Coronavirus : Trump ferme ses frontières, le monde panique
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Alors que l'OMS qualifie désormais la situation de pandémie, le coronavirus continue à se propager dans le monde et des mesures drastiques sont annoncées par plusieurs pays. Cette nuit Donald Trump a ainsi créé la surprise. Accusé depuis des semaines de ne pas prendre la menace au sérieux, le président américain a interdit aux ressortissants des pays européens, sauf le Royaume-Uni, de se rendre aux Etats-Unis, dès ce vendredi et pour trente jours. Les Américains ainsi que les résidents permanents pourront, eux, continuer à voyager entre les deux continents mais ils devront d’être examinés au départ ou à l’arrivée. Fait sans précédent, le département d'Etat a exhorté dans la foulée les Américains à éviter tout voyage à l'étranger.
Quelques heures après ces décisions fracassantes, le locataire de la Maison-Blanche a précisé qu'il ferait tout pour "protéger l'économie" américaine et mondiale contre la pandémie de coronavirus. Mais dans la foulée de sa prise de parole, les places boursières asiatiques ont largement dévissé pour clôturer en très forte baisse. Même courbe pour les cours du pétrole qui ont plongé eux aussi. Et les places financières européennes sont elles aussi dans le rouge. Ce jeudi le CAC 40 a plongé de 8,39 %, signant ainsi la deuxième plus forte baisse de son histoire.
L'UE "désapprouve" la décision du président américain, prise "de façon unilatérale et sans consultation", ont réagi ce jeudi les présidents de la Commission et du Conseil, Ursula von der Leyen et Charles Michel. "Le coronavirus est une crise mondiale (...) qui requiert de la coopération plutôt qu'une action unilatérale", ont-ils souligné. L'UE va "évaluer" la situation, "la perturbation économique doit être évitée", avait auparavant tweeté Charles Michel.
La Banque centrale européenne s'apprête de son côté à dévoiler un train de mesures alors que la propagation du coronavirus se poursuit perturbant chaque jour davantage l’économie et la vie quotidienne des populations. En Italie, premier pays à avoir généralisé des mesures de quarantaine pour toute sa population, le gouvernement a décrété mercredi soir la fermeture de tous les commerces, sauf pour l'alimentation et la santé. Les entreprises sont, elles, priées de mettre leurs salariés en télétravail ou de leur octroyer des congés. Le transport, sauf celui de marchandises, est désormais réduit au strict minimum. Les contrôles de déplacements de la population seront également renforcés tandis que les liaisons ferroviaires et aériennes avec l'étranger ferment les unes après les autres.
En France, le Premier ministre a rencontré ce jeudi les chefs des partis, les présidents des Assemblées et des groupes parlementaires ainsi que les présidents des associations d’élus lors d’une réunion centrée sur la crise sanitaire, en amont de l'intervention d'Emmanuel Macron, ce soir à la télévision.
Pourquoi le président de la République va-t-il prendre la parole ? Des mesures drastiques ont été prises en Italie, en Espagne, aux Etats-Unis…En France faut-il s’attendre à ce changement de ton ? Quelle est la stratégie de l'Europe face à la crise sanitaire ?
Invités :
• François Clemenceau - Rédacteur en chef au Journal du dimanche, en charge de l'actualité internationale
• Thomas Snegaroff - Historien, spécialiste des Etats-Unis, enseignant à Sciences Po Paris et auteur de "Little Rock 1957" qui vient de sortir en poche 10/18
• Stéphanie Villers - Economiste spécialiste de la zone Euro
• Lucie Robequain - Rédactrice en chef international aux Echos et ancienne correspondante à New-York du journal
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé