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Agriculteurs : coup de chaud, coups de sang
C dans l'air- 1 h 6 min
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L’agriculture française doit gérer plusieurs problèmes à la fois. Les exploitations agricoles sont en première ligne face aux conditions climatiques particulièrement difficiles en cet été 2019. Le mois de juillet, et sa canicule qui a frappé toute l’Europe, s’est révélé être le mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde. Ces températures élevées ont des conséquences pour les agriculteurs : les incendies, la prolifération d’insectes nuisibles aux récoltes et surtout la sécheresse. 85 départements français sont actuellement en restriction d’eau. Certaines régions ont également été frappées par d’importants orages de grêles, susceptibles de ravager des récoltes entières. En parallèle, deux traités de libre-échange inquiètent les agriculteurs français. Le 28 juin, la Commission européenne et le Mercosur ( le marché commun de l’Amérique du Sud, qui regroupe le Brésil, l’Argentine, le Venezuela, le Paraguay et l’Uruguay) se sont mis d’accord sur un traité de libre-échange permettant de faire « tomber » 90 % des droits de douane sur des produits industriels et agricoles. Il doit encore être ratifié par les 28 pays-membres de l’UE. Le Ceta, l’accord qui assouplit les règles de libre-échange avec le Canada, a de son côté été adopté par l’Assemblée nationale le 23 juillet dernier. Et ce sont les éleveurs bovins qui sont particulièrement remontés contre celui-ci. Il serait selon eux synonyme de concurrence « acharnée et déloyale » qui risquerait d’entraîner une baisse des prix (au détriment des producteurs) et des importations massives de produits de moins bonne qualité. En signe de protestation, une petite dizaine de permanences de députés LREM ont été prises pour cible dans toute la France ces dernières semaines par la FNSEA ou les Jeunes Agriculteurs. De leur côté, les éleveurs de brebis sont confrontés à la menace représentée par les loups et les ours pour leurs troupeaux. Cet été, dans les Pyrénées, deux attaques d’ours ont causé la mort de 311 bêtes. Les éleveurs et certains élus locaux se sont donné rendez-vous devant la préfecture d’Occitanie, à Toulouse, le 6 août dernier pour exiger le retrait des ours de leur territoire, l’animal ne pouvant selon eux pas cohabiter avec les activités humaines. Ils font face aux associations écologistes telles que l’Aspas (association pour la protection des animaux sauvages) qui s’est opposée aux prélèvements d’ours dans les Pyrénées : « Nous comprenons le désarroi des éleveurs mais l’ours et le loup participent à la biodiversité des paysages de montagne », a déclaré Madline Rubin, directrice de l’Aspas. L’agriculture française a-t-elle les moyens de se protéger face aux aléas du climat ? Les agriculteurs peuvent-ils se défendre dans un monde de plus en plus globalisé ? L’État doit-il intervenir davantage pour les aider ? Faut-il privilégier les espèces sauvages à l’élevage pastoral ? Invités : • Philippe Dessertine - Directeur-fondateur de la chaire « Financement de l’agriculture » à la Sorbonne. • Michèle Boudoin - Présidente de la Fédération nationale ovine. • Bruno Parmentier - Spécialiste de l'agriculture et des questions alimentaires. • Frédéric Denhez - Journaliste spécialiste des questions d’environnement.
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L’agriculture française doit gérer plusieurs problèmes à la fois. Les exploitations agricoles sont en première ligne face aux conditions climatiques particulièrement difficiles en cet été 2019. Le mois de juillet, et sa canicule qui a frappé toute l’Europe, s’est révélé être le mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde.
Ces températures élevées ont des conséquences pour les agriculteurs : les incendies, la prolifération d’insectes nuisibles aux récoltes et surtout la sécheresse. 85 départements français sont actuellement en restriction d’eau. Certaines régions ont également été frappées par d’importants orages de grêles, susceptibles de ravager des récoltes entières.
En parallèle, deux traités de libre-échange inquiètent les agriculteurs français. Le 28 juin, la Commission européenne et le Mercosur ( le marché commun de l’Amérique du Sud, qui regroupe le Brésil, l’Argentine, le Venezuela, le Paraguay et l’Uruguay) se sont mis d’accord sur un traité de libre-échange permettant de faire « tomber » 90 % des droits de douane sur des produits industriels et agricoles. Il doit encore être ratifié par les 28 pays-membres de l’UE.
Le Ceta, l’accord qui assouplit les règles de libre-échange avec le Canada, a de son côté été adopté par l’Assemblée nationale le 23 juillet dernier. Et ce sont les éleveurs bovins qui sont particulièrement remontés contre celui-ci. Il serait selon eux synonyme de concurrence « acharnée et déloyale » qui risquerait d’entraîner une baisse des prix (au détriment des producteurs) et des importations massives de produits de moins bonne qualité. En signe de protestation, une petite dizaine de permanences de députés LREM ont été prises pour cible dans toute la France ces dernières semaines par la FNSEA ou les Jeunes Agriculteurs.
De leur côté, les éleveurs de brebis sont confrontés à la menace représentée par les loups et les ours pour leurs troupeaux. Cet été, dans les Pyrénées, deux attaques d’ours ont causé la mort de 311 bêtes. Les éleveurs et certains élus locaux se sont donné rendez-vous devant la préfecture d’Occitanie, à Toulouse, le 6 août dernier pour exiger le retrait des ours de leur territoire, l’animal ne pouvant selon eux pas cohabiter avec les activités humaines. Ils font face aux associations écologistes telles que l’Aspas (association pour la protection des animaux sauvages) qui s’est opposée aux prélèvements d’ours dans les Pyrénées : « Nous comprenons le désarroi des éleveurs mais l’ours et le loup participent à la biodiversité des paysages de montagne », a déclaré Madline Rubin, directrice de l’Aspas.
L’agriculture française a-t-elle les moyens de se protéger face aux aléas du climat ? Les agriculteurs peuvent-ils se défendre dans un monde de plus en plus globalisé ? L’État doit-il intervenir davantage pour les aider ? Faut-il privilégier les espèces sauvages à l’élevage pastoral ?
Invités :
• Philippe Dessertine - Directeur-fondateur de la chaire « Financement de l’agriculture » à la Sorbonne.
• Michèle Boudoin - Présidente de la Fédération nationale ovine.
• Bruno Parmentier - Spécialiste de l'agriculture et des questions alimentaires.
• Frédéric Denhez - Journaliste spécialiste des questions d’environnement.
Présenté par : Laurent Bazin