Chirac, les Français... et Poutine
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12 années à l’Élysée, plus de 40 ans dans la politique française. Jacques Chirac est décédé jeudi 26 septembre 2019 à l’âge de 86 ans, à son domicile. Dimanche, un hommage populaire lui a été rendu aux Invalides et des milliers de personnes se sont déplacées pour lui dire adieu. Ce lundi 30 septembre est d’ailleurs décrété jour de deuil national.
Une première cérémonie privée a été organisée à 9h30 en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, en présence de 200 personnes. Emmanuel Macron a ensuite rendu les honneurs funèbres militaires dans la cour des Invalides. À midi, un hommage solennel a eu lieu dans l’église Saint-Sulpice où le cercueil de Jacques Chirac, enveloppé du drapeau tricolore et porté par ses anciens officiers de sécurité à l’Élysée, a remonté la nef au son du requiem de Gabriel Fauré sous les yeux de 2 000 invités venus du monde entier. Il a été inhumé dans un cadre strictement privé, au cimetière du Montparnasse où sa dépouille repose dans le caveau familial au côté de sa fille Laurence, morte en avril 2016. Une minute de silence a été observée à 15h dans toutes les administrations et écoles françaises.
François Hollande, Nicolas Sarkozy, Valéry Giscard d’Estaing ainsi que de nombreux élus et responsables politiques de tous bords ont été présents tout au long de la journée. De nombreuses personnalités politiques étrangères ont aussi été invitées à cette cérémonie. Le président russe Vladimir Poutine, le prince Albert II de Monaco, le président italien Sergio Mattarella, le président de la République du Congo Denis Sassou-Nguesso ou encore le roi de Jordanie Abdallah II. Les anciens dirigeants américain Bill Clinton, chilienne Michelle Bachelet ou sénégalais Abdou Diouf étaient également au rendez-vous. Cette présence étrangère montre bien à quel point Jacques Chirac a marqué le monde des relations internationales dont il était un fin connaisseur.
Mais celui qui a fondé le RPR en 1976, puis l’UMP en 2002 a aussi profondément marqué sa famille politique qui peine tout de même à définir le "chiraquisme" : "C’est l’homme de la fracture sociale et de la concorde nationale face au Front national. Il incarne aussi une certaine idée de la France à l’international, le non-alignement sur les États-Unis lors de la guerre en Irak en 2003", salue Damien Abad, vice-président du parti Les Républicains. "C’est quelque chose de protéiforme, d’assez mouvant. Ce n’est pas un courant de pensée à droite, c’est plus un état d’esprit, la France des terroirs, la convivialité. Une manière de faire de la politique. On dit souvent 'faire campagne à la Chirac' ", poursuit-il. "Le 'chiraquisme', ce n’est pas un courant de pensées, c’est une bande d’amis", estime quant à lui Julien Aubert, candidat à la présidence du parti Les Républicains. Selon un sondage de l’IFOP pour le Journal du Dimanche, 62 % des Français estiment qu’Alain Juppé est le principal héritier de Jacques Chirac, devant Nicolas Sarkozy. D’autres "bébés Chirac" sont aussi souvent évoqués comme Valérie Pécresse, François Baroin ou encore Christian Jacob.
Quel est l’héritage politique de Jacques Chirac ? Être chiraquien aujourd’hui, qu’est-ce que c’est ? Quels sont ses grands succès et ses échecs ?
Invités :
• Christophe Barbier, éditorialiste de L’Express.
• Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du journal Le Figaro.
• Vanessa Schneider, grand Reporter du quotidien Le Monde.
• Jean-Dominique Merchet, éditorialiste de L’Opinion, spécialiste des questions Défense et Diplomatie.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé