion de l’IFOP
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé