Dette, taux négatifs : une bombe à retardement ?
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Depuis la crise de 2008-2009, les taux d'intérêt sont bas et ne sont jamais remontés en zone euro. L'idée de la Banque centrale européenne de maintenir des taux aussi bas est faite notamment pour inciter les ménages à consommer et les entreprises à investir. Autrement dit, il s’agit de doper la croissance de la zone euro et de maintenir la solvabilité des états. Mais pour le moment, si ces taux bas nous ont permis d'éviter une nouvelle crise, ils ne nous ont pas totalement sauvés. La croissance de la zone euro vient ainsi d’être révisée à la baisse, aussi bien pour 2019 (1.1 %) que pour 2020 (1.2 %). Et sans surprise, les autorités monétaires ont encore décidé jeudi dernier de baisser les taux d'intérêt…
Mais ce phénomène de taux désormais négatifs déconcerte les économistes, certains le jugeant "inespéré", d'autres "délirant". Pourquoi ? Qu’est-ce que signifie un taux négatif ? Quelles peuvent être les conséquences ? Est-ce une bonne nouvelle pour les particuliers ? Une bouffée d'oxygène pour le budget de l'État ? Selon Bercy, la France devrait économiser l'an prochain cinq milliards d'euros sur la charge de la dette par rapport à ses prévisions initiales. Une manne inespérée, en cette période d’arbitrages du budget 2020, que l’exécutif souhaite orienter vers le pouvoir d'achat et des baisses d'impôt. Selon les Échos, près de 9,3 milliards d’euros de baisses d’impôts pour les ménages sont prévus dans le projet de loi de finances 2020 (PLF), présenté en Conseil des ministres le 27 septembre. Une nouvelle réduction qui porte à 20,6 milliards d’euros la baisse des prélèvements obligatoires depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron. "Les mesures fiscales que nous prenons sont historiques et sans équivalent depuis vingt ans", a déclaré le ministère des Comptes publics Gérald Darmanin qui a précisé dans les colonnes du Parisien : le gouvernement a "préféré baisser les impôts plus vite que le déficit", même si les économies réalisées sont importantes.
Il y a quelques semaines, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait de son côté déclaré que les "taux d'intérêt négatifs ne doivent pas devenir une espèce de drogue qui nous empêche de voir certaines réalités économiques", insistant sur les "inconvénients" induits par ces faibles taux. Dans la colonne inconvénient, on trouve : l'envol des prix de l'immobilier avec le risque de formation d'une bulle ou encore l'impact sur la santé des banques européennes qui pour certaines en Allemagne, au Danemark ou en Suisse ont décidé de taxer les dépôts des gros comptes de leurs clients.
Invités :
• Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos.
• Robin Rivaton, essayiste, auteur de « Repenser la ville ».
• Sophie Fay, grand reporter pour L’Obs.
• Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste, maîtresse de conférences à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé