La vidéo n'est pas disponible
On parle de ce qui vous intéresse ?
Juste pour vous proposer des recommandations… qui vous intéressent ;)
Hongkong - Pékin : ça va mal finir ?
C dans l'air- 1 h 6 min
- indisponible
- tous publics
« Ceux qui jouent avec le feu périront par le feu ». L’avertissement lancé par un haut responsable du gouvernement chinois aux manifestants hongkongais est fort. Si les mots du porte-parole du Bureau des affaires de Hongkong et Macao, Yang Guang, visait un « petit groupe de criminels violents et sans scrupule et les forces répugnantes qui se cachent derrière eux», ils traduisent bien la tension grandissante entre le régime communiste de Pékin et les manifestants. Le mouvement de protestation a commencé il y a deux mois par une manifestation réunissant un million de personnes, soit près d’un Hongkongais sur sept, contre un projet de loi qui devait permettre d’autoriser les extraditions vers la Chine. Depuis, le projet de loi a été suspendu mais les revendications sont désormais plus globales, avec un désir de démocratie et une dénonciation du recul des libertés dans cette région administrative spéciale de la Chine.Hongkong est un territoire régi selon le principe du « un pays, deux systèmes ». Concrètement, cela lui permet d’avoir son système légal, sa monnaie (dollar de Hongkong) et même son propre système politique. Ancienne colonie britannique, Hongkong s’est vu garantir une relative autonomie vis-à-vis de la Chine jusqu’en 2047, au minimum, soit 50 ans après le transfert de souveraineté. C’est actuellement la troisième place financière mondiale, Hongkong pourrait bien s’éloigner encore un peu plus de sa tutelle chinoise. Concrètement, le mouvement de protestation est passé par plusieurs grandes manifestations et de nombreuses grèves, principalement dans les transports. Hier, c’était une grande grève générale qui avait été décidée, paralysant une ville de Hongkong d’habitude hyperactive. De nombreuses actions coup de poings ont eu lieu un peu partout et notamment dans les transports, ainsi que de nombreux affrontements avec la police locale. Les autorités hongkongaises ont annoncé avoir tiré plus d'un millier de grenades lacrymogènes et 160 balles en caoutchouc depuis le début de la contestation, tout en procédant à l’arrestation de 420 personnes. 139 policiers ont été blessés. Cette escalade de la violence inquiète les observateurs. Selon Lun Zhang, chercheur en sociologie à l'EHESS invité sur France Info, « la logique qui a conduit à la tragédie de 1989 est en train de se produire à Hongkong trente ans après », faisant ainsi référence au massacre de la place Tiananmen, où les manifestations étudiantes avaient été réprimées dans le sang. La cheffe de l’exécutif local Carrie Lam accuse quant à elle les manifestants de chercher à « renverser Hongkong» . L’escalade de la violence à Hongkong doit-elle nous faire craindre un nouveau drame, 30 ans après celui de la place Tiananmen ? Combien de temps peut-encore durer la mobilisation ? Quelle sera la réaction des autorités chinoises ? Quelles sont les conséquences de cette crise pour Pékin, alors que le pays est embourbé dans une guerre commerciale avec les Etats-Unis ? Invités : • Antoine Bondaz - Chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, spécialiste de la Chine• Frédéric Encel - Docteur en géopolitique, professeur de relations internationales• Armelle Charrier - Editorialiste en politique internationale à France 24• François Bougon - Journaliste au Monde, auteur de « « La Chine sous contrôle, Tiananmen 1989-2019 »
En savoir plusDu même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
« Ceux qui jouent avec le feu périront par le feu ». L’avertissement lancé par un haut responsable du gouvernement chinois aux manifestants hongkongais est fort. Si les mots du porte-parole du Bureau des affaires de Hongkong et Macao, Yang Guang, visait un « petit groupe de criminels violents et sans scrupule et les forces répugnantes qui se cachent derrière eux», ils traduisent bien la tension grandissante entre le régime communiste de Pékin et les manifestants.
Le mouvement de protestation a commencé il y a deux mois par une manifestation réunissant un million de personnes, soit près d’un Hongkongais sur sept, contre un projet de loi qui devait permettre d’autoriser les extraditions vers la Chine. Depuis, le projet de loi a été suspendu mais les revendications sont désormais plus globales, avec un désir de démocratie et une dénonciation du recul des libertés dans cette région administrative spéciale de la Chine.
Hongkong est un territoire régi selon le principe du « un pays, deux systèmes ». Concrètement, cela lui permet d’avoir son système légal, sa monnaie (dollar de Hongkong) et même son propre système politique. Ancienne colonie britannique, Hongkong s’est vu garantir une relative autonomie vis-à-vis de la Chine jusqu’en 2047, au minimum, soit 50 ans après le transfert de souveraineté. C’est actuellement la troisième place financière mondiale, Hongkong pourrait bien s’éloigner encore un peu plus de sa tutelle chinoise.
Hongkong est un territoire régi selon le principe du « un pays, deux systèmes ». Concrètement, cela lui permet d’avoir son système légal, sa monnaie (dollar de Hongkong) et même son propre système politique. Ancienne colonie britannique, Hongkong s’est vu garantir une relative autonomie vis-à-vis de la Chine jusqu’en 2047, au minimum, soit 50 ans après le transfert de souveraineté. C’est actuellement la troisième place financière mondiale, Hongkong pourrait bien s’éloigner encore un peu plus de sa tutelle chinoise.
Concrètement, le mouvement de protestation est passé par plusieurs grandes manifestations et de nombreuses grèves, principalement dans les transports. Hier, c’était une grande grève générale qui avait été décidée, paralysant une ville de Hongkong d’habitude hyperactive. De nombreuses actions coup de poings ont eu lieu un peu partout et notamment dans les transports, ainsi que de nombreux affrontements avec la police locale.
Les autorités hongkongaises ont annoncé avoir tiré plus d'un millier de grenades lacrymogènes et 160 balles en caoutchouc depuis le début de la contestation, tout en procédant à l’arrestation de 420 personnes. 139 policiers ont été blessés. Cette escalade de la violence inquiète les observateurs. Selon Lun Zhang, chercheur en sociologie à l'EHESS invité sur France Info, « la logique qui a conduit à la tragédie de 1989 est en train de se produire à Hongkong trente ans après », faisant ainsi référence au massacre de la place Tiananmen, où les manifestations étudiantes avaient été réprimées dans le sang. La cheffe de l’exécutif local Carrie Lam accuse quant à elle les manifestants de chercher à « renverser Hongkong» .
L’escalade de la violence à Hongkong doit-elle nous faire craindre un nouveau drame, 30 ans après celui de la place Tiananmen ? Combien de temps peut-encore durer la mobilisation ? Quelle sera la réaction des autorités chinoises ? Quelles sont les conséquences de cette crise pour Pékin, alors que le pays est embourbé dans une guerre commerciale avec les Etats-Unis ?
Invités :
• Antoine Bondaz - Chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, spécialiste de la Chine
• Frédéric Encel - Docteur en géopolitique, professeur de relations internationales
• Armelle Charrier - Editorialiste en politique internationale à France 24
• François Bougon - Journaliste au Monde, auteur de « « La Chine sous contrôle, Tiananmen 1989-2019 »
• Frédéric Encel - Docteur en géopolitique, professeur de relations internationales
• Armelle Charrier - Editorialiste en politique internationale à France 24
• François Bougon - Journaliste au Monde, auteur de « « La Chine sous contrôle, Tiananmen 1989-2019 »
Présenté par : Laurent Bazin