Brexit : à qui profite le "deal" ?
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C'était la réunion de la dernière chance. Un accord sur le Brexit a été annoncé in extremis, ce jeudi, par le président de la Commission européenne et le Premier ministre britannique juste avant un sommet européen et à l'issue de longues journées de tractations épineuses. "Quand il y a de la volonté, il y a un accord", a ainsi tweeté Jean-Claude Juncker, en saluant un accord "juste" et "équilibré". Dans le même temps, Boris Johnson s’est félicité sur son compte Twitter qu'un "excellent nouvel accord" avait été trouvé, permettant à son pays de "reprendre le contrôle". Emmanuel Macron a lui salué "un accord positif pour l'Union européenne et le côté britannique" mais a néanmoins appelé à "rester raisonnablement prudent", car "il convient de passer les prochaines étapes".
Cet accord va devoir encore être ratifié par les Vingt-Sept réunis en Conseil européen aujourd’hui et demain, ainsi que par le Parlement britannique, qui devrait se prononcer samedi. Or, peu après l’annonce, le parti unioniste nord-irlandais DUP, allié clé du Parti conservateur de Boris Johnson, a jeté un froid, en affirmant son opposition à l'accord trouvé. Le DUP, qui compte 10 députés à la Chambre des Communes, a dit ne pas pouvoir "soutenir ce qui est proposé sur les questions des douanes et du consentement" (de l'exécutif nord-irlandais au projet de Brexit). Il a également regretté "un manque de clarté sur la TVA", à savoir le régime de taxe qui sera appliqué en Irlande du Nord, province britannique. Puis le chef du Parti travailliste, principale formation d'opposition au Royaume-Uni, a appelé les députés britanniques à "rejeter" le compromis entre Londres et l'Union européenne. Selon Jeremy Corbyn, "la meilleure façon de résoudre le Brexit est de donner à la population le dernier mot lors d'un vote populaire".
Ces deux prises de position rendent donc improbable l'adoption du texte samedi. Mais quel est son contenu ? À 15 jours du Brexit, qui doit normalement avoir lieu le 31 octobre à minuit, quels sont désormais les scénarios possibles ? Deal, no deal, nouveau report ?
Invités :
• Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman, et de l’ILERI, l’institut libre d’étude des relations internationales. Son dernier ouvrage s’intitule "La grande bascule : le 21ème siècle européen", publié aux éditions Écoles de guerre.
• Philip Turle, journaliste britannique, chroniqueur international à France 24.
• Marie-Claire Considère-Charon, professeur Honoraire de l’Université de Franche Comté, spécialiste de la civilisation britannique et irlandaise, auteure de "Irlande. Une singulière intégration européenne", aux éditions Economica.
• Anne-Elisabeth Moutet, journaliste, éditorialiste au journal britannique Le Daily Telegraph.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé