Le virus qui affole l'économie mondiale !
C dans l'air- 1 h 4 min
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L'expansion du nouveau coronavirus à travers le monde inquiète la communauté internationale et le monde de la finance. En Chine, où les contaminations diminuent, le nombre de décès – 52 en 24 heures – a atteint son plus faible niveau depuis trois semaines. Mais la maladie continue de se propager et concerne désormais, plus d'une trentaine d'États. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la menace d'une pandémie est réelle et le monde n'est "tout simplement pas prêt" à y faire face.
En France, les autorités ont fait savoir qu’un homme de 60 ans est décédé dans la nuit de lundi à mardi à Paris. Enseignant d'un collège de Crépy-en-Valois dans l'Oise, il n’avait pas voyagé dans une zone touchée par le coronavirus. Il est le premier Français à décéder du covid-19 depuis le début de l'épidémie. Un deuxième cas de coronavirus dans l'Oise a été confirmé par le directeur général de la Santé. Hospitalisé à Amiens, il serait dans une "situation clinique grave". Des investigations sont en cours pour déterminer la source de ces contaminations. Un peu plus tôt on avait appris que trois autres personnes étaient hospitalisées à Strasbourg, Paris et en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce qui porte à quatre le nombre de malades hospitalisés en France. À Beaune, en Côte-d’Or, une partie des clients d’un hôtel sont confinés après le décès d’un touriste originaire de Hong Kong.
En Italie, le pays d’Europe le plus touché par l’épidémie, un douzième décès a été enregistré. Le gouvernement recommande aux Français de reporter leurs voyages vers les régions italiennes les plus touchées par l’épidémie. En revanche pas question de fermer les frontières, ni de reporter les évènements sportifs. Le match de la Ligue des champions entre l’Olympique Lyonnais et la Juventus de Turin aura bien lieu ce soir, avec 3000 supporters italiens attendus au stade Gerland. "Il n’y a pas de malade identifié à Turin, ni dans la région du Piémont. Il n’y a pas lieu d’empêcher les supporters de venir" a affirmé le ministre de la Santé Olivier Véran, en réaction à un mouvement d’opposition.
Avec la propagation du virus, l’inquiétude commence à gagner les populations mais aussi le monde économique. De l’Asie aux Etats-Unis en passant par l’Europe, les places boursières sont très nerveuses depuis quelques jours en raison du regain d'inquiétudes liée à l'expansion du coronavirus, tandis que sur le front économique on commence à s’interroger sur les conséquences de l’épidémie sur l’activité. Alors que le ministre de l’Economie, fait déjà état d’un impact de 0,1 % sur la croissance en 2020, l’exécutif s’inquiète notamment des chaînes d’approvisionnement industrielles. Car avec 50 milliards de produits chinois importés chaque année, cette crise montre la dépendance de l’économie française à un pays devenu l’ "atelier du monde". Le coronavirus agit comme un "game changer", évènement qui change la donne, de la mondialisation estime Bruno Le Maire. Pour le ministre, il est urgent de "s’interroger sur la dépendance stratégique de certaines filières", en particulier "le secteur de la santé".
Aujourd’hui, “80 % des principes actifs pharmaceutiques (les molécules qui confèrent au médicament ses propriétés thérapeutiques ou préventives, NDLR) utilisés en Europe sont fabriqués hors de l'espace économique européen, dont une grande partie en Asie”, explique l’Académie française de pharmacie. Les trente-cinq molécules de base en oncologie sont produites en Orient, surtout en Chine, par trois fabricants, poursuivent les professionnels de la santé qui incitent sur le fait que l’épidémie chinoise “pourrait faire peser une grave menace sur la santé publique en France et en Europe”. Pour l’Académie, alors que de plus en plus de populations se retrouvent confinées et que les fermetures d’entreprises s’enchaînent en Chine, il est indispensable de "relocaliser la production des matières premières pharmaceutiques". La direction générale de la santé assure de son côté avoir demandé aux industriels de prendre des "mesures ad hoc pour garantir la continuité de la couverture des besoins sanitaires pour les patients français".
Alors que sait-on sur les personnes contaminées en France ? Quelles sont les conséquences économiques de l’épidémie ? Faut-il s'inquiéter d'un mini-krach boursier ? Y a-t-il un risque de pénurie de médicaments en Europe ? L’épidémie va-t-elle rebattre les cartes de la mondialisation ?
Invités :
• Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos
• Sylvie Matelly, directrice adjointe de l’IRIS
• Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique et auteure de "La puissance chinoise en 100 questions"
• Philippe Dessertine, directeur de l’institut de Hautes Finances
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé