Un terroriste au cœur de la police
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Quelques jours après la tuerie à la préfecture de police de Paris où un employé de 45 ans a tué sauvagement quatre personnes, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner est dans la tourmente. Dimanche soir, sur TF1, il a reconnu des failles mais a estimé que la question de sa démission ne se posait pas. Le ministre a reconnu qu’il s’agissait d’un "dysfonctionnement d’État" et non pas d’un "scandale d’État" comme l’affirme l’opposition. Ce lundi matin, sur France Inter, il a déploré que l’assaillant n’ait pas fait l’objet d’un signalement "au bon niveau, au bon moment" et a demandé à ce que chaque alerte fasse désormais l’objet d’un "signalement automatique".
Le jour de l’attentat, le jeudi 3 octobre, le ministre de l’Intérieur avait déclaré que l’individu ne présentait aucun signe d’alerte. Pourtant, dans les jours suivants, plusieurs éléments semblent prouver que le tueur s’était radicalisé. Selon un rapport publié par la DRPP et révélé par France Inter, ce dernier aurait légitimé l’attentat de Charlie Hebdo en 2015 en déclarant à ce sujet : "C’est bien fait". Le rapport mentionne aussi le fait qu’aucune difficulté professionnelle ou relationnelle n’avait été constatée chez Mickaël Harpon.
Depuis sa nomination à l’automne 2018, le ministre de l’Intérieur a été fragilisé à plusieurs reprises. En décembre 2018, lors de l’acte 3 des Gilets jaunes, la capitale semble hors de contrôle : l’opposition lui reproche d’avoir mal anticipé la manifestation. Le 1er mai 2019, il crée la polémique en qualifiant sur Twitter "d’attaque" l’intrusion de manifestants dans la Pitié-Salpêtrière alors qu’ils cherchaient en réalité à se protéger des gaz lacrymogènes. Il est aussi pointé du doigt, en juin dernier, lors de la disparition du jeune Nantais Steve Maia Caniço après une charge policière jugée disproportionnée en marge de la Fête de la musique. Pour autant, malgré les critiques, Christophe Castaner continue à bénéficier de la confiance d’Édouard Philippe et du gouvernement.
Cet attentat à la préfecture de police de Paris pose une autre question, celle de la radicalisation dans les services publics. Les députés Éric Diard, élu LR des Bouches-du-Rhône, et Éric Poulliat, député LREM de Gironde, ont sorti en juin dernier un rapport explosif sur le sujet. Ils y décrivent un "communautarisme rampant" et "un prosélytisme religieux" au sein notamment de la RATP.
Christophe Castaner peut-il tenir ? Comment un agent habilité Secret Défense a-t-il pu basculer ? Comment mieux prévenir la radicalisation dans les services publics ?
Invités :
• Élise Vincent, journaliste en charge des questions Police/Justice pour Le Monde.
• Jean-Dominique Merchet, éditorialiste pour L’Opinion, spécialiste des questions Défense et Diplomatie.
• Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match.
• Mathieu Delahousse, grand reporter pour L’Obs.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé