SNCF : droit de retrait ou grève illégitime ?
C dans l'air- 1 h 5 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Vendredi matin, les cheminots ont démarré un mouvement de débrayage présenté comme l’exercice d’un droit de retrait mais qualifié par la SNCF de grève surprise. L’impact a été très fort durant tout le weekend, avec notamment l’annulation de l’intégralité des trains Ouigo dans la journée de samedi ou encore l’absence totale de TER dans certaines régions, comme en Paca par exemple.
La direction de la SNCF et les syndicats s’opposent sur la qualification même de cette action. Les syndicats estiment exercer légitimement leur droit de retrait suite à l’accident d’un TER survenu mercredi 16 octobre dans les Ardennes et qui a fait onze blessés (dont le conducteur). Le droit de retrait permet à un salarié de cesser le travail en cas de de danger imminent pour sa vie ou sa santé et ne nécessite donc aucun préavis, contrairement au droit de grève dans les services publics. Les agents qui ont fait valoir leur droit de retrait protestent principalement contre le mode d’exploitation "équipement agent seul", soit des trains qui circulent avec uniquement un conducteur et donc aucun contrôleur.
Guillaume Pépy, président de la SNCF, a annoncé que la compagnie étudiait "toutes les solutions juridiques" contre ce qu’il considère être un "abus du droit de retrait". Le Premier ministre Édouard Philippe est lui-aussi monté au créneau pour dénoncer un "détournement du droit de retrait" et "une grève sauvage à l’impact inacceptable pour des dizaines de milliers de Français". Les mots, très durs, du Premier ministre laissent à penser qu’il se prépare à un affrontement dans les semaines à venir avec les cheminots sur la question des retraites. Une grande journée de grève interprofessionnelle et de manifestations contre la réforme des retraites est notamment prévue, depuis plusieurs semaines, pour le 5 décembre prochain.
Le droit de retrait exercé par les agents de la SNCF est-il légitime ? Ce genre de mouvement social est-il amené à se répéter ? À quelle contestation doit s’attendre le gouvernement pour sa réforme des retraites ?
Invités :
• Christophe Barbier, éditorialiste politique du magazine L’Express.
• Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction du quotidien Les Échos.
• Gilles Dansart, journaliste, spécialiste des questions sociales.
• Sophie Fay, Grand reporter de L’Obs.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé