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Destitution : le vote historique, la fureur de Trump
C dans l'air- 1 h 5 min
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Donald Trump est devenu ce mercredi le troisième président "impeached" de l’histoire des Etats-Unis. La Chambre des représentants, dominée par les démocrates, a voté cette nuit la mise en accusation du locataire de la Maison-Blanche pour "abus de pouvoir", par 230 voix contre 197. Il lui est reproché d'avoir demandé à l'Ukraine d'enquêter sur un de ses rivaux potentiels à la présidentielle de 2020, Joe Biden. Le 45e président des Etats-Unis, qui entend briguer un deuxième mandat en novembre 2020, a été également mis en accusation pour entrave à la bonne marche du Congrès, en raison de son refus de participer à l'enquête en destitution le visant.Il appartiendra désormais au Sénat de juger Donald Trump, sans doute en janvier. Mais les républicains, qui contrôlent la chambre haute, ont déjà prévenu qu’ils avaient la ferme intention d’acquitter leur président. Depuis la tribune d’un meeting dans le Michigan, le milliardaire s’en est pris lui à "la gauche radicale" rongée par l’"envie et la haine" et a accusé les démocrates de vouloir "annuler le vote de 63 millions d'Américains". Mais selon lui, l'opposition "en paiera le prix" lors de l'élection du 4 novembre 2020.En campagne pour sa réélection, Donald Trump entend transformer cette épreuve en victoire politique. Objectif ? Utiliser cette procédure pour galvaniser sa base en se positionnant en martyr et, grâce à la réussite de l’économie américaine, être réélu dans onze mois. Il affirme, et les républicains avec lui, que la procédure de destitution est de moins en moins populaire auprès des Américains.Mais les sondages montrent que pour l’instant les lignes ont peu bougé. Si Donald Trump peut se satisfaire d'une cote de popularité record dans le dernier sondage de l'université Quinnipiac (43% d'opinions favorables), sa cote demeure toujours plus basse que celle de la plupart de ses prédécesseurs à ce moment de leur mandat. D’autre part, selon une étude NBC News/Wall Street Journal, rendue publique quelques heures seulement avant le vote de la chambre basse, 48 % des Américains seraient favorables à la destitution de Donald Trump et 48 % des Américains y seraient opposés.Les Américains à l’image de leurs élus apparaissent plus divisés que jamais. Un seul point d'accord semble émerger entre les deux camps : cette "triste" journée entrera dans les annales. Le vote de mercredi soir à la Chambre est en effet en tout point historique. Seuls deux autres présidents (Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998) ont vécu une mise en accusation. Le républicain Richard Nixon, empêtré dans le scandale du Watergate, avait préféré démissionner en 1974 avant de subir telle avanie.Alors comment va se dérouler le procès du président des Etats-Unis au Sénat ? Quel impact aura cette procédure sur la campagne présidentielle ? Est-ce un tournant pour Donald Trump ? Invités : • François Clemenceau, rédacteur en chef international au Journal du Dimanche • Thomas Snegaroff, historien spécialiste des Etats-Unis, auteur de Little Rock 1957 • Anne Toulouse, journaliste franco-américaine et auteure de Bienvenue en Trumpie • Anne Deysine, juriste et politologue spécialiste des Etats-Unis, auteur de « Les Etats-Unis et la démocratie »
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Donald Trump est devenu ce mercredi le troisième président "impeached" de l’histoire des Etats-Unis. La Chambre des représentants, dominée par les démocrates, a voté cette nuit la mise en accusation du locataire de la Maison-Blanche pour "abus de pouvoir", par 230 voix contre 197. Il lui est reproché d'avoir demandé à l'Ukraine d'enquêter sur un de ses rivaux potentiels à la présidentielle de 2020, Joe Biden. Le 45e président des Etats-Unis, qui entend briguer un deuxième mandat en novembre 2020, a été également mis en accusation pour entrave à la bonne marche du Congrès, en raison de son refus de participer à l'enquête en destitution le visant.
Il appartiendra désormais au Sénat de juger Donald Trump, sans doute en janvier. Mais les républicains, qui contrôlent la chambre haute, ont déjà prévenu qu’ils avaient la ferme intention d’acquitter leur président. Depuis la tribune d’un meeting dans le Michigan, le milliardaire s’en est pris lui à "la gauche radicale" rongée par l’"envie et la haine" et a accusé les démocrates de vouloir "annuler le vote de 63 millions d'Américains". Mais selon lui, l'opposition "en paiera le prix" lors de l'élection du 4 novembre 2020.
En campagne pour sa réélection, Donald Trump entend transformer cette épreuve en victoire politique. Objectif ? Utiliser cette procédure pour galvaniser sa base en se positionnant en martyr et, grâce à la réussite de l’économie américaine, être réélu dans onze mois. Il affirme, et les républicains avec lui, que la procédure de destitution est de moins en moins populaire auprès des Américains.
Mais les sondages montrent que pour l’instant les lignes ont peu bougé. Si Donald Trump peut se satisfaire d'une cote de popularité record dans le dernier sondage de l'université Quinnipiac (43% d'opinions favorables), sa cote demeure toujours plus basse que celle de la plupart de ses prédécesseurs à ce moment de leur mandat. D’autre part, selon une étude NBC News/Wall Street Journal, rendue publique quelques heures seulement avant le vote de la chambre basse, 48 % des Américains seraient favorables à la destitution de Donald Trump et 48 % des Américains y seraient opposés.
Les Américains à l’image de leurs élus apparaissent plus divisés que jamais. Un seul point d'accord semble émerger entre les deux camps : cette "triste" journée entrera dans les annales. Le vote de mercredi soir à la Chambre est en effet en tout point historique. Seuls deux autres présidents (Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998) ont vécu une mise en accusation. Le républicain Richard Nixon, empêtré dans le scandale du Watergate, avait préféré démissionner en 1974 avant de subir telle avanie.
Alors comment va se dérouler le procès du président des Etats-Unis au Sénat ? Quel impact aura cette procédure sur la campagne présidentielle ? Est-ce un tournant pour Donald Trump ?
Il appartiendra désormais au Sénat de juger Donald Trump, sans doute en janvier. Mais les républicains, qui contrôlent la chambre haute, ont déjà prévenu qu’ils avaient la ferme intention d’acquitter leur président. Depuis la tribune d’un meeting dans le Michigan, le milliardaire s’en est pris lui à "la gauche radicale" rongée par l’"envie et la haine" et a accusé les démocrates de vouloir "annuler le vote de 63 millions d'Américains". Mais selon lui, l'opposition "en paiera le prix" lors de l'élection du 4 novembre 2020.
En campagne pour sa réélection, Donald Trump entend transformer cette épreuve en victoire politique. Objectif ? Utiliser cette procédure pour galvaniser sa base en se positionnant en martyr et, grâce à la réussite de l’économie américaine, être réélu dans onze mois. Il affirme, et les républicains avec lui, que la procédure de destitution est de moins en moins populaire auprès des Américains.
Mais les sondages montrent que pour l’instant les lignes ont peu bougé. Si Donald Trump peut se satisfaire d'une cote de popularité record dans le dernier sondage de l'université Quinnipiac (43% d'opinions favorables), sa cote demeure toujours plus basse que celle de la plupart de ses prédécesseurs à ce moment de leur mandat. D’autre part, selon une étude NBC News/Wall Street Journal, rendue publique quelques heures seulement avant le vote de la chambre basse, 48 % des Américains seraient favorables à la destitution de Donald Trump et 48 % des Américains y seraient opposés.
Les Américains à l’image de leurs élus apparaissent plus divisés que jamais. Un seul point d'accord semble émerger entre les deux camps : cette "triste" journée entrera dans les annales. Le vote de mercredi soir à la Chambre est en effet en tout point historique. Seuls deux autres présidents (Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998) ont vécu une mise en accusation. Le républicain Richard Nixon, empêtré dans le scandale du Watergate, avait préféré démissionner en 1974 avant de subir telle avanie.
Alors comment va se dérouler le procès du président des Etats-Unis au Sénat ? Quel impact aura cette procédure sur la campagne présidentielle ? Est-ce un tournant pour Donald Trump ?
Invités :
• François Clemenceau, rédacteur en chef international au Journal du Dimanche
• Thomas Snegaroff, historien spécialiste des Etats-Unis, auteur de Little Rock 1957
• Anne Toulouse, journaliste franco-américaine et auteure de Bienvenue en Trumpie
• Anne Deysine, juriste et politologue spécialiste des Etats-Unis, auteur de « Les Etats-Unis et la démocratie »
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé