Macronie : "couacs" en stock
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Emmanuel Macron est depuis lundi en visite en Pologne avec un objectif : tenter de réchauffer les relations avec Varsovie. Mais le président de la République est une nouvelle fois rattrapé par la polémique qui secoue la majorité depuis son refus d'allonger le congé pour la perte d'un enfant. Suivant la consigne du gouvernement, les députés LREM ont en effet rejeté jeudi dernier la proposition d’un élu UDI-Agir visant à étendre de 5 à 12 jours les congés pour les salariés confrontés au deuil d’un enfant.
Ce vote a créé un tollé, de l’opposition jusqu’au Medef, obligeant Emmanuel Macron à intervenir. Samedi, le chef de l’Etat a demandé à son "gouvernement de faire preuve d’humanité". Dans la foulée, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a admis une "erreur" et a indiqué que la majorité était prête à revoir sa position. "On profitera du débat au Sénat pour pouvoir rectifier les choses", a confirmé lundi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye sur France 2, reconnaissant "une erreur d’appréciation politique".
Fin de la polémique ? Pas tout à fait. Alors que les critiques se poursuivent contre une majorité accusée d'être dominée par un "vision comptable" des choses, "hors-sol" ou "déconnectée" de la réalité, le chef de l’Etat a estimé lundi qu’"il ne faut pas que les polémiques durent trop longtemps quand elles n'ont pas lieu d'être". Mais dans les rangs des députés LREM, le malaise domine. "Nous sommes pris entre deux feux : d'un côté, l'opinion qui, à raison, dit qu'on a déconné et de l'autre, une partie de l'exécutif qui nous traite de cons. Les cons, ce sont des députés qui ont juste été loyaux à l'égard du gouvernement" a déclaré hier la député et porte-parole de LREM Aurore Bergé dans les colonnes du Parisien. Une manière de renvoyer le gouvernement à ses responsabilités et de démontrer que les députés de la majorité peuvent faire part de leur mécontentement à l'égard de l'exécutif. Jusqu’à créer un précédent ?
Après "l’erreur" de la ministre de la Justice Nicole Belloubet qui avait assimilé la critique des religions à "une atteinte à la liberté de conscience", et les remontrances du Conseil d'Etat, d'abord sur le dossier de la réforme des retraites, puis sur celui de la controversée "Circulaire Castaner", cette nouvelle affaire tombe mal pour l’exécutif à quelques semaines des élections municipales et alors que débute l’examen en commission de la vaste réforme des retraites, avant son arrivée dans l’hémicycle le 17 février prochain. 22 000 amendements ont été déposés sur ce projet, promettant une longue bataille à l’Assemblée.
Alors l’exécutif peut-il rattraper ses "erreurs" ? Que se passe-t-il dans la majorité ? Peut-elle se fracturer sur le dossier des retraites ? Quels sont les enjeux des élections municipales ? Peut-on être maire et membre du gouvernement ?
Invités :
• Roland Cayrol, politologue, directeur du centre d’Etudes et d’Analyse (CETAN)
• Yves Thréard, éditorialiste au Figaro
• Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste à France Télévisions
• Astrid de Villaines, cheffe du service politique du Huffington Post
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé