Carlos Ghosn : la grande évasion
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Assigné à résidence à Tokyo, Carlos Ghosn s’est échappé hier soir pour rejoindre le Liban, pays dont il possède la nationalité. Dans un communiqué publié ce matin l’ancien PDG du groupe Renault-Nissan assume : "Je n’ai pas fui la justice, je me suis libéré de l’injustice et de la persécution politique".
Carlos Ghosn avait été arrêté en novembre 2018 par la justice japonaise puis placé en prison pendant plusieurs mois, poursuivi pour abus de confiance aggravé et de revenus non déclarés aux autorités boursières dans le cadre de ses fonctions de patron de Nissan. Assigné ensuite à résidence, l’ancien PDG avait le droit de se déplacer à l’intérieur du pays mais n’avait pas le droit de quitter le Japon et ses passeports étaient gardés par ses avocats, qui déclarent d’ailleurs toujours les avoir en leur possession. Reste donc à savoir comment Carlos Ghosn a réussi à quitter le pays...
Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État à l’Économie, a déclaré ce matin sur France Inter que Carlos Ghosn bénéficiait du "soutien consulaire" qui "lui est acquis comme à tous les Français" mais que ce dernier n’était pour autant "pas plus au-dessus des lois" qu’un autre ressortissant. Les autorités libanaises ont déclaré de leur côté que Carlos Ghosn était arrivé légalement dans le pays et qu’il ne serait pas inquiété par la justice dans leur pays.
Cette fuite est un nouveau rebondissement dans une affaire qui en a déjà connu plusieurs depuis plus d’un an. D’abord assez neutre, le gouvernement avait fini par lâcher l’ancien PDG de Renault lorsqu’il a décidé en début d’année 2019 de lui trouver un successeur en la personne de Jean-Dominique Senard. Les époux Ghosn sont également dans le viseur de la justice française : ils sont notamment soupçonnés d’avoir financé leur soirée de mariage au Château de Versailles en 2016 en contrepartie du mécénat de Renault envers le site historique, ce qui relèverait de l’abus de bien social.
Alors que le procès de Carlos Ghosn au Japon devait débuter en mars 2020, l’affaire soulève un certain nombre de questions : que risque désormais l’ancien patron ? Quelle position doit adopter l’État français ? L'alliance Renault-Nissan est-elle menacée par les accusations qui pèsent sur l'ancien PDG ?
Invités :
• Clément Lacombe, journaliste au service économie pour L’Obs.
• Béatrice Mathieu, rédactrice en chef adjointe de L'Express.
• Isabelle Raymond, chef adjointe du service économie de France-Info.
• Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique.
Présenté par : Axel de Tarlé