Le show Ghosn
C dans l'air- 1 h 5 min
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"C’est un jour très important pour moi. Pour la première fois depuis que ce cauchemar a commencé, je peux enfin me défendre". Après sa fuite rocambolesque du Japon, où il est accusé de malversations financières et visé par un mandat d’arrêt, Carlos Ghosn a fait ce mercredi son retour devant les caméras pour une contre-attaque médiatique. L’ancien président-directeur général de Renault-Nissan-Mitsubishi, qui se clame victime d'un grand complot politico-industriel, est revenu sur les circonstances de son arrestation en novembre 2018, sur sa détention au Japon et s’est dit déterminé à "laver" son honneur.
Dénonçant "des accusations fausses" et "sans fondement", Carlos Ghosn a accusé nommément deux membres du conseil d’administration de Nissan d’être à l’origine de cette "affaire politique" qui selon lui a débuté notamment à cause de "la baisse des performances" du constructeur début 2017. Pour l’ancien magnat de l’automobile, la loi française dite Florange qui a donné des droits de vote double à l’État français au conseil d’administration, n’a également pas plu aux dirigeants de Nissan et aux autorités japonaises. "Ce sont des responsables de Nissan et de la justice japonaise qui sont à l’origine de mon calvaire (…) J’ai été otage du Japon" et "l’alliance a disparu" a affirmé Carlos Ghosn, bien décidé à donner sa version des faits.
Une ligne de défense qu'il tient, avec ses avocats, depuis son arrestation le 19 novembre 2018 au Japon. Son épouse, présente à ses côtés, l'a également répétée la veille dans une interview donnée au Parisien : "Il va s'expliquer, faire éclater la vérité. Pas une seconde je n'ai douté de mon mari, victime d'un complot industriel et de la guerre entre Renault et Nissan". Pour Carole Ghosn, son époux n'a pas eu d'autre choix que de fuir le Japon "alors qu'il voyait son procès reporté indéfiniment et qu'il était maintenu dans des conditions de privation de liberté visant à le déshumaniser". Elle a également dit n’avoir été "au courant de rien" concernant sa fuite.
Carlos Ghosn s’est échappé du Japon à la fin décembre par un jet privé. Arrivé à Istanbul, il a changé de jet pour arriver à l’aube du 30 décembre au Liban. Sa fuite, sur laquelle il n’a pas souhaité revenir au cours de la conférence de presse, agace au Japon, où il avait été libéré sous caution. Les autorités ont dénoncé une évasion "injustifiable", tandis que le groupe automobile Nissan l’a qualifiée "d’extrêmement regrettable". L’affaire a pris une ampleur internationale et des enquêtes se déroulent au Japon et en Turquie, où M. Ghosn a fait escale. Il fait aussi l’objet d’une demande d’arrestation d’Interpol, émise la semaine passée.
Invités :
• Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance et enseignant à l'Institut d'Administration des Entreprises de l'Université Paris I Panthéon Sorbonne. Il est l’auteur de "Le Talent et les assassins", aux éditions Anne Carrière.
• Clément Lacombe, journaliste au service économie de L’Obs.
• Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L’Usine nouvelle, elle publie "De Gaulle et les femmes", aux éditions Robert Laffont.
• Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la Recherche Stratégique et l’auteure de "Le Japon en 100 questions", aux éditions Tallandier.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé