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Italie : le coup de poker de Salvini
C dans l'air- 1 h 4 min
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Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a surpris l’Italie jeudi en réclamant l’organisation d’élections anticipées. « Allons tout de suite au Parlement pour prendre acte qu'il n'y a plus de majorité (...) et restituons rapidement la parole aux électeurs », par ces mots, le communiqué de la Lega, le parti de Salvini, entérine la séparation avec l’autre parti de la coalition gouvernementale, le mouvement Cinque Stelle. Ce communiqué de la Ligue fait suite au vote parlementaire de mercredi au cours duquel les députés du mouvement Cinque Stelle ont voté contre le projet de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin, ardemment défendu par Salvini et sa ligue. « Ce n’est pas au ministre de l’Intérieur de convoquer le parlement ou de fixer l’agenda d’une crise politique » a déclaré le premier ministre Giuseppe Conte en réaction au communiqué de Matteo Salvini. Il a accusé également Salvini de provoquer ces élections afin de « capitaliser sur le consensus dont il jouit ». Matteo Salvini est en effet donné gagnant des différents scénarios pour ces nouvelles élections. Que son parti s’allie avec Fratelli d’Italia et/ou Forza Italia (deux partis de droite) ou qu’il y aille seul, il arriverait en tête des suffrages, selon un sondage datant du 1er août. Le ministre de l’Intérieur a donc le vent en poupe, bien aidé par l’issue des élections européennes : la Ligue avait recueilli près de 35% des suffrages, contre seulement 17% pour le mouvement Cinque Stelle. Le ministre de l’Intérieur souhaite donc capitaliser sur cet élan et n’hésite pas à durcir ses positions sur certains sujets comme celui de l’immigration, son principal cheval de bataille. Son décret « sécurité bis » a passé l’épreuve du Sénat le mardi 5 août après avoir passé celle de la cambre des députés. Il prévoit notamment la possibilité pour les autorités d’interdire « l’entrée de navires en transit ou en stationnement dans la mer territoriale » pour des raisons de sécurité ou « d’aide à l’immigration illégale ». La question de l’immigration avait donné lieu à plusieurs passes d’armes entre Emmanuel Macron et Matteo Salvini. Le président de la République avait dénoncé la « lèpre qui monte » en Europe et « le nationalisme qui renaît, la frontière fermée que certains proposent », visant ainsi sans le nommer le gouvernement italien. Salvini avait répondu sans prendre de pincettes « Nous sommes peut-être des lépreux populistes, mais je tire les leçons de ceux qui ouvrent leurs propres ports. Accueillez des milliers de migrants et, ensuite, on pourra parler. » Matteo Salvini va-t-il ressortir gagnant de la crise politique qu’il a lui-même provoqué ? Quelles forces d’opposition italienne pourraient tirer leur épingle du jeu ? Comment l’Europe doit-elle se comporter vis-à-vis de l’Italie, déjà dans le viseur de Bruxelles pour sa gestion budgétaire ? Invités : • Pascal Boniface - Géopolitologue et directeur de l’IRIS• Jérôme Fourquet - Directeur du département Opinion publique de l’IFOP• Alain De Chalvron - Rédacteur en chef et éditorialiste à France TV.• François De la Barre - Grand reporter à Paris Match
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Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a surpris l’Italie jeudi en réclamant l’organisation d’élections anticipées. « Allons tout de suite au Parlement pour prendre acte qu'il n'y a plus de majorité (...) et restituons rapidement la parole aux électeurs », par ces mots, le communiqué de la Lega, le parti de Salvini, entérine la séparation avec l’autre parti de la coalition gouvernementale, le mouvement Cinque Stelle.
Ce communiqué de la Ligue fait suite au vote parlementaire de mercredi au cours duquel les députés du mouvement Cinque Stelle ont voté contre le projet de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin, ardemment défendu par Salvini et sa ligue.
« Ce n’est pas au ministre de l’Intérieur de convoquer le parlement ou de fixer l’agenda d’une crise politique » a déclaré le premier ministre Giuseppe Conte en réaction au communiqué de Matteo Salvini. Il a accusé également Salvini de provoquer ces élections afin de « capitaliser sur le consensus dont il jouit ».
Matteo Salvini est en effet donné gagnant des différents scénarios pour ces nouvelles élections. Que son parti s’allie avec Fratelli d’Italia et/ou Forza Italia (deux partis de droite) ou qu’il y aille seul, il arriverait en tête des suffrages, selon un sondage datant du 1er août. Le ministre de l’Intérieur a donc le vent en poupe, bien aidé par l’issue des élections européennes : la Ligue avait recueilli près de 35% des suffrages, contre seulement 17% pour le mouvement Cinque Stelle.
Le ministre de l’Intérieur souhaite donc capitaliser sur cet élan et n’hésite pas à durcir ses positions sur certains sujets comme celui de l’immigration, son principal cheval de bataille. Son décret « sécurité bis » a passé l’épreuve du Sénat le mardi 5 août après avoir passé celle de la cambre des députés. Il prévoit notamment la possibilité pour les autorités d’interdire « l’entrée de navires en transit ou en stationnement dans la mer territoriale » pour des raisons de sécurité ou « d’aide à l’immigration illégale ».
La question de l’immigration avait donné lieu à plusieurs passes d’armes entre Emmanuel Macron et Matteo Salvini. Le président de la République avait dénoncé la « lèpre qui monte » en Europe et « le nationalisme qui renaît, la frontière fermée que certains proposent », visant ainsi sans le nommer le gouvernement italien. Salvini avait répondu sans prendre de pincettes « Nous sommes peut-être des lépreux populistes, mais je tire les leçons de ceux qui ouvrent leurs propres ports. Accueillez des milliers de migrants et, ensuite, on pourra parler. »
Matteo Salvini va-t-il ressortir gagnant de la crise politique qu’il a lui-même provoqué ? Quelles forces d’opposition italienne pourraient tirer leur épingle du jeu ? Comment l’Europe doit-elle se comporter vis-à-vis de l’Italie, déjà dans le viseur de Bruxelles pour sa gestion budgétaire ?
Invités :
• Pascal Boniface - Géopolitologue et directeur de l’IRIS
• Jérôme Fourquet - Directeur du département Opinion publique de l’IFOP
• Alain De Chalvron - Rédacteur en chef et éditorialiste à France TV.
• François De la Barre - Grand reporter à Paris Match
• Jérôme Fourquet - Directeur du département Opinion publique de l’IFOP
• Alain De Chalvron - Rédacteur en chef et éditorialiste à France TV.
• François De la Barre - Grand reporter à Paris Match
Présenté par : Laurent Bazin