30 ans après : la chute... du modèle allemand ?
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L’Allemagne célèbre aujourd’hui la chute du mur de Berlin. C’était il y a 30 ans… Le 9 novembre 1989, la frontière de béton, séparant la République fédérale d’Allemagne (RFA) et la République démocratique allemande (RDA), tombait définitivement et ouvrait la voie à la réunification après 28 ans de séparation. Des commémorations sont prévues tout au long de la journée, ce samedi 9 novembre, avec -pour point d’orgue- le discours d’Angela Merkel le long de l'ancien tracé du mur, à Berlin, aux côtés des dirigeants polonais, tchèque, slovaque et hongrois.
Cette prise de parole s’inscrit dans un contexte difficile pour la chancelière allemande qui, usée par le pouvoir et ses quatre mandats successifs, multiplie les revers électoraux. Le dernier en date : les élections régionales en Thuringe, le 27 octobre dernier, où le parti de Merkel (CDU) a été devancé par l’Afd (Alternative pour l’Allemagne), l’extrême droite allemande. Début septembre, ce parti enregistrait déjà de très bons scores aux élections régionales de Saxe et Brandebourg. Ce mouvement eurosceptique et anti migrants est en constante progression depuis 2013, notamment en Allemagne de l’Est. Il est aussi la conséquence de cette fracture évidente qui existe depuis la chute du mur, entre l’est et l’ouest du pays, et qui n’a toujours pas été résorbée. L’ex-RDA est encore aujourd’hui fortement marquée par le chômage de masse, les inégalités salariales ou encore la baisse démographique. Pour preuve, l’Est ne produit par habitant que les trois quarts des richesses de l’Ouest.
A l’heure où l’Allemagne célèbre un moment important de son histoire, tout n’est pas rose pour le pays qui enregistre aussi une faible croissance économique. Le gouvernement a dû en effet revoir à la baisse ses prévisions faisant du pays l’un des plus mauvais élèves européens avec l’Italie. Pour 2020, Berlin pronostique désormais seulement 1 % de croissance, au lieu de 1,5 % encore espéré au printemps dernier. Et l’industrie automobile en est le symbole : Bosch, le premier équipementier automobile entend supprimer plus de 2 000 emplois en Allemagne pour répondre au ralentissement conjoncturel et à la baisse en popularité des voitures diesel et essence.
30 ans après la chute du mur, que reste-t-il des engagements promis ? L’Allemagne est-elle à un tournant de son histoire économique ? La poussée de l’extrême droite dans les urnes peut-elle se poursuivre ?.
Invités :
• Michèle Weinachter, maitre de conférence, spécialiste de Allemagne à l’université de Cergy Pointoise
• Anaïs Voy-Gillis, politologue, Institut français de géopolitique (IFG), spécialiste de l’extrême droite et de la réindustrialisation
• Philippe Dessertine, professeur de finances
• Fabrice d’Almeida, historien
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé