Destitution : et l'ambassadeur lâche Trump...
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Son audition publique, dans le cadre de la procédure d’impeachment lancée contre le président Donald Trump, était l’une des plus attendues. Elle a tenu ses promesses. Hier, l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'Union européenne, Gordon Sondland, a répondu aux questions de la Commission du renseignement de la Chambre des représentants. Sous l’œil des caméras et des Américains, ce témoin clé dans l’affaire ukrainienne a affirmé qu’il avait travaillé avec l'avocat personnel du président, Rudy Giuliani, sur les problématiques ukrainiennes, sur ordre de Donald Trump.
Il a également reconnu l’existence du fameux "quid pro quo", la contrepartie tant niée par le président des États-Unis dans les pressions exercées sur son homologue ukrainien. Selon l’ambassadeur auprès de l’UE, Donald Trump a bien conditionné une invitation de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche et une aide militaire cruciale à Kiev à l’ouverture d’enquêtes visant ses adversaires politiques, notamment Joe Biden. "Je sais que des membres de cette commission ont fréquemment résumé ces sujets compliqués en une seule question : 'Y a-t-il eu un donnant-donnant ?' La réponse est oui", a déclaré Gordon Sondland. L'ambassadeur a également confirmé que le secrétaire d’État Mike Pompeo ainsi que l'ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton étaient au courant. "Tout le monde était dans la boucle. Je ne me rappelle pas avoir rencontré une seule objection."
Jugées accablantes par les démocrates, les déclarations de Gordon Sondland ont permis d’étayer la thèse d’un "donnant-donnant" avec l’Ukraine. Mais elles sont loin d’avoir brisé l’unité des soutiens du président au sein des républicains. Et ce alors que les sondages semblent montrer que Donald Trump résiste dans l’opinion. Ainsi dans le Wisconsin, l’un des états-clés qui lui a permis d’être élu, le président progresse nettement, distançant ses opposants, et le soutien à la destitution recule.
Dans le même temps, du côté démocrate, si les candidats apparaissent unis contre Donald Trump, ils sont divisés également entre modérés et progressistes : Elizabeth Warren et Bernie Sanders misent sur un programme radicalement à gauche. Joe Biden et Pete Buttigieg pensent que pour battre Trump, il faudra rassembler les Américains.
Mais qui sont les candidats démocrates les plus sérieux face à Trump ? Pourquoi le témoignage de Gordon Sondland fragilise-t-il la défense du président des États-Unis ? Avec les auditions publiques, l'opinion peut-elle se retourner contre Trump ?
Invités :
• François Clemenceau, rédacteur en chef international pour Le Journal du Dimanche.
• Thomas Snégaroff, historien spécialiste des États-Unis.
• Anne Deysine, juriste et politologue spécialiste des États-Unis.
• Hélène Harter, professeur des universités à Paris 1 Panthéon Sorbonne.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé