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Âge pivot, régimes spéciaux... Les annonces qui fâchent !
C dans l'air- 1 h 5 min
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Après deux ans de concertation et six jours de grève, le Premier ministre a dévoilé ce mercredi "l’architecture générale" de la réforme des retraites. Elle prévoit la suppression des régimes spéciaux et la mise en œuvre d’un système par points dont la valeur sera fixée par les partenaires sociaux "sous le contrôle du Parlement". Une "règle d’or" sera inscrite dans la loi "pour que la valeur des points acquis ne puisse pas baisser" avec une "indexation progressive non pas sur les prix mais sur les salaires". L’âge légal de départ reste à 62 ans mais un "âge d’équilibre" sera "fixé à 64 ans" à partir de 2027, avec "un système de bonus-malus". La première génération concernée est celle née en 1975 et la mesure s’appliquera pleinement à celle née en 2004. Alors que la fin des régimes spéciaux cristallise les tensions, notamment à la RATP et à la SNCF, le chef du gouvernement a promis que les salariés exerçant des "métiers usants" pourront partir à la retraite "deux années plus tôt". Idem pour ceux qui ont "commencé à travailler tôt". Le Premier ministre a également évoqué des "dérogations d’âge" pour les métiers à risques, comme les policiers et pompiers. Les enseignants, eux, auront un niveau de retraite "comparable au niveau des retraites des métiers équivalents dans la fonction publique". Des "transitions spécifiques" sont aussi prévues pour "les travailleurs indépendants, les artisans, les commerçants et les professions libérales". Le Premier ministre a également mis en avant des mesures pour les femmes. Enfin une retraite minimale de 1 000 euros sera garantie pour une carrière complète au Smic. Le projet de loi doit être soumis au Parlement en février. Mais les annonces d’Édouard Philippe sont loin d’avoir répondu aux attentes des syndicats, bien au contraire. Le Premier ministre s’est attiré les foudres de la CFDT, de la CGT et de l’UNSA ferroviaire. "La ligne rouge est franchie et clairement franchie", estime Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, en faisant référence à l'âge d'équilibre à 64 ans. Selon le syndicaliste, "cette réforme a été lésée par un angle budgétaire accru". La CFDT qui était le seul syndicat à approuver un système par points envisage désormais de rejoindre la mobilisation. Du côté de la CGT, Philippe Martinez considère que "le gouvernement s'est moqué du monde". "Le gouvernement veut individualiser le système de retraite […]. Tout le monde va travailler plus longtemps, c'est inacceptable", tranche le numéro un du syndicat qui "ne croit pas que les cheminots seront satisfaits". Et justement, en ce septième jour de grève, la CGT cheminots, premier syndicat de la SNCF, réagit en appelant à "renforcer la grève". L'UNSA, deuxième syndicat au sein de l'entreprise ferroviaire, regrette également les annonces du Premier ministre, qui ne sont "pas à la hauteur de nos revendications", et appelle à "élargir" le mouvement et à l’installer "dans la durée". Même appel du côté de Force ouvrière qui veut "renforcer la mobilisation", à laquelle selon lui, "l'ensemble des salariés du privé et du public (devrait) s'associer". Alors que change le système de retraites par points présenté par Édouard Philippe ? Qui est concerné par la réforme ? Se dirige-t-on vers un durcissement du conflit ? Invités : • Bruno Jeudi, rédacteur en chef du service politique de Paris Match. • Cécile Cornudet, éditorialiste politique pour Les Échos. • Béatrice Mathieu, rédactrice en chef adjointe de L’Express, chef du service économie. • Nicolas Bouzou, économiste, directeur fondateur d’Astèrès, une société d’analyse économique et de conseils.
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Après deux ans de concertation et six jours de grève, le Premier ministre a dévoilé ce mercredi "l’architecture générale" de la réforme des retraites. Elle prévoit la suppression des régimes spéciaux et la mise en œuvre d’un système par points dont la valeur sera fixée par les partenaires sociaux "sous le contrôle du Parlement". Une "règle d’or" sera inscrite dans la loi "pour que la valeur des points acquis ne puisse pas baisser" avec une "indexation progressive non pas sur les prix mais sur les salaires". L’âge légal de départ reste à 62 ans mais un "âge d’équilibre" sera "fixé à 64 ans" à partir de 2027, avec "un système de bonus-malus". La première génération concernée est celle née en 1975 et la mesure s’appliquera pleinement à celle née en 2004.
Alors que la fin des régimes spéciaux cristallise les tensions, notamment à la RATP et à la SNCF, le chef du gouvernement a promis que les salariés exerçant des "métiers usants" pourront partir à la retraite "deux années plus tôt". Idem pour ceux qui ont "commencé à travailler tôt". Le Premier ministre a également évoqué des "dérogations d’âge" pour les métiers à risques, comme les policiers et pompiers. Les enseignants, eux, auront un niveau de retraite "comparable au niveau des retraites des métiers équivalents dans la fonction publique". Des "transitions spécifiques" sont aussi prévues pour "les travailleurs indépendants, les artisans, les commerçants et les professions libérales". Le Premier ministre a également mis en avant des mesures pour les femmes. Enfin une retraite minimale de 1 000 euros sera garantie pour une carrière complète au Smic. Le projet de loi doit être soumis au Parlement en février.
Mais les annonces d’Édouard Philippe sont loin d’avoir répondu aux attentes des syndicats, bien au contraire. Le Premier ministre s’est attiré les foudres de la CFDT, de la CGT et de l’UNSA ferroviaire. "La ligne rouge est franchie et clairement franchie", estime Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, en faisant référence à l'âge d'équilibre à 64 ans. Selon le syndicaliste, "cette réforme a été lésée par un angle budgétaire accru". La CFDT qui était le seul syndicat à approuver un système par points envisage désormais de rejoindre la mobilisation. Du côté de la CGT, Philippe Martinez considère que "le gouvernement s'est moqué du monde". "Le gouvernement veut individualiser le système de retraite […]. Tout le monde va travailler plus longtemps, c'est inacceptable", tranche le numéro un du syndicat qui "ne croit pas que les cheminots seront satisfaits".
Et justement, en ce septième jour de grève, la CGT cheminots, premier syndicat de la SNCF, réagit en appelant à "renforcer la grève". L'UNSA, deuxième syndicat au sein de l'entreprise ferroviaire, regrette également les annonces du Premier ministre, qui ne sont "pas à la hauteur de nos revendications", et appelle à "élargir" le mouvement et à l’installer "dans la durée". Même appel du côté de Force ouvrière qui veut "renforcer la mobilisation", à laquelle selon lui, "l'ensemble des salariés du privé et du public (devrait) s'associer".
Alors que change le système de retraites par points présenté par Édouard Philippe ? Qui est concerné par la réforme ? Se dirige-t-on vers un durcissement du conflit ?
Invités :
• Bruno Jeudi, rédacteur en chef du service politique de Paris Match.
• Cécile Cornudet, éditorialiste politique pour Les Échos.
• Béatrice Mathieu, rédactrice en chef adjointe de L’Express, chef du service économie.
• Nicolas Bouzou, économiste, directeur fondateur d’Astèrès, une société d’analyse économique et de conseils.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé