Boris Johnson, le Brexit et son "gouvernement du peuple"
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Les députés britanniques ont voté ce vendredi par 358 voix contre 234 l’accord de Brexit du Premier ministre Boris Johnson. Ce large soutien au Withdrawal Agreement Bill, qui transpose les modalités du divorce dans la loi, est une première étape cruciale au Parlement. Après ce premier vote, le texte doit toutefois être débattu en détail à partir du 7 janvier et adopté définitivement par les élus de la Chambre des communes le 9 janvier. Mais comme l’a tweeté Boris Johnson, grand vainqueur des législatives du 12 décembre, c’est “un pas de plus vers la réalisation de Brexit”. Après le référendum de 2016 et les trois années d’indécisions et de crises qui ont suivies, le dirigeant conservateur semble plus que jamais sur la bonne voie pour tenir sa promesse de sortie de l’Union européenne.
Le traditionnel discours de la reine, jeudi, a souligné d’emblée la priorité du gouvernement : "le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne le 31 janvier". Après 47 ans de vie commune et une fois que le Parlement européen aura, à son tour, ratifié le texte, il faudra "établir une relation future avec l’UE fondée sur un accord de libre-échange qui profite à tout le Royaume-Uni" a précisé Elizabeth II. Londres et Bruxelles devraient ainsi négocier jusqu’à fin 2020. Les craintes d’un "no deal" ne sont toutefois pas éteintes et le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn redoute le sacrifice de " centaines de milliers d’emplois".
Pourtant, Boris Johnson n’hésite pas à se revendiquer être à la tête d’un "gouvernement du peuple" et présente un programme qui séduit l’électorat de certaines régions votant jusqu’à présent travailliste. Comme annoncé ce jeudi, le Premier ministre souhaite tout particulièrement renforcer le système public de santé et les infrastructures du pays après des années d’austérité.
Plutôt très familier des médias, qu’il utilisait volontiers, Boris Johnson accuse désormais la BBC de prendre le parti des anti-conservateurs et de manquer d’objectivité. Il a demandé au Trésor de revoir le financement du groupe public et aurait même interdit à ses ministres de se rendre à une matinale.
Quelle sera l’unité du pays après le Brexit ? Peut-on envisager de nouvelles relations de proximité entre l’Angleterre et le continent ou faut-il miser sur un simple accord de libre-échange ? Le Labour va-t-il parvenir à reconquérir ses électeurs ?
Invités
- Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman et de l’ILERI
- Marion Van Renterghem, grand reporter et auteure de Mon Europe, je t’aime moi non plus
- Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste au Daily Telegraph
- Jon Henley, correspondant du quotidien britannique The Guardian à Paris
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé