Macron, l'épidémie et les municipales
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Alors que la propagation du Covid-19 ralentit en Chine, le nombre de foyers se multiplie partout dans le monde et la France n'échappe plus aux décomptes à la hausse. En vingt-quatre heures, le nombre de cas confirmés de patients infectés par le coronavirus a bondi de dix-huit à trente-huit, et la perspective d'un scénario "à l'italienne" se renforce. L'Oise est le département qui concentre le plus de contaminations avec 14 cas. Mais plusieurs investigations "toujours en cours" sont "susceptibles de faire évoluer ce bilan", a expliqué le ministre de la Santé précisant que parmi les nouveaux cas détectés figure "un regroupement de douze cas" relié aux deux malades identifiés mercredi dans l’Oise, dont trois "sur une base militaire" à Creil. Les autorités sanitaires recherchent toujours le "patient zéro" alors que l’inquiétude grandit dans le département mais aussi en Haute-Savoie dans la commune de la Balme-de-Sillingy où un couple malade a participé à une réunion publique et à Lyon où un homme a été placé en réanimation. D’autres malades sont aussi hospitalisés à Brest, Dijon, Paris, Nantes et Strasbourg.
Parallèlement les voyants sont au rouge sur le terrain économique. La bourse à Paris a continué d'accuser le coup (-3,14%) ce vendredi matin alors que les pertes pour l’économie française sont déjà estimées par l'AFP à un milliard d'euros et que beaucoup d’entreprises s’interrogent sur la conduite à suivre en ce qui concerne les déplacements à l’étranger, les retours de zones à risques ou encore les salariés dont les enfants ne peuvent pas aller à l’école. A l’issue d'une réunion avec les représentants syndicaux et patronaux, les ministres de l’Économie et du Travail ont apporté quelques éléments de réponses ce matin. Ainsi les parents dont un enfant est en quarantaine pourront se mettre en arrêt maladie et bénéficier d'indemnités journalières. 2000 élèves n'ont pas repris l'école pour le moment. Le gouvernement souhaite également pour celles et ceux qui sont allés dans des régions à risques une adaptation "des conditions de travail, en télétravail ou en arrêt de travail". Il se dit également prêt à faciliter le chômage partiel dans les entreprises. Enfin Bruno Le Maire a estimé qu'il fallait "éviter toute panique économique" et s’est voulu rassurant : "nous répondrons aux attentes et aux besoins de tous les chefs d’entreprise français" confrontés à cette crise sanitaire.
Depuis Naples en Italie, Emmanuel Macron a également appelé hier soir les Français et les Européens à "collectivement garder (leur) calme". Le chef de l’État a par ailleurs jugé qu’il fallait gérer cette crise avec "sang-froid" en prenant les décisions "à la lumière de ce que les scientifiques et les médecins nous disent". "N'en déplaise à certains, le virus ne connaît pas ces limites administratives" que sont les frontières, a-t-il affirmé en marge du 35e sommet franco-italien à Naples.
De son côté, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye avait assuré hier que le gouvernement n'envisageait pas un report des élections municipales des 15 et 22 mars, alors que les rumeurs et les questionnements abondent : comment faire campagne en période de crise sanitaire ? Comment rassembler des milliers de votants en un seul et même lieu les 15 et 22 mars ? Dans la classe politique, certains s’interrogent après que la maire de Mondeville dans le Calvados a dû suspendre sa campagne le temps de sa quarantaine après un voyage en Vénétie, zone touchée par l'épidémie de Covid-19 ou qu’un député récemment revenu de Chine a été prié de rester chez lui durant quatorze jours.
Alors que sait-on des nouveaux cas en France ? Le coronavirus peut-il faire reporter les municipales ? Enfin où en sont les débats sur la réforme des retraites à l’Assemblée ? Le recours au 49.3 se profile-t-il ?
Invités :
• Yves Threard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro
• Brice Teinturier, directeur général délégué de l’Institut de sondage Ipsos
• Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération
• Cécile Cornuder, éditorialiste politique aux Echos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé