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Députés : la nouvelle cible
C dans l'air- 1 h 7 min
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« Ce qui m’importe, c’est qu’on apaise ce débat. Aujourd’hui, on ne peut pas continuer à avoir une coupure comme ça entre l’agriculture et la société ». Sur BFMTV, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a tenté de calmer le jeu, ce mardi 30 juillet, après la série de dégradations de permanences d’élus appartenant à la majorité présidentielle. « Je lutte contre l’agri-bashing mais je lutte aussi contre l’antiparlementarisme et je pense que ces méthodes ne sont pas acceptables », a-t-il souligné.Cibles d’insultes ou de violences au plus fort de la crise des Gilets jaunes cet hiver, des parlementaires ont de nouveau été visés ces derniers jours. Ils ont en commun d’être des députés LREM et d’avoir voté le 23 juillet dernier en faveur de la ratification du traité controversé de libre-échange entre l’Europe et le Canada (Ceta). D’après un sondage OpinionWay, publié lundi, 49% des Français sont opposés au traité, contre seulement 26% qui y sont favorables.Pour l’instant, neuf permanences ont été prises pour cible, dont celle de Rémy Rebeyrotte (Saône-et-Loire) dès le lendemain du scrutin avec du fumier. La dernière attaque en date a été perpétrée sur la permanence de la députée de l’Oise Carole Bureau-Bonnard. Des banderoles avec des insultes ont été installées sur la façade, des oeufs ont été jetés sur les fenêtres et de la paille déversée à l'entrée du bâtiment. « Je ne pourrai me résoudre à cette violence à l’encontre de la démocratie. Ma porte a toujours été ouverte. (…) Ma volonté de résister à toute forme de menace, entière ! », a tweeté l’élue. L’action a été revendiquée par une section locale du syndicat des Jeunes agriculteurs sur Facebook avec le message suivant : « Vous avez décidé de sacrifier l’agriculture française et l’écologie au nom du profit ! (…) Que vous voulez-vous voir dans le futur ? (…) Mettre la ferme France sur la paille et supprimer tous les emplois qu’elle génère ? ». Une enquête pour dégradations a été ouverte.En revanche, l’attaque la plus spectaculaire ne semble pas avoir de lien avec la ratification du Ceta. Elle a été menée, samedi, sur la permanence du député Romain Grau à Perpignan, en marge d’une manifestation de Gilets jaunes. Des images montrent des manifestants cassant la vitrine du local, l’un d’eux a même tenté d’y mettre le feu alors que l’élu était à l’intérieur. « On a presque une dizaine de parlementaires qui ont vu leur permanence être murée, taguée, vandalisée, saccagée et on a vu une cohorte de sites internet, de blogs, de réseaux sociaux qui ont désigné un certain nombre de parlementaires en disant clairement qu’il fallait aller les pourchasser », a regretté la porte-parole de LREM, Aurore Bergé, dénonçant un « climat malsain et nauséabond ».« Nous sommes en train de nous habituer à l’intolérable », ont déploré 20 députés bretons de la majorité dans une tribune publiée sur Franceinfo, lundi. « Il ne sera jamais toléré que la violence et la destruction se substituent au dialogue et à la démocratie », écrivent encore les signataires du texte. Par ailleurs, ces actes de violence ont été condamnés par des politiques de tous bords.Un climat tendu qui fait écho aux mots d’Emmanuel Macron, le 27 juillet, sur la crise des Gilets jaunes. « Je ne crois pas du tout que ce qui a créé la colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous », a déclaré le chef de l’État. « Il y a des problèmes profonds dans notre pays », a-t-il poursuivi avant de préciser qu’il avait demandé aux membres du gouvernement de continuer à agir concrètement pour les Français à la rentrée. « Vous devez partir en vacances, la peur aux ventres », leur avait-il déjà lancé lors du dernier conseil des ministres. Car la rentrée s’annonce chargée avec, au programme, des réformes politiquement risquées.Que risquent les auteurs de ces violences ? Quels sont les dossiers qui attendent les ministres à la rentrée ? Le gouvernement doit-il craindre un nouveau mouvement social en septembre ? Invités : • Jean Garrigues - Historien, Professeur à l’Université d’Orléans et à Sciences Po • Fanny Guinochet - Journaliste en charge des questions économiques et sociales à L’Opinion • Bruno Jeanbart - Directeur général adjoint d’OpinionWay • Jannick Alimi - Rédactrice en chef adjointe au service Politique du Parisien/Aujourd'hui en France
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« Ce qui m’importe, c’est qu’on apaise ce débat. Aujourd’hui, on ne peut pas continuer à avoir une coupure comme ça entre l’agriculture et la société ». Sur BFMTV, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a tenté de calmer le jeu, ce mardi 30 juillet, après la série de dégradations de permanences d’élus appartenant à la majorité présidentielle. « Je lutte contre l’agri-bashing mais je lutte aussi contre l’antiparlementarisme et je pense que ces méthodes ne sont pas acceptables », a-t-il souligné.
Cibles d’insultes ou de violences au plus fort de la crise des Gilets jaunes cet hiver, des parlementaires ont de nouveau été visés ces derniers jours. Ils ont en commun d’être des députés LREM et d’avoir voté le 23 juillet dernier en faveur de la ratification du traité controversé de libre-échange entre l’Europe et le Canada (Ceta). D’après un sondage OpinionWay, publié lundi, 49% des Français sont opposés au traité, contre seulement 26% qui y sont favorables.
Pour l’instant, neuf permanences ont été prises pour cible, dont celle de Rémy Rebeyrotte (Saône-et-Loire) dès le lendemain du scrutin avec du fumier. La dernière attaque en date a été perpétrée sur la permanence de la députée de l’Oise Carole Bureau-Bonnard. Des banderoles avec des insultes ont été installées sur la façade, des oeufs ont été jetés sur les fenêtres et de la paille déversée à l'entrée du bâtiment. « Je ne pourrai me résoudre à cette violence à l’encontre de la démocratie. Ma porte a toujours été ouverte. (…) Ma volonté de résister à toute forme de menace, entière ! », a tweeté l’élue. L’action a été revendiquée par une section locale du syndicat des Jeunes agriculteurs sur Facebook avec le message suivant : « Vous avez décidé de sacrifier l’agriculture française et l’écologie au nom du profit ! (…) Que vous voulez-vous voir dans le futur ? (…) Mettre la ferme France sur la paille et supprimer tous les emplois qu’elle génère ? ». Une enquête pour dégradations a été ouverte.
En revanche, l’attaque la plus spectaculaire ne semble pas avoir de lien avec la ratification du Ceta. Elle a été menée, samedi, sur la permanence du député Romain Grau à Perpignan, en marge d’une manifestation de Gilets jaunes. Des images montrent des manifestants cassant la vitrine du local, l’un d’eux a même tenté d’y mettre le feu alors que l’élu était à l’intérieur. « On a presque une dizaine de parlementaires qui ont vu leur permanence être murée, taguée, vandalisée, saccagée et on a vu une cohorte de sites internet, de blogs, de réseaux sociaux qui ont désigné un certain nombre de parlementaires en disant clairement qu’il fallait aller les pourchasser », a regretté la porte-parole de LREM, Aurore Bergé, dénonçant un « climat malsain et nauséabond ».
« Nous sommes en train de nous habituer à l’intolérable », ont déploré 20 députés bretons de la majorité dans une tribune publiée sur Franceinfo, lundi. « Il ne sera jamais toléré que la violence et la destruction se substituent au dialogue et à la démocratie », écrivent encore les signataires du texte. Par ailleurs, ces actes de violence ont été condamnés par des politiques de tous bords.
Un climat tendu qui fait écho aux mots d’Emmanuel Macron, le 27 juillet, sur la crise des Gilets jaunes. « Je ne crois pas du tout que ce qui a créé la colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous », a déclaré le chef de l’État. « Il y a des problèmes profonds dans notre pays », a-t-il poursuivi avant de préciser qu’il avait demandé aux membres du gouvernement de continuer à agir concrètement pour les Français à la rentrée. « Vous devez partir en vacances, la peur aux ventres », leur avait-il déjà lancé lors du dernier conseil des ministres. Car la rentrée s’annonce chargée avec, au programme, des réformes politiquement risquées.
Que risquent les auteurs de ces violences ? Quels sont les dossiers qui attendent les ministres à la rentrée ? Le gouvernement doit-il craindre un nouveau mouvement social en septembre ?
Cibles d’insultes ou de violences au plus fort de la crise des Gilets jaunes cet hiver, des parlementaires ont de nouveau été visés ces derniers jours. Ils ont en commun d’être des députés LREM et d’avoir voté le 23 juillet dernier en faveur de la ratification du traité controversé de libre-échange entre l’Europe et le Canada (Ceta). D’après un sondage OpinionWay, publié lundi, 49% des Français sont opposés au traité, contre seulement 26% qui y sont favorables.
Pour l’instant, neuf permanences ont été prises pour cible, dont celle de Rémy Rebeyrotte (Saône-et-Loire) dès le lendemain du scrutin avec du fumier. La dernière attaque en date a été perpétrée sur la permanence de la députée de l’Oise Carole Bureau-Bonnard. Des banderoles avec des insultes ont été installées sur la façade, des oeufs ont été jetés sur les fenêtres et de la paille déversée à l'entrée du bâtiment. « Je ne pourrai me résoudre à cette violence à l’encontre de la démocratie. Ma porte a toujours été ouverte. (…) Ma volonté de résister à toute forme de menace, entière ! », a tweeté l’élue. L’action a été revendiquée par une section locale du syndicat des Jeunes agriculteurs sur Facebook avec le message suivant : « Vous avez décidé de sacrifier l’agriculture française et l’écologie au nom du profit ! (…) Que vous voulez-vous voir dans le futur ? (…) Mettre la ferme France sur la paille et supprimer tous les emplois qu’elle génère ? ». Une enquête pour dégradations a été ouverte.
En revanche, l’attaque la plus spectaculaire ne semble pas avoir de lien avec la ratification du Ceta. Elle a été menée, samedi, sur la permanence du député Romain Grau à Perpignan, en marge d’une manifestation de Gilets jaunes. Des images montrent des manifestants cassant la vitrine du local, l’un d’eux a même tenté d’y mettre le feu alors que l’élu était à l’intérieur. « On a presque une dizaine de parlementaires qui ont vu leur permanence être murée, taguée, vandalisée, saccagée et on a vu une cohorte de sites internet, de blogs, de réseaux sociaux qui ont désigné un certain nombre de parlementaires en disant clairement qu’il fallait aller les pourchasser », a regretté la porte-parole de LREM, Aurore Bergé, dénonçant un « climat malsain et nauséabond ».
« Nous sommes en train de nous habituer à l’intolérable », ont déploré 20 députés bretons de la majorité dans une tribune publiée sur Franceinfo, lundi. « Il ne sera jamais toléré que la violence et la destruction se substituent au dialogue et à la démocratie », écrivent encore les signataires du texte. Par ailleurs, ces actes de violence ont été condamnés par des politiques de tous bords.
Un climat tendu qui fait écho aux mots d’Emmanuel Macron, le 27 juillet, sur la crise des Gilets jaunes. « Je ne crois pas du tout que ce qui a créé la colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous », a déclaré le chef de l’État. « Il y a des problèmes profonds dans notre pays », a-t-il poursuivi avant de préciser qu’il avait demandé aux membres du gouvernement de continuer à agir concrètement pour les Français à la rentrée. « Vous devez partir en vacances, la peur aux ventres », leur avait-il déjà lancé lors du dernier conseil des ministres. Car la rentrée s’annonce chargée avec, au programme, des réformes politiquement risquées.
Que risquent les auteurs de ces violences ? Quels sont les dossiers qui attendent les ministres à la rentrée ? Le gouvernement doit-il craindre un nouveau mouvement social en septembre ?
Invités :
•Jean Garrigues - Historien, Professeur à l’Université d’Orléans et à Sciences Po
• Fanny Guinochet - Journaliste en charge des questions économiques et sociales à L’Opinion
• Bruno Jeanbart - Directeur général adjoint d’OpinionWay
• Jannick Alimi - Rédactrice en chef adjointe au service Politique du Parisien/Aujourd'hui en France
Présenté par : Axel de Tarlé