Grève : pas de trève et des actions coup de poing
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Depuis la Côte d’Ivoire où il était en visite d’État ce samedi 21 décembre, Emmanuel Macron a pris la parole au sujet des mouvements de grève. "Il est bon de savoir faire trêve" a dit le président de la République. Tout en appelant "à l’esprit de responsabilité" de chacun en cette période de fêtes où les familles se retrouvent, il a souhaité souligner que "la trêve ne veut pas dire l’acceptation ou l’abandon" et que "les mouvements de grève se justifient, ils sont constitutionnellement protégés".
Cette déclaration a été suivie d’une annonce de l’Élysée, qui a fait savoir qu’Emmanuel Macron renonce à sa future retraite d’ancien président, dans "une volonté de cohérence" avec le futur régime universel. Le chef de l’État, qui a fêté ses 42 ans ce samedi, ne va pas non plus siéger au Conseil constitutionnel dont les anciens présidents sont membres de droit à vie, avec une indemnité de 13 000 euros mensuels. Un renoncement qui a été très relativisé par l’opposition : pour le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, "c’est la moindre des choses" alors que Jean-Luc Mélenchon dénonce une forme "de démagogie". Ségolène Royal, ancienne ministre socialiste, a également réagi : "la vraie question c'est de savoir s'il renonce à retourner après l'Élysée dans le monde du business mondialisé avec les énormes retraites chapeaux qui vont avec et dont les montants sont sans commune mesure..."
Ce lundi a été marqué par une action coup de poing de plusieurs grévistes qui se sont invités sur le quai du métro de la ligne 1 gare de Lyon. Ces opposants à la réforme des retraites entament leur 19e jour consécutif de grève. Peuvent-ils tenir financièrement ? Les caisses de grève des syndicats peuvent aider à compenser ces journées de perte de salaire. Mais des cagnottes se lancent aussi en dehors des organisations pour soutenir le mouvement social. Celle d’un collectif de streamers de jeux-vidéos sur la plateforme Twitch a déjà collecté plus de 100 000 euros et propose des débats et éclairages sur la réforme. Alors que la prochaine grande manifestation interprofessionnelle est fixée au 9 janvier, une date bien lointaine, les salariés de la SNCF et de la RATP égrainent les jours à tenir.
Durant ce déplacement en Afrique, Emmanuel Macron a également eu un mot pour rassurer les militaires : ils ne sont pas concernés par le projet de réforme car les soldats touchent une pension, pas une retraite. De quoi faire monter au créneau les policiers, qui dénoncent une inégalité de traitement. Pour le porte-parole d’Alliance Police Nationale, cette attitude de l’exécutif "veut dire qu’on méprise les policiers".
En renonçant à sa dotation, Emmanuel Macron a-t-il voulu donner l’exemple ? Est-ce qu’il y a un "deux poids deux mesures" dans cette volonté d’abolir les privilèges ? Cette grève pourrait-elle devenir la plus longue de la SNCF ?
Invités
• Christophe Barbier, éditorialiste politique de L’Express.
• Raphaëlle Bacqué, Grand reporter pour le quotidien Le Monde.
• Jannick Alimi, rédactrice en chef adjointe du service politique du Parisien / Aujourd’hui en France.
• Gilles Dansart, journaliste spécialiste des questions sociales et directeur de Mobilettre, une lettre d’informations sur les questions de mobilité.
Présenté par : Axel de Tarlé