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Amazonie, sécheresse... peut-on agir ?
C dans l'air- 1 h 7 min
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Tempêtes, incendies, sécheresses, inondations… Les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes et les alertes d’ONG, de scientifiques ainsi que de la communauté internationale se multiplient... Et ce n’est pas du goût de tous. Ce jeudi 22 août, Jair Bolsonaro, président brésilien d’extrême-droite et climato-sceptique, a accusé Emmanuel Macron d’avoir une « mentalité colonialiste ». En cause, un rendez-vous donné par le président français aux membres du G7 pour « parler de l’urgence » en Amazonie. Car depuis plusieurs semaines, la forêt amazonienne, temple de la biodiversité abritant des millions d’espèces animales et des milliards d’arbres, est en proie aux flammes. « Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu », a tweeté Emmanuel Macron. Mais d’après Jair Bolsonaro, son homologue français « instrumentalise une question intérieure au Brésil et aux autres pays amazoniens » avec un « ton sensationnaliste qui ne contribue en rien à régler le problème ».Le président du Brésil essuie des critiques de toutes parts, y compris dans son propre pays. Car la principale cause de ces feux est la déforestation de la forêt amazonienne, qui augmenté de 83 % depuis la prise de fonction de Jair Bolsonaro en janvier 2019, selon les données de l’Institut national de recherche spatiale brésilien. Depuis le début de l’année, ce sont près de 73 000 départs de feu qui ont été comptabilisés, contre un peu moins de 40 000 en 2018. Et alors que se tenait une réunion de crise à Brasilia hier soir, le président d’extrême-droite a lancé une nouvelle charge contre les défenseurs de l’environnement, qui ont appelé à des manifestations vendredi dans le monde. Par ailleurs, une pétition pour « stopper l’incendie » a récolté plus de deux millions de signatures. Autre phénomène inquiétant : la pollution de l’eau. Dans un rapport publié mardi 20 août, la Banque mondiale s’alarme de la mauvaise qualité de l’eau, polluée par les nitrates, les métaux lourds et les microplastiques. Un phénomène généralisé à la plupart des pays du monde, riches comme pauvres. D’après l’institution financière internationale, outre les conséquences sur la santé, cette « crise invisible » peut coûter jusqu’à un tiers de la croissance économique dans les régions les plus touchées. Et, sur la carte mondiale de la qualité de l’eau, il apparaît que l’Europe, au même titre que la Chine ou le Moyen-Orient, est classée en zone rouge. L' explication : les pays riches ont déployé une agriculture intensive il y a plusieurs décennies et l’utilisation massive d’engrais azotés a entraîné un excès de nitrates dans l’eau. Parallèlement, en France, en cette fin août, 85 départements sont désormais concernés par des mesures de restriction d'eau à cause de la sécheresse, peut-on lire sur le site gouvernemental Propluvia. En tout, pas moins de 186 arrêtés ont été pris dans le pays pour inciter ou obliger les professionnels et particuliers à économiser l'eau. C’est notamment le cas dans le Gard, où 100 communes ont été placées en « crise » hydrologique. Seuls les usages prioritaires de l’eau sont désormais autorisés. La forêt amazonienne est-elle en train d’atteindre un point de non-retour ? Quelles solutions existent pour rendre l'eau potable ? Comment agriculteurs et viticulteurs s’adaptent face aux restrictions ? Invités : • Frédéric Denhez - Journaliste spécialiste des questions environnementales. • Benoit Hartmann - Ancien porte-parole de France Nature Environnement, géographe spécialiste des questions environnementales. • Aziza Akhmouche - Responsable du programme de l’OCDE sur la gouvernance de l’eau. • Anne-Laure Barral - Journaliste environnement à France Info.
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Tempêtes, incendies, sécheresses, inondations… Les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes et les alertes d’ONG, de scientifiques ainsi que de la communauté internationale se multiplient... Et ce n’est pas du goût de tous. Ce jeudi 22 août, Jair Bolsonaro, président brésilien d’extrême-droite et climato-sceptique, a accusé Emmanuel Macron d’avoir une « mentalité colonialiste ». En cause, un rendez-vous donné par le président français aux membres du G7 pour « parler de l’urgence » en Amazonie. Car depuis plusieurs semaines, la forêt amazonienne, temple de la biodiversité abritant des millions d’espèces animales et des milliards d’arbres, est en proie aux flammes. « Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu », a tweeté Emmanuel Macron. Mais d’après Jair Bolsonaro, son homologue français « instrumentalise une question intérieure au Brésil et aux autres pays amazoniens » avec un « ton sensationnaliste qui ne contribue en rien à régler le problème ».
Le président du Brésil essuie des critiques de toutes parts, y compris dans son propre pays. Car la principale cause de ces feux est la déforestation de la forêt amazonienne, qui augmenté de 83 % depuis la prise de fonction de Jair Bolsonaro en janvier 2019, selon les données de l’Institut national de recherche spatiale brésilien. Depuis le début de l’année, ce sont près de 73 000 départs de feu qui ont été comptabilisés, contre un peu moins de 40 000 en 2018. Et alors que se tenait une réunion de crise à Brasilia hier soir, le président d’extrême-droite a lancé une nouvelle charge contre les défenseurs de l’environnement, qui ont appelé à des manifestations vendredi dans le monde. Par ailleurs, une pétition pour « stopper l’incendie » a récolté plus de deux millions de signatures.
Le président du Brésil essuie des critiques de toutes parts, y compris dans son propre pays. Car la principale cause de ces feux est la déforestation de la forêt amazonienne, qui augmenté de 83 % depuis la prise de fonction de Jair Bolsonaro en janvier 2019, selon les données de l’Institut national de recherche spatiale brésilien. Depuis le début de l’année, ce sont près de 73 000 départs de feu qui ont été comptabilisés, contre un peu moins de 40 000 en 2018. Et alors que se tenait une réunion de crise à Brasilia hier soir, le président d’extrême-droite a lancé une nouvelle charge contre les défenseurs de l’environnement, qui ont appelé à des manifestations vendredi dans le monde. Par ailleurs, une pétition pour « stopper l’incendie » a récolté plus de deux millions de signatures.
Autre phénomène inquiétant : la pollution de l’eau. Dans un rapport publié mardi 20 août, la Banque mondiale s’alarme de la mauvaise qualité de l’eau, polluée par les nitrates, les métaux lourds et les microplastiques. Un phénomène généralisé à la plupart des pays du monde, riches comme pauvres. D’après l’institution financière internationale, outre les conséquences sur la santé, cette « crise invisible » peut coûter jusqu’à un tiers de la croissance économique dans les régions les plus touchées. Et, sur la carte mondiale de la qualité de l’eau, il apparaît que l’Europe, au même titre que la Chine ou le Moyen-Orient, est classée en zone rouge. L' explication : les pays riches ont déployé une agriculture intensive il y a plusieurs décennies et l’utilisation massive d’engrais azotés a entraîné un excès de nitrates dans l’eau.
Parallèlement, en France, en cette fin août, 85 départements sont désormais concernés par des mesures de restriction d'eau à cause de la sécheresse, peut-on lire sur le site gouvernemental Propluvia. En tout, pas moins de 186 arrêtés ont été pris dans le pays pour inciter ou obliger les professionnels et particuliers à économiser l'eau. C’est notamment le cas dans le Gard, où 100 communes ont été placées en « crise » hydrologique. Seuls les usages prioritaires de l’eau sont désormais autorisés.
La forêt amazonienne est-elle en train d’atteindre un point de non-retour ? Quelles solutions existent pour rendre l'eau potable ? Comment agriculteurs et viticulteurs s’adaptent face aux restrictions ?
Invités :
•Frédéric Denhez - Journaliste spécialiste des questions environnementales.
•Benoit Hartmann - Ancien porte-parole de France Nature Environnement, géographe spécialiste des questions environnementales.
•Aziza Akhmouche - Responsable du programme de l’OCDE sur la gouvernance de l’eau.
•Anne-Laure Barral - Journaliste environnement à France Info.
Présenté par : Axel de Tarlé