Macron annonce l'arrivée de l'épidémie
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Alors qu’en Chine, le bilan quotidien de l’épidémie de pneumonie Covid-19 est au plus bas depuis trois semaines, le coronavirus se propage dans le monde, les mesures drastiques se multiplient et l’inquiétude grandit. En France, 18 personnes ont été testées positives au coronavirus depuis le début de l’épidémie, deux sont décédées. Mais ce n’est pas fini a prévenu ce matin le président de la République. En visite à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, où est décédé le premier patient français des suites du coronavirus, le chef de l’Etat a tenu à apporter son soutien et à exprimer ses remerciements aux personnels soignants mobilisés face à l' "épidémie qui arrive". " Il faut à la fois avoir une information transparente (...) sans que ça crée d'effet de panique injustifié. On a devant nous une crise, une épidémie qui arrive, ça suppose de s'organiser à chaque étape. On va devoir l’affronter au mieux avec la vie qui continue", a déclaré Emmanuel Macron.
Lors de cette discussion avec les médecins et les personnels soignants, le chef du service des maladies infectieuses de La Pitié-Salpêtrière Éric Caume a expliqué s'attendre à une "situation un peu à l'italienne avec des chaînes de transmission autochtones" du coronavirus, sans lien avec la Chine ou d'autres régions à risque. "Ça veut dire que le virus circule déjà parmi nous", a-t-il affirmé, ajoutant que le problème serait "l'effet de nombre". "Si un million ou dix millions de personnes sont contaminées, on va avoir de grosses difficultés à gérer", a-t-il ajouté. "Sans injection de moyens rapides, nous ne pourrons pas faire face à ce type de crise", a lancé de son côté le neurologue François Salachas, membre du collectif inter-hôpitaux, assurant que c’est "le moment opportun pour le président de la République d’agir".
Parallèlement, le Premier ministre a tenu une nouvelle réunion à Matignon pour faire le point sur l’évolution de la maladie. Outre les ministres concernés, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, les présidents des groupes parlementaires, les chefs de parti et les présidents des associations d’élus ont été invités, une première depuis le début de la mobilisation contre le coronavirus. A l’issue de cette rencontre, le chef du gouvernement a détaillé les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre la propagation du coronavirus et a voulu "rassurer les Français". "Il y a évidemment, nous le percevons bien (…) une inquiétude en France, nous voulons répondre à cette inquiétude en utilisant la mobilisation de tous, le calme et la raison. Il y a lieu ni d’avoir peur, ni d’être négligents" a-t-il expliqué alors que le doute gagne les Français.
Dans un dernier sondage Elabe, 53 % des Français se disent "inquiets" de la propagation en France du virus Covid-19, 52 % jugent que la France n'est pas prête à y faire face et 42 % se considèrent "mal informés".
Alors quelle est la situation en France, en Italie et dans le monde ? Que sait-on des personnes contaminées dans l'Hexagone ? Quel est le plan mis en place par le gouvernement pour lutter contre la propagation ? Face au coronavirus la France est-elle prête ?
Invités :
• Christophe Barbier, éditorialiste à L’Express et auteur de "Macron sous les masques"
• Pr. Philippe Juvin, chef du service des urgences de l’hôpital européen Georges-Pompidou
• Pr. Anne-Claude Cremieux, professeure de maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris et auteure de "Gouverner l'imprévisible, Pandémie grippale, SRAS, crises sanitaires"
• Soazig Quemener, rédactrice en chef du service politique de Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé