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Trump : le vin français va-t-il trinquer ?
C dans l'air- 1 h 7 min
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Donald Trump est monté au créneau. Vendredi 26 juillet, le président américain a dénoncé « la stupidité » de son homologue français, Emmanuel Macron, et a menacé de taxer plus durement le vin français. Une sortie fracassante en réaction à l’adoption par Paris de la « taxe GAFA » sur les géants américains du numérique. « La France vient d’imposer une taxe du numérique à nos grandes entreprises technologiques américaines. Si quelqu’un devait les taxer, cela devrait être leur pays d’origine, les États-Unis », a tweeté Donald Trump. Et d’ajouter : « Nous annoncerons bientôt une action réciproque substantielle après la stupidité de Macron. J’ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le français ! ». D’après Le Figaro, les vins de l’Hexagone représentent 32% de part de marché des vins importés aux États-Unis. Côté français, la réaction ne s’est pas fait attendre. « Il n’y a aucune volonté de cibler spécifiquement les entreprises américaines », a assuré le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lors d’un point presse à Bercy. « Nous souhaitons travailler étroitement avec nos amis américains à une taxation universelle des activités digitales », a-t-il souligné. Samedi, l’Elysée a indiqué qu’Emmanuel Macron et Donald Trump s’étaient entretenus au téléphone et que le président de la République avait insisté sur le fait que la taxation des GAFA était « un sujet d’intérêt commun sur lequel il faut continuer d’agir en vue d’obtenir un large accord international ». Le sommet du G7, qui doit se tenir à Biarritz du 24 au 26 août, sera sans doute l’occasion d’avancer sur la question. Adoptée le 11 juillet dernier par le Parlement, la taxe GAFA impose des géants comme Google, Apple, Facebook, Amazon et autres multinationales accusées d’évasions fiscale à hauteur de 3% du chiffre d’affaires réalisé dans l’Hexagone. Cette taxe est censée rapporter 400 millions d’euros à l’État dès 2019 et 650 millions en 2020. Mais il s’agit d’une solution qui a vocation à n’être que temporaire dans l’attente d’une harmonisation des règles au niveau de l’OCDE. Ces attaques de Donald Trump ne sont que les dernières d’une longue série. Depuis son arrivée à Washington, le locataire de la Maison-Blanche n’a eu de cesse de renégocier les accords commerciaux entre les États-Unis et les autres pays du monde. Alors qu’il a engagé un véritable bras de fer avec Pékin, ces derniers mois, Donald Trump s’est également montré de plus en plus virulent à l’égard des pays européens. En effet, il souhaite réduire le déficit commercial entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde car, selon lui, les relations sont déséquilibrées : « L’Union européenne fait autant de mal que la Chine » et les pays membres de l’UE traitent « très mal » les États-Unis. En pleine campagne électorale, Donald Trump met un point d’honneur à défendre les intérêts américains et à surfer sur le slogan qui l’avait mené au succès en 2016 : « America First », quitte à engager son administration dans de longs conflits avec ses partenaires commerciaux. Dans sa tactique électorale, alors que ces détracteurs l’accusent de mener une « campagne de haine », Donald Trump pourrait ressortir une autre de ses promesses de 2016 : la construction d’un mur entre les États-Unis et le Mexique. Car la semaine dernière, la Cour suprême américaine a accordé au président républicain l'autorisation d'utiliser 2,5 milliards de dollars venus du Pentagone pour construire l’édifice. Les vignerons français doivent-ils s’inquiéter des menaces du président américain ? En Europe, des pays sont-ils opposés à la taxe GAFA ? Dans sa course à la réélection, quels sont les autres thèmes de campagne de Donald Trump ? Invités : • Philippe Dessertine - Directeur de l’Institut de Haute Finance • Sylvie Matelly - Directrice adjointe de l’Institut de relations internationales et stratégiques • Anne Toulouse - Journaliste franco-américaine - Auteure de « Dans la tête de Donald Trump » • Jean-Marc Vittori - Editorialiste aux Echos
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Donald Trump est monté au créneau. Vendredi 26 juillet, le président américain a dénoncé « la stupidité » de son homologue français, Emmanuel Macron, et a menacé de taxer plus durement le vin français. Une sortie fracassante en réaction à l’adoption par Paris de la « taxe GAFA » sur les géants américains du numérique. « La France vient d’imposer une taxe du numérique à nos grandes entreprises technologiques américaines. Si quelqu’un devait les taxer, cela devrait être leur pays d’origine, les États-Unis », a tweeté Donald Trump. Et d’ajouter : « Nous annoncerons bientôt une action réciproque substantielle après la stupidité de Macron. J’ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le français ! ». D’après Le Figaro, les vins de l’Hexagone représentent 32% de part de marché des vins importés aux États-Unis.
Côté français, la réaction ne s’est pas fait attendre. « Il n’y a aucune volonté de cibler spécifiquement les entreprises américaines », a assuré le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lors d’un point presse à Bercy. « Nous souhaitons travailler étroitement avec nos amis américains à une taxation universelle des activités digitales », a-t-il souligné. Samedi, l’Elysée a indiqué qu’Emmanuel Macron et Donald Trump s’étaient entretenus au téléphone et que le président de la République avait insisté sur le fait que la taxation des GAFA était « un sujet d’intérêt commun sur lequel il faut continuer d’agir en vue d’obtenir un large accord international ». Le sommet du G7, qui doit se tenir à Biarritz du 24 au 26 août, sera sans doute l’occasion d’avancer sur la question. Adoptée le 11 juillet dernier par le Parlement, la taxe GAFA impose des géants comme Google, Apple, Facebook, Amazon et autres multinationales accusées d’évasions fiscale à hauteur de 3% du chiffre d’affaires réalisé dans l’Hexagone. Cette taxe est censée rapporter 400 millions d’euros à l’État dès 2019 et 650 millions en 2020. Mais il s’agit d’une solution qui a vocation à n’être que temporaire dans l’attente d’une harmonisation des règles au niveau de l’OCDE.
Ces attaques de Donald Trump ne sont que les dernières d’une longue série. Depuis son arrivée à Washington, le locataire de la Maison-Blanche n’a eu de cesse de renégocier les accords commerciaux entre les États-Unis et les autres pays du monde. Alors qu’il a engagé un véritable bras de fer avec Pékin, ces derniers mois, Donald Trump s’est également montré de plus en plus virulent à l’égard des pays européens. En effet, il souhaite réduire le déficit commercial entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde car, selon lui, les relations sont déséquilibrées : « L’Union européenne fait autant de mal que la Chine » et les pays membres de l’UE traitent « très mal » les États-Unis. En pleine campagne électorale, Donald Trump met un point d’honneur à défendre les intérêts américains et à surfer sur le slogan qui l’avait mené au succès en 2016 : « America First », quitte à engager son administration dans de longs conflits avec ses partenaires commerciaux.
Dans sa tactique électorale, alors que ces détracteurs l’accusent de mener une « campagne de haine », Donald Trump pourrait ressortir une autre de ses promesses de 2016 : la construction d’un mur entre les États-Unis et le Mexique. Car la semaine dernière, la Cour suprême américaine a accordé au président républicain l'autorisation d'utiliser 2,5 milliards de dollars venus du Pentagone pour construire l’édifice.
Les vignerons français doivent-ils s’inquiéter des menaces du président américain ? En Europe, des pays sont-ils opposés à la taxe GAFA ? Dans sa course à la réélection, quels sont les autres thèmes de campagne de Donald Trump ?
Invités :
•Philippe Dessertine - Directeur de l’Institut de Haute Finance
•Sylvie Matelly - Directrice adjointe de l’Institut de relations internationales et stratégiques
•Anne Toulouse - Journaliste franco-américaine - Auteure de « Dans la tête de Donald Trump »
•Jean-Marc Vittori - Editorialiste aux Echos
Présenté par : Axel de Tarlé